Le BRGM dans son bulletin de situation hydrogéologique au 1er juin 2023 indique que 66 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles. Malgré les pluies et orages la sécheresse reste très présente dans l’hexagone. Régionalement, les niveaux des nappes du couloir Rhône-Saône sont préoccupants, de bas à très bas. Des minima historiques sont observés sur plusieurs secteurs du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, de l’Est-Lyonnais et du Dauphiné. Les nappes inertielles du Dijonnais au Bas-Dauphiné affichent des niveaux bas à très bas, du fait de plusieurs recharges hivernales successives peu intenses.
En ce qui concerne les nappes qui alimentent majoritairement l’eau potable de la métropole grenobloise, il n’y a pas d’inquiétude quantitative à court et moyen terme puisqu’elles sont réalimentées en continu par le Drac et la Romanche.
La SPL Eaux de Grenoble-Alpes surveille journalièrement le niveau de ces nappes, durant la sécheresse passée elles ont montré une diminution du niveau normal.
Entre Janvier 2022 et octobre 2022, la nappe de Rochefort (Drac) a diminué son niveau de 40 cm et a repris dès décembre un niveau habituel et se retrouve dans la moyenne des années 1997 à 2021.
Coté Romanche à Saint Pierre de Mésage entre janvier et octobre 2022, le niveau de la nappe a baissé de 2 mètres et depuis elle est remontée avec un léger déficit (50 cm) par rapport à la moyenne 1997-2021.
Résumé du bulletin du BRGM :
« Les précipitations du début printemps ont permis de ralentir la vidange des nappes sur les secteurs les plus arrosés. En mai, les précipitations sont restées insuffisantes pour engendrer des épisodes de recharge et améliorer l’état des nappes. Les niveaux sont majoritairement en baisse.
La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en mai (68% en avril 2023) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
En juin et pour le prochain trimestre, les niveaux des nappes devraient rester en baisse. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses et impacter uniquement les nappes réactives, sauf événements pluviométriques exceptionnels. L’évolution de la situation des nappes dépendra de leur réactivité, des cumuls pluviométriques locaux, de l’évapotranspiration et des demandes en eau. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements. »
Mots-clefs : Eau, écologie, prévention