Ce projet de loi pour le plein emploi qui nous fait honte…

Publié le 13 octobre 2023

Le 10 octobre, une majorité de député-es a adopté, à l’Assemblée Nationale, en première lecture le projet de loi sur le plein emploi qui impose aux ayants droits au RSA de passer 15 heures d’activité par semaine. Les député-es macronistes ont reçu le renfort de la droite LR. Comme le Sénat y est favorable également, il est très probable que la loi soit rapidement adoptée par le parlement. Malheureusement cette décision va atteindre en premier lieu les familles monoparentales notamment celles dont le parent unique est une femme.

La Fédération nationale des Centres d’Information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) qui promeut l’égalité entre les femmes et les hommes, qui lutte Lutter contre les violences sexistes et sexuelles a fait un communiqué suite à ce vote à l’assemblée nationale intitulé :

« Adoption du projet de loi plein emploi : triste défaite pour les « mamans solo »

Ce mardi 10 octobre, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi pour le plein emploi. La Fédération nationale des CIDFF exprime son inquiétude sur ses conséquences pour les femmes.

Le texte, présenté par le Gouvernement le 7 juin dernier, prévoit notamment de soumettre les demandeurs·euses d’emploi au suivi d’une quinzaine d’heures d’activité, sous peine de suspension du revenu de solidarité active (RSA).

« En conditionnant ainsi le RSA, ce texte risque d’accroitre les contraintes qui pèsent sur les familles monoparentales. Or, ces foyers sont dans la très grande majorité des cas gérés par des femmes. En l’absence de solution de garde, il est dans la pratique impossible pour ces femmes monoparentes de réaliser ces 15 heures d’activité » déplore Danielle Bousquet, Présidente de la Fédération nationale des CIDFF.

Les femmes sont déjà les premières victimes de la précarité. En France, la quasi-totalité des allocataires du RSA majoré sont des femmes. Plus d’une femme sur deux bénéficiaires du RSA a plus d’un enfant à charge. Selon les estimations de la Drees, l’absence de soutien financier de l’Etat risquerait de faire plonger 61% des familles monoparentales de plus d’un enfant sous le seuil de pauvreté.

La Fédération nationale des CIDFF s’inquiète de l’adoption de mesures qui risquent de fragiliser l’autonomie économique des femmes et appelle à la mise en place de mesures spécifiques d’aide aux femmes monoparentes.»

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