La présence historique d’industries chimiques dans le sud de l’agglomération a entrainé une pollution régulière des cours d’eau et des nappes phréatiques depuis très longtemps. Nous trouvons inacceptable d’apprendre que des rejets industriels sont encore autorisés par le préfet alors que l’arrêté de DUP de 1967 qui protège le site de captage de Rochefort les interdit formellement.
C’est pourquoi, Anne-Sophie Olmos, présidente du conseil d’exploitation de la régie des eaux de la Métro a effectué un signalement au procureur de la République, sur la présence irrégulière de carriers dans le lit du Drac et sur les rejets industriels en amont des champs de captages de Rochefort. Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête préliminaire. Raymond Avrillier membre du conseil d’exploitation de la régie a déposé des recours au tribunal administratif pour stopper cette situation tout à fait anormale. Ces actions visent à protéger les champs de captages pour continuer de fournir en eau naturellement pure, la grande majorité des usagers du service public de l’eau métropolitain.
La régie de l’eau et de l’assainissement de Grenoble Alpes Métropole a initié plusieurs études pour connaitre l’état des nappes et comprendre si ces rejets mettent en péril les champs de captage de l’eau potable de la Métro.
Elle a confié au cabinet Antea group une étude qui a porté sur les deux principales masses d’eau souterraines de l’agglomération grenobloise :
La masse d’eau des alluvions du Drac en rive droite et de la Romanche en aval des plateformes industrielles et sous l’agglomération grenobloise (FRDG372) : usages très contraints car la nappe est fortement contaminée par la présence de solvants chlorés (COHV*) et de pesticides issus de l’activité industrielle. Les objectifs environnementaux fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE) à l’horizon 2027 ne pourront pas être atteints. La DCE demande qu’un objectif intermédiaire moins strict soit fixé.
La masse d’eau des alluvions du Drac rive gauche et du secteur de Rochefort (FRGD371) est l’une des deux ressources principales où Grenoble Alpes Métropole puise l’eau potable (40% de ses besoins). La masse d’eau est de bonne qualité. Toutefois, sa proximité avec la masse d’eau en mauvais état, en rive droite, ainsi que la détection de traces de chlorates et de perchlorates dans les eaux de la nappe appellent à la vigilance pour le maintien de la qualité de l’eau potable. Cette nappe* est classée d’intérêt stratégique régional pour les générations futures dans le SDAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux)
Dans le souci de préserver la qualité des eaux en rive gauche du Drac, et de mieux comprendre les échanges entre la nappe et les cours d’eau, Grenoble Alpes Métropole en coordination avec l’Agence de l’eau a confié à ANTEA la réalisation d’une étude dont les objectifs étaient :
d’établir un état des lieux qualitatif des deux masses d’eau souterraines et des eaux superficielles ;
de proposer un réseau et un protocole pour le suivi à long terme des eaux souterraines et superficielles.
Afin de permettre la mise en place de programmes d’actions. »
Pour télécharger la plaquette synthétique de l’étude menée par Antea cliquer ici.