Dans le journal de la Métro « Métropole Mag » de septembre 2024, l’éditorial du président est consacré, pour plus du tiers, à la politique de mobilité. Il y évoque les questions de tarification des transports en commun, des horaires, de fréquences de passage… C’est-à-dire tout ce qui est de la compétence exclusive du SMAAG et surtout pas de la métropole. Mais alors pourquoi ce qui est permis au président de la Métro serait interdit d’être débattu, au conseil métropolitain, même sans vote ! Voir notre article ici.
Trois collectifs citoyens, qui militent pour la gratuité des transports en commun réagissent à cette situation ubuesque. Grenoble Citoyenne, le Collectif pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise (Cgtpag) et Alternatiba-Grenoble ont envoyé à la presse le communiqué suivant :
« Les collectifs citoyens dénoncent le refus de la Métropole d’organiser un débat sur la gratuité des transports en commun les week-ends.
Les trois collectifs citoyens soussignés expriment leur stupéfaction à la lecture du courrier reçu par deux personnes porteuses d’une pétition respectant à la lettre les prescriptions du dispositif de participation citoyenne de Grenoble Alpes Métropole.
La demande est en effet jugée irrecevable sous prétexte que le SMMAG seul est compétent sur le sujet. Cette argutie ne tient pas debout : la métropole accorde 35 millions au SMMAG et traite de la mobilité car c’est l’une de ses compétences. D’ailleurs, le président de la métropole lui-même le confirme dans un dossier du dernier Métropole Mag.
Cette pétition ne vise nullement à substituer le conseil de métropole au conseil syndical du SMMAG, mais demande l’organisation d’un débat démocratique ouvert et public sur la gratuité des transports dans le territoire du SMMAG, en commençant par les week-ends, une question complexe méritant largement l’éclairage des citoyens. Cette pétition est l’occasion d’utiliser sur un sujet important la participation citoyenne mise en place par la Métropole qui affiche ainsi son désir d’élargir la démocratie participative de cette instance, élue de second degré, et donc assez éloignée des habitants. Mais ce refus jette un discrédit sur ce désir. Il montre les blocages au sein de la présidence de la Métropole, mais aussi son embarras, puisque débattre de la gratuité des transports publics est impossible, même via un dispositif qu’elle a elle-même mis en place !
Nous signataires, le Cgtpag*, Alternatiba Grenoble et Grenoble citoyenne, soucieux de justice sociale, climatique et sanitaire, souhaitons plus que jamais débattre tranquillement avec nos élu.es et avec la population des réponses à apporter communément aux enjeux environnementaux et sociaux sur notre territoire. »
*Collectif pour la Gratuité des transports Publics de l’Agglo Grenobloise
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