Le « mal-emploi » toujours au plus haut

Publié le 13 décembre 2019

Dans une étude du 5 décembre, l’Observatoire des inégalités examine l’évolution du « mal-emploi » depuis 1990 en France. Le « mal-emploi » concerne, les chômeurs, les travailleurs précaires, les découragés du travail, ce qui représente 8 millions de personne soit un actif sur quatre. L’augmentation a été de 2,8 millions de personnes de plus qu’en 1990. Le nombre de contrats précaires entre 2015 et 2018 est passé de 3,4 millions à 3,7 millions !
L’Observatoire constate que jamais le mal-emploi n’a été aussi élevé que ces quatre dernières années, le chômage diminue lentement depuis 2015, mais la précarité du travail augmente. 

« Notre indicateur de mal-emploi rassemble les personnes qui occupent un emploi précaire et celles qui n’ont pas de travail mais qui souhaiteraient en avoir un. Notre définition de la précarité regroupe l’intérim, les contrats à durée déterminée et l’apprentissage. Les chômeurs sont ceux qui sont comptabilisés comme tels selon la définition du Bureau international du travail. Nous y ajoutons les inactifs qui déclarent souhaiter travailler, ce que l’Insee appelle le « halo » du chômage. Le taux de mal-emploi représente la part de ces personnes parmi l’ensemble des actifs (personnes en emploi ou au chômage) auxquels nous ajoutons les inactifs souhaitant travailler. 
D’un côté, notre indicateur surestime la précarité. Une partie des chômeurs et des précaires le sont de façon très temporaire. Certains, même s’ils demeurent très minoritaires, occupent un contrat court parce qu’ils l’ont choisi en attendant de faire un choix définitif. De l’autre côté, il la sous-estime. Il n’intègre pas les non-salariés précaires, peu qualifiés, dont certains vivent au jour le jour (comme les livreurs payés à la tâche). Il ne comprend pas non plus les salariés en temps partiel dont une partie souhaiterait travailler plus. »

Pour lire l’étude complète, cliquer ici.

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