Le nouveau président du SMMAG en (mauvaise) action

Publié le 13 novembre 2020

Où l’on découvre un nouveau président du SMMAG, M. Laval, qui décide seul comme Jupiter. Le premier acte du nouveau président du SMMAG (ex SMTC) a été de supprimer une voie cyclable en plein centre-ville de Grenoble, le long des quais de l’Isère, sans réelle concertation ni avec la ville, ni avec l’ensemble des Unions de quartier intéressées.

Et il est aussi incapable de définir les priorités politiques qu’il entend porter durant ce mandat. Les élu-es du groupe « Une Métropole d’Avance » (UMA), membres du Conseil syndical du SMMAG contestent son incapacité au dialogue et le refus de définir ses priorités politiques. Le 10 novembre, ils déclaraient : « Nous avons demandé à plusieurs reprises une rencontre avec M. LAVAL pour discuter enfin d’un contrat de mandature et de gouvernance. A ce jour nous n’avons encore reçu aucune proposition de rendez-vous.

Les promesses de consensus et de dialogue ne peuvent se limiter à la désignation des vice-présidences mais doivent s’appliquer à la construction des politiques publiques. Cela n’est pas incompatible avec des politiques ambitieuses, comme en atteste le vote à l’unanimité du PDU en 2019.

Nous craignons aujourd’hui que cette ambition partagée ne soit remise en cause. Après une élection du président du SMMAG sans débat de fond sur le projet, la première décision symbolique de ce dernier a été prise sans aucune concertation, aboutissant à une réduction de la place des modes actifs en ville. Nos craintes sont donc réelles et ne pourront être apaisées que par un dialogue que nous appelons urgemment de nos vœux. »

Malheureusement lors du Conseil syndical du SMMAG du 12 novembre, M. Laval a continué sur la même voie en refusant les amendements proposés par le groupe des élu-es UMA dont voici le communiqué :

En vélo, comme en politique, quand on s’arrête de pédaler, la chute n’est jamais loin

Depuis quelques mois, la pandémie a fait exploser la pratique du vélo dans l’agglomération. À Grenoble, l’évolution de la pratique du vélo se situe entre 120% et 160% selon les jours et jusqu’à plus de 53% sur les équipements Chronovélo (suivant les chiffres de l’observatoire des mobilités).

Ce jeudi 12 novembre, en comité syndical, le Président Mr Sylvain Laval a proposé de voter une réduction symbolique des abonnements Métrovélo de 50% jusqu’à la fin du confinement.

Élu·es issu·es du groupe Une Métropole d’Avance, nous avons proposé 2 amendements à cette proposition afin de marquer une politique ambitieuse pour le développement du vélo dans l’agglomération :

  • Un amendement pour étendre cette offre promotionnelle pour la durée de l’état d’urgence sanitaire, incluant donc le temps du déconfinement (temps dont nous connaissons désormais l’explosion de la pratique vélo, bien plus que pendant le confinement où les habitant·es se déplacent beaucoup moins) ;
  • Un amendement pour que le comité syndical s’engage sur la révision des tarifs Métrovelo, comme cela avait été préparé durant la précédente mandature par Dominique Flandin Granget ancienne Conseillère déléguée à la Politique Cyclable, en incluant des possibilités de gratuité notamment la première année

Ces propositions ont été rejetées par le nouveau Président.

Au cours d’un débat, nous avons également été surpris·es de voir ressurgir des débats remettant en cause le service Métrovélo, qui a pourtant fait ses preuves.

Sur ce dossier, comme sur d’autres, nous sommes inquiets de la nouvelle doctrine du Président Mr Sylvain Laval : « Il est urgent d’attendre ». Or en vélo, comme en politique, quand on s’arrête de pédaler, la chute n’est jamais loin. Le risque est réel que l’attentisme constaté ce matin à plusieurs reprises ne casse la dynamique observée depuis quelques années en matière de changement d’habitudes de déplacements.

Margot Belair, Florent Cholat, Alan Confesson, Pierre Bejjaji, Yann Mongaburu »

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