Vencorex, les syndicats sonnent l’alarme sur la sécurité et la dépollution du site

Publié le 25 avril 2025

Après le coup de massue dû à la décision du tribunal de commerce entérinant la cession de Vencorex à BorsodChem / Wanhua, la CGT tire la sonnette d’alarme sur les risques en matière de sécurité et d’environnement pour le site (classé Seveso seuil haut) de Pont-de-Claix. Les élus syndicaux ont lancé, mardi 15 avril, un « danger grave et imminent » et un « droit d’alerte santé publique et environnement« . Ils ne comprennent pas comment un jugement a pu ordonner une cession alors que l’organisation de la sécurité n’est pas effective sur la plateforme Seveso seuil haut, ils en ont informé la préfète de l’Isère, la Dreal, l’inspection du travail et le maire de Pont-de-Claix.

Par ailleurs, représentant les syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC) et des associations, l’avocat Pierre Janot a interpellé le 16 avril les industriels, sommés d’assumer la charge et le coût de dépollution de la plateforme chimique. « Cette plateforme, qui a fonctionné pendant 120 ans, qui a enfoui ses déchets sur une zone à risque, doit maintenant traiter le problème parce qu’il n’y a plus d’exploitant sur ce site, plus de sécurité ni de maintenance », estime l’avocat. « Vencorex est à la fin d’une véritable chaîne d’exploitants (…) et devient aujourd’hui le légataire, celui qui a une obligation de dépollution du site en tant que dernier exploitant, plaide-t-il. C’est une bombe à retardement chimique, tout simplement parce qu’on en perd le contrôle. » Il somme la société mère de Vencorex, PTT Global Chemicals, de démanteler les unités de production qui n’ont pas été reprises. Une mesure, indispensable pour que les collectivités locales n’aient pas à assumer ces charges.

L’ADES suit le dossier de la pollution des nappes phréatiques par les industriels de la chimie depuis de très longues années, avec en priorité la protection de la nappe phréatique alimentant en eau potable l’immense majorité de la population de l’agglomération. Elle demande qu’Arkema cesse de déverser d’importantes quantités de produits chimiques dans le Drac et la Romanche en amont des captages d’eau potable du site de Rochefort. Le risque est que certains sites de pompage d’eau potable puissent à force être atteint par ces pollutions. Défense des ressources en eau potable de la métropole « ADES – Le Rouge et le Vert

Au titre de la législation sur les installations classées, l’exploitant est responsable de la dépollution, elle ne peut en aucun cas être assumée par le propriétaire non-exploitant. C’est le principe du pollueur payeur. Mais, si il n’y a plus d’exploitant, le propriétaire peut être appelé en responsabilité en tant que détenteur des déchets s’il n’a pas fait le nécessaire pour qu’ils soient éliminés par l’exploitant. Pour l’ADES il est essentiel que soit enfin listé les propriétaires et les exploitants des plateformes chimiques de Jarrie et de Pont de Claix et que les exploitants fassent le nécessaire pour dépolluer leur site.

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