Enfin, le « forfait eau » de nettoyage des rues et des marchés de Grenoble, disparait !

Publié le 19 avril 2019

Historiquement, la ville de Grenoble payait, au gestionnaire de son service de l’eau, un volume d’eau forfaitaire pour assurer le lavage des rues, ainsi que le nettoyage des marchés. La ville disposait d’environ 3000 bouches d’arrosage mais qui, évidemment, ne disposait pas de compteur (cela aurait coûté trop cher). A noter que les bouches d’arrosage étaient utilisées pour arroser aussi les espaces verts.

En 1976, un accord avait été trouvé pour définir un volume forfaitaire qui fixait à 476 000 m3 le volume d’eau le lavage des rues et 30 000 m3 pour les marchés.

Des évolutions dans le nettoyage de la voirie se sont développées par l’utilisation de laveuses de voirie dont le remplissage se fait sur des prises d’eau équipées de compteurs, impliquait une baisse significative de la consommation d’eau, mais toujours non mesurable.

En 2015, un accord a été conclu pour fixer le forfait à 356 000 m3 (326 000 m3 pour la voirie et toujours 30 000 m3 pour les marchés).

Mais le changement des tarifs « gros consommateur » en 2018 a créé une situation non supportable par la ville. En effet pour effectuer à terme une définition d’un tarif unique sur l’ensemble du territoire de la Métro (il y a 46 tarifs différents), un travail de rapprochement de la structure des tarifs a été effectuée par la régie métropolitaine et la création d’une tarification progressive non domestique pour les gros consommateurs (dont les communes). De 500 à 5000 m3 le prix de l’eau est fixé à 1,4 € HT/m3 et au-dessus de 5000 m3 à 1,6 €HT/m3.

Avant ce changement de tarif le forfait ville coûtait environ 380 000 €, avec ce changement il atteignait 620 000 € !!!

La Ville a refusé de payer une telle facture, il fallait alors trouver une solution. Comme la notion de forfait n’existe pas dans la législation et la réglementation pour une consommation d’eau potable, il fallait trouver une solution acceptable par la Métro et la Ville.

Il a été acté que l’évolution des tarifs ne changerait pas le coût pour la ville car les changements de pratiques du nettoyage des voiries impliquaient une baisse de la consommation totale.

Il a été défini une consommation estimée par bouche d’arrosage (2400 bouches) de 136 m3 par an et une nouvelle étude est lancée pour estimer de manière plus précise le nombre de bouches et leur utilisation réelle. La ville s’est engagée à condamner les bouches inutilisées notamment celles présentes sur les marchés.

Globalement la ville paye dorénavant 425 000 € pour le nettoyage des rues et des marchés, mais comme elle a une réduction de 40 000 € sur les abonnements pour les bâtiments municipaux grâce aux nouveaux tarifs, elle se retrouve à payer une somme quasi identique à ce qu’elle payait auparavant dans le forfait eau.

Maintenant une étude va permettre d’affiner la consommation moyenne d’une bouche d’arrosage et au fur et à mesure que la ville fermera des bouches, la facture baissera en proportion.

C’est la fin d’un serpent de mer qui n’arrivait pas à trouver une solution acceptable pour la ville comme pour le service de l’eau (communal puis intercommunal).

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