Pour essayer de faire le point sur l’incapacité d’EDF à réaliser l’EPR à Flamanville dans les temps impartis et les budgets prévus, la direction d’EDF a demandé à M. Folz un rapport sur ce qui s’est passé pour en arriver à cet échec industriel retentissant et qui n’a pas fini d’avoir des conséquences lourdes pour EDF.
Le rapporteur, ex patron de PSA, a rendu son rapport le 28 octobre. Il rappelle qu’en mai 2006, l’EPR de Flamanville devait coûter 3,3 milliards d’euros (€ 2005) et que maintenant (et ce n’est pas fini…) c’est 12, 4 milliards d’euros (€2005). Il devait être mis en service industriel en juin 2012, maintenant ce ne sera pas avant 2023 s’il n’est pas arrêté avant !
En conclusion, le rapporteur écrit : « La construction de l’EPR de Flamanville aura accumulé tant de surcoûts et de délais qu’elle ne peut être considérée que comme un échec pour EDF…
La litanie des défauts affectant des composants de la chaudière nucléaire – pratiquement aucun n’en aura été exempté – montre la nécessité d’une profonde remise à niveau des capacités industrielles et des ressources humaines dans les établissements industriels de Framatome… les innombrables vicissitudes qui ont perturbé le déroulement de la construction de l’EPR de Flamanville ont bien montré que la multiplication, pourtant avérée, des contrôles à tous les niveaux ne suffisait pas à garantir la qualité des réalisations…
Le développement ou le renouveau d’une culture de qualité, vécue tant comme une obligation collective qu’une ambition individuelle, est aujourd’hui une nécessité absolue pour toutes les entreprises concernées et EDF se doit d’en montrer l’exemple. Enfin force est de constater que c’est une bonne part du tissu industriel de la « filière nucléaire » qui a montré de réelles insuffisances au cours de la construction de l’EPR de Flamanville, et un effort de reconstitution et de maintien de ses compétences doit être engagé »
Il serait temps de changer de stratégie énergétique, le temps presse et les finances ne doivent plus être accaparées par des programmes qui n’ont aucun avenir.
Pour télécharger le rapport complet, cliquer ici.
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