Budget 2020 de la Ville de Grenoble

Publié le 13 décembre 2019
©Ville de Grenoble

Lors du Conseil municipal du 16 décembre, sera voté le budget 2020 de Grenoble. C’est un budget particulier puisqu’il est voté par l’équipe actuelle mais sera exécuté en grande partie par la nouvelle équipe municipale mise en place fin mars 2020. Il est construit dans un champ de contraintes très lourdes. La loi interdit à ce que les dépenses de fonctionnement dépassent de 1,27 % le montant de l’année passée, c’est-à-dire moins que l’inflation.

Or les dépenses de personnel atteignent environ 60 % des dépenses de gestion (fonctionnement moins les intérêts de la dette) vont augmenter de 2,4 % notamment à cause de décision nationales non compensées. Donc il faut que les 40 % d’autres dépenses diminuent en euros courants. Ceci touche les charges générales qui permettent aux personnels de travailler et les subventions aux associations et au CCAS. Le budget 2020, décide de ne pas diminuer les subventions et donc de poursuivre les efforts d’une gestion très rigoureuse de l’argent public.

Il serait intéressant d’entendre les candidats à l’élection municipale qui critiquent la majorité car elle n’aurait pas fait ceci ou cela… et qui proposent des tas de belles actions mais sans indiquer comment elles seront financées. Demain on rase gratis est le mot d’ordre général. Il faut toujours se méfier des charlatans, surtout en politique, car ils promettent et après l’élection ils augmentent les impôts, comme M. Carignon en 1992 et M. Destot en 2009.

L’ancien maire corrompu veut présenter un amendement au budget 2020 pour faire 500 000 € d’économies en ne faisant aucun travaux pour effacer les dégâts dus à l’incendie dans l’Hôtel de Ville. C’est totalement débile car c’est contre la notion même d’entretien du patrimoine, il faut dire que durant son mandat (1983-1995), il a abandonné l’entretien du patrimoine notamment scolaire et des piscines municipales, trop occupé à des opérations de prestige.

Il faut saluer la décision très difficile prise par la majorité actuelle de ne pas augmenter les taux des impôts, alors que l’Etat coupait les crédits, et donc de faire des économies très importantes dans le train de vie de la collectivité, ainsi les élu-es ont diminué leurs indemnités (moins 25 %), leurs déplacements et le train de vie de l’institution et les services ont géré l’argent public avec parcimonie et rigueur.

L’avenir budgétaire de la ville est très incertain, notamment à cause de la réforme fiscale en cours suite à la disparition programmée de la taxe d’habitation pour les habitations principales.

La suppression progressive de la taxe d’habitation qui sera complète en 2023 va priver une majorité d’habitant d’un lien fiscal avec la commune ; seuls les propriétaire habitants garderont ce lien, à travers la taxe foncière, qui est celui qui fonde l’appartenance à la collectivité commune, que l’on soit Français ou résident étranger.

Il y a même des tendances qui s’expriment dans l’exécutif national à vouloir supprimer tout impôt local. Les collectivités dépendront alors totalement du bon vouloir de l’Etat central ; c’en sera fini de l’autonomie financière des collectivités qui a déjà été très atteinte depuis 2014.

Vu les contraintes fortes sur le fonctionnement, seules les dépenses d’investissement laissent une liberté pour exprimer les choix politiques forts de la majorité : solidarité envers les plus fragiles, équité vis-à-vis de tous les quartiers de la ville et poursuite de la préparation de l’adaptation au changement climatique.

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