Le 24 juin, France urbaine et l’Institut national des études territoriales (INET), publient une étude intitulée : « L’action internationale des villes. Enjeux et perspectives pour les mandats 2020-2026 ».
L’étude indique que les collectivités ont tendance à réduire les jumelages, forme historique de leur coopération internationale, pour des partenariats plus équilibrés et plus souples. Elle formule dix préconisations pour aider les collectivités à renforcer leur action au regard des enjeux actuels.
4.700 collectivités territoriales sont engagées dans une action à l’international et 8.150 collectivités étrangères en sont les partenaires. 10.440 partenariats sont en cours et le montant de la contribution annuelle des collectivités à l’aide publique au développement (APD) national s’élève à plus de 100 millions d’euros.
La Métro et la ville de Grenoble ont fait partie des collectivités interrogées. Parmi les métropoles les plus actives en matière sont citées : Lyon, Bordeaux, Grenoble, Strasbourg, Saint-Etienne, Nantes, Rouen.
« La dimension locale de l’action internationale est devenue la priorité des stratégies internationales développées par les villes et les métropoles : elle peut ici prendre plusieurs formes, telles que la création d’un réseau français de l’action internationale par la ville de Grenoble, incluant Annecy et Chambéry… »
Parmi les personnes interrogées pour réaliser cette étude : le maire de Grenoble, le Directeur « Grenoble Ville Ouverte – Coopérations locales, européennes et internationales au service des transitions » à la Ville de Grenoble, et le Chef de projet relations économiques internationales à Grenoble Alpes métropole
Voici les 10 préconisations de l’étude. Le sigle AEICT signifie : Action européenne et internationale des collectivités territoriales.
« Préconisations à destination des grandes villes et intercommunalités pour renforcer leur action européenne et internationale
Afin de renforcer leur action européenne et internationale, les villes et intercommunalités peuvent :
- Mettre en place un diagnostic de “l’internationalisation” du territoire ;
- Positionner clairement l’AEICT dans l’organigramme de la collectivité, dans un positionnement, permettant de renforcer une approche transversale de l’AEICT et garant d’un portage fort ;
- Œuvrer à développer une dimension internationale dans chaque politique publique locale ;
- Inclure l’ensemble des citoyens, mais également les éventuelles diasporas présentes sur le territoire de la collectivité, par exemple en travaillant avec les associations du territoire ;
- Davantage communiquer auprès des habitants sur les projets et les actions menées dans le champ de l’AEICT ;
- Développer des formations spécialisées sur l’AEICT, en lien notamment avec le CNFPT et d’autres collectivités, tant à destination des élus que des agents ;
- Sensibiliser les équipes, agents et élus, aux questions internationales par l’organisation de conférences ou d’ateliers avec des experts extérieurs ;
- Identifier des lignes budgétaires spécifiques pour l’AEICT (notamment en lien avec les dispositifs 1% eau et assainissement voire à l’avenir sur des actions en lien avec les transports et la mobilité) ;
- Pour les collectivités ayant accordé une délégation “international” à un élu en particulier, structurer un service ou une mission en charge des affaires européennes et internationales afin de concrétiser les projets politiques. Un bilan annuel synthétique et accessible des actions menées par cette mission ou ce service permettra un pilotage renforcé de l’AEICT ;
- Développer dans le cadre de l’AEICT des actions de coopération décentralisée à plusieurs collectivités françaises, afin de mutualiser les moyens et de renforcer l’ampleur des projets.
A cette fin, il peut être souhaitable de créer des instances avec les acteurs du territoire ayant un intérêt commun à l’action internationale (université, hôpital, collectivités…) ».
Mots-clefs : collectivités, grenoble, international, métropole