Pont Esclangon, suite et pas fin

Publié le 29 octobre 2021

La fermeture à la circulation automobile du Pont Esclangon dans le sens Grenoble vers Fontaine, imposée par un arrêté de police du maire de Grenoble, qui permet aux cyclistes de traverser le Drac en toute sécurité, n’a pas été effectuée de la meilleure des façons. La Ville s’étant contentée de l’indiquer à la Métro mais pas directement à la mairie de Fontaine, d’où le mécontentement de cette dernière.  L’arrêté pris dans la précipitation a été contesté devant le tribunal administratif par la Métropole.

Sur le fond, au vu de la difficulté de sécuriser un passage cycliste sur le pont du Vercors, il est naturel de permettre aux cyclistes de passer par le pont Esclangon. La position de la ville de Grenoble est donc défendable.

Pour renforcer l’arrêté de police assurant la fermeture de la circulation automobile dans le sens Grenoble – Fontaine, la Ville a retiré l’arrêté initial et a déposé un nouvel arrêté. Le juge des référés du Tribunal administratif a enregistré ce retrait qui arrête la procédure. Il a condamné la ville à verser1500 euros d’indemnisation àla Métro pour les frais d’avocat. Donc l’arrêté n’a pas été suspendu contrairement à certaines affirmations.

Il faut espérer qu’à la place d’une guérilla juridique, un dialogue s’instaure entre les deux communes et recherche les meilleures solutions qui assureront un passage provisoire mais sécurisé pour les cyclistes, durant les travaux du pont du Vercors. Il est inacceptable qu’il n’y ait pas de protection des cyclistes sur cette traversée du Drac, soit par Esclangon, soit par Vercors.

Communiqué du 24 octobre de la mairie de Grenoble :

Le non-lieu prononcé par le tribunal administratif le 22 octobre 2021 permet de préserver une traversée sécurisée du Drac pour les piéton-nes, personnes à mobilité réduite et cyclistes sur le pont Esclangon. La Ville de Grenoble indique qu’elle prolongera l’existence de cette voie sécurisée tant que la situation sera accidentogène sur le pont du Vercors. Les échanges techniques se poursuivent actuellement entre collectivités afin de garantir la sécurité de la traversée.

Gilles Namur, Adjoint à la Nature en ville, aux Espaces publics, à la Biodiversité, à la Fraîcheur et aux Mobilités, déclare : « Nous sommes très surpris des propos du vice-président de la Métropole qui appelle la Ville de Grenoble à « entendre raison ». Nous l’appelons à faire preuve surtout de responsabilité face aux dangers que courent les piéton-nes, personnes à mobilité réduite et cyclistes sur cette traversée du Drac. Par notre arrêté de septembre, nous avons enfin obtenu qu’il étudie la sécurisation de cette traversée après des demandes restées sans réponses depuis des mois. Refusant à ce stade d’étudier la solution Esclangon pourtant aisée à mettre en œuvre, la Métropole nous a fait parvenir des premières propositions de sécurisation du pont du Vercors. Nous les avons étudiées dès réception avec la plus grande attention. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec la Métropole et la Ville de Fontaine. Plusieurs points nous posent aujourd’hui encore des questions, questions que nous ne prenons pas à la légère car elles concernent la sécurité des piéton-nes, notamment les plus vulnérables, des personnes à mobilité réduite et des cyclistes de tous âges. Leur sécurité n’est pas une variable d’ajustement, nous agissons de manière lucide et responsable. Grâce à la décision du tribunal, nous regarderons et étudierons sereinement ces enjeux dès la semaine prochaine afin de garantir la sécurité des habitantes et habitants. Nous sommes convaincus qu’une solution peut être trouvée rapidement en lien avec les associations spécialisées pour garantir une traversée sécurisée soit sur le pont du Vercors soit sur le pont Esclangon, en fonction des phases du chantier. »

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