Qui est André Léo ? Des précisions intéressantes

Publié le 29 janvier 2022

Le 5 novembre 2021, nous consacrions un billet à la personne d’André Léo, écrivaine féministe, dont le nom a été donné par le CCAS au nouvel EPHAD situé dans la ZAC Flaubert, l’article était accompagné d’une photo.

Jean Pierre Bonnet, vice-président de l’association André Léo nous envoie un courrier nous remerciant pour l’article mais indiquant que la photo n’est pas celle d’André Léo et il nous a aimablement transmis la bonne photo, ci-jointe.

« Je découvre la page « Qui est André Léo ? » sur le site de l’Association démocratie, écologie, solidarité.

Nous nous réjouissons de la décision prise par le CCAS de Grenoble de confirmer la décision prise de donner le nom d' »André Léo » à votre nouvel EHPAD.

Je voudrais apporter quelques précisions à ce texte :

  • la photo qui y figure n’est pas celle d’André Léo. Dans les débuts de notre Association, voilà plus de trente ans, une personne de la famille Béra nous l’a donnée comme étant la sienne, et nous l’avons cru. Mais, maintenant que depuis quelques années d’autres photos d’elle, assez rares d’ailleurs, sont connues, il est devenu évident que ce n’est pas elle, ce n’est pas le même visage. Evidemment, cette photo que j’ai appelée « la dame au chapeau », avait couru le monde, et on la retrouve partout. 

    Nous avons maintenant depuis plusieurs années une photo qui est bien d’elle. Elle vient de la famille Reclus et date à coup sûr des années 1868/70. Tel ou telle parmi nous reproche au visage authentique d’André Léo d’être moins spectaculaire. Mais c’est bien elle, il n’y a pas à dissimuler ! Une femme simple, et pourtant il paraît ressortir de ses contemporains qu’elle exerçait un certain magnétisme, un attrait sensible, dont il ne semble pas qu’elle ait cherché à jouer.
    Je vous adresse en PJ le petit topo que j’ai tiré des quelques données d’époque sur cette photo, que nous avons adoptée comme référente de notre association.
  • elle n’est pas rentrée en France lors de l’amnistie de juillet 1880. Déjà bien avant, elle remarque qu’elle ne semble pas avoir fait l’objet de poursuites et de condamnation et qu’elle pourrait rentrer sans dommage en France, grâce à ce qu’elle devine être une ou plusieurs interventions en haut lieu de personnes qui lui sont favorables, bien qu’elle ne tienne pas à leur devoir quoi que ce soit. Quoi qu’il en soit, elle n’est pas revenue alors en France, et ce n’est qu’à la fin de l’année 1881 qu’elle entreprend le premier voyage en Poitou et à Paris, parce qu’elle a un besoin urgent de relancer les titres de presse qui la publient en feuilleton, et les libraires susceptibles de l’éditer, car pour son domaine de Formia, acheté fin 1879, les bénéfices sont absorbés par les travaux et les dettes.
  • enfin le fait qu’elle partage avec Anna Jaclard et quelques autres les responsabilités d’une commission pour l’enseignement des écoles de filles est peut-être plus symbolique qu’autre chose, car la décision d’Edouard Vaillant est publiée au JO de la Commune le lundi 22 mai, soit alors que les Versaillais sont déjà dans Paris et que la Semaine sanglante est commencée. Je pense que cette commission n’a eu le temps de rien faire.

On peut en retenir le fait qu’Anne Jaclard et elle, pouvaient être appelées à travailler ensemble, ce qui n’est pas rien, vu le peu d’informations dont nous disposons le plus souvent sur l’une et l’autre pendant la Commune.

Je souhaite enfin vous exprimer, en mon nom, et en celui de notre Association, tous nos vœux les meilleurs pour votre action, et l’avenir de l’EHPAD en création. » Il va de soi que l’ADES se fait l’écho de ces vœux auprès du CCAS et de la ville.

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