La cité éducative et la démocratie coopérative au conseil municipal de Grenoble

Publié le 1 avril 2022

Portée par les adjointes au maire Elisa Martin et Christine Garnier, une délibération sur une nouvelle cité éducative a été adoptée et un conventionnement avec l’Etat va permettre à la ville de recevoir une aide financière de 450 000 € par an pour la période 2022-2024.

Anne-Sophie Olmos quant à elle a présenté une délibération sur la démocratie coopérative qui va permettre aux habitants bénévoles de participer à des actions avec les services de la ville en s’engageant dans un pacte qui autorisera cette coopération

Une nouvelle cité éducative.

Après 2 ans de fonctionnement de la cité éducative Grenoble/Échirolles, l’ensemble des partenaires ont fait état d’avancées significatives en termes de dynamique éducative, de partenariat institutionnel et opérationnel, de cohérence et de renforcement des prises en charges éducatives. Les villes de Grenoble et d’Échirolles ont pu déposer un dossier de candidature et ont proposé de dédoubler la cité éducative Grenoble/Échirolles afin de créer deux nouvelles cités éducatives correspondant à leurs périmètres communaux respectifs.

Le nouveau périmètre de la cité éducative de Grenoble comprend les quartiers prioritaires de la politique de la ville (Villeneuve/ Village Olympique et Teisseire / Abbaye/ Jouhaux/ Châtelet), soit 18 711 habitants qui représentent 83 % de la population grenobloise résidant en QPV et couvre tous les établissements scolaires classés en éducation prioritaire de Grenoble (REP+ Aubrac, REP Olympique et REP Vercors) ainsi que les deux écoles Malherbe et Jean Racine du secteur 5 de la Ville qui ont été intégrées dans le périmètre de la nouvelle cité éducative.

Pour soutenir cette cité éducative, l’État a décidé d’apporter un financement d’un montant de 450 000 € par an pour la période 2022-2024.

Elle se développera autour de 7 axes :

Axe 1 : Conforter une attention éducative dans tous les temps de vie des enfants et des jeunes du territoire avec une vigilance particulière aux moments charnières et à l’autonomie ;

Axe 2 : Soutenir la persévérance scolaire et contribuer à l’ambition scolaire. Il s’agit d’actions venant soutenir ou stimuler le parcours des enfants et des jeunes ;

Axe 3 : Renforcer les relations entre parents, établissements, acteurs et partenaires du territoire ;

Axe 4 : Garantir aux enfants et aux jeunes une ouverture sur le monde et leur environnement ;

Axe 5 : Installer une stratégie ambitieuse en matière de santé en généralisant les actions d’éducation à la santé, à la nutrition, de prévention et d’accès aux soins ;

Axe 6 : Développer le lien avec le monde du travail, et contribuer à l’insertion par l’emploi ;

Axe 7 : Construire une culture commune des acteurs contribuant au bien-être de tous, acteurs et usager.

Une nouvelle Cité Éducative pour Grenoble – Grenoble en commun

La ville de Grenoble organise du soutien scolaire dans les MDH (Maisons des habitants), grâce à des adultes relais ou des animateurs enfance-famille selon les lieux.

Certains enfants ont un fort besoin  de soutien, tant sur la partie scolaire comme l’aide aux devoirs, mais aussi pour tout ce qui permettrait aux enfants de bénéficier d’éducation culturelle et sportive, comme des temps de vacances à l’extérieur de leurs quartiers, ou faciliter à l’intégration dans des clubs sportifs selon leurs goûts et leurs aptitudes, telles que la musique, l’athlétisme, la danse, etc. et de préférence hors de leur quartier, ce qui nécessiterait de prévoir une aide conséquente pour l’accompagnement des familles et des enfants dans un « aller vers » ces activités.

Il nous parait nécessaire que des postes de personnes expérimentées soient confortés sur les territoires concernés et que la ville continue à dé-précariser les emplois de cette filière dont l’attractivité pose problème, y compris pour les 20 % des collectivités qui ont fait le choix, comme à Grenoble, de maintenir des activités périscolaires comme moyen de lutte contre les inégalités éducatives sur 4, 5 jours. Rappelons que c’est Blanquer qui a décidé de supprimer brutalement le caractère national de cette politique sans en tirer le bilan socio-éducatif préalablement. 

Au passage il est étonnant de voir l’intersyndicale de la ville persister dans son ciblage exclusif de la majorité municipale en relançant un mouvement de grève dans les écoles sur les 1607 H. Et ce sans tenir compte des contraintes liées à l’application de la loi de régression sociale du 6 aout 2019 (dont la rapportrice, et fière de l’être, était Mme Chalas) qui n’offre que très peu de marges de manœuvres aux communes. La preuve, le préfet de l’Isère a cru bon de notifier un recours gracieux en considérant que le métier d’ATSEM n’était pas pénible ! Les explications des adjoint-es concerné.es au personnel et aux écoles (Pierre Meriaux et Christine Garnier par ex ) ont sans doute porté puisque le mouvement est resté très limité.

Mais cette posture répétée de l’intersyndicale, qui ne s’adresse pas prioritairement aux vrais responsables c’est-à-dire aux parlementaires qui ont voté cette loi et aux représentants de l’Etat qui la fait appliquer de façon rigoriste, pose question sur ses motivations réelles.

Démocratie coopérative

Grenoble se dote de nouveaux moyens pour aller plus loin dans la participation citoyenne. En posant les jalons d’une administration coopérative, la place des Grenoblois-es se trouve encore renforcée dans l’action de la Ville au service des habitant-es.

La délibération adoptée vise à donner une nouvelle dimension à la démocratie locale à Grenoble, une dimension coopérative. Cela consiste à fournir de nouveaux outils pour permettre aux Grenoblois-es de proposer des projets qui les concernent et de solliciter la ville pour trouver un cadre commun et être accompagné-es dans leur démarche. Ainsi, ils et elles pourront désormais agir concrètement en améliorant leur cadre de vie et les services publics, tout en bénéficiant de l’accompagnement de la collectivité.

Il y a un cadre sécurisant pour toutes les parties prenantes de ces projets, par la création de plusieurs outils. La Ville et les bénévoles signeront ensemble un pacte de coopération qui encadre l’action portée par les bénévoles, en mentionnant notamment la durée prévue et les engagements réciproques des deux parties.

Avec le certificat d’action citoyenne, la municipalité s’engage à valoriser ce travail non-rémunéré en reconnaissant officiellement le travail fourni dans ce cadre. Ce certificat pourra ainsi être utilisé par les habitant-es l’ayant obtenu dans le cadre d’éventuelles démarches, dans un cadre professionnel par exemple.

La quatrième dimension de la participation citoyenne (grenobleencommun.fr)

D’autres décisions significatives ont été prises lors de ce conseil.

Mots-clefs : , , ,

Le commentaires sont fermés.