Diverses actualités

Publié le 2 juin 2023

La hausse des prix de l’énergie à l’origine de pratiques contestables. C’est le titre du rapport annuel 2022 du médiateur de l’énergie. Celui-ci a enregistré 30 558 litiges en 2022 (même niveau qu’en 2021), et a informé 4,6 millions de consommateurs (+ 27% par rapport à 2021). Dans le contexte de la crise des prix de l’énergie, les consommateurs ont été plus nombreux à solliciter le service d’information du médiateur national de l’énergie (énergie-info) sur la hausse des prix du gaz et de l’électricité, les boucliers tarifaires, les mesures de soutien aux entreprises, la fin des tarifs réglementés de vente du gaz naturel, ou la conformité des pratiques tarifaires de certains fournisseurs. Conséquence de la hausse des prix, le nombre de litiges liés aux prix facturés et à leur évolution a doublé.


Focus Ibest : reste à vivre et restrictions dans l’agglomération. Un quart des ménages sans rien, ou en risque de surendettement chaque fin de mois. L’enquête IBEST nous renseigne sur les ressources des ménages de Grenoble-Alpes Métropole, leur situation en fin de mois et les éventuelles restrictions qu’ils sont obligés d’effectuer. En réponse à la question « À la fin du mois, une fois toutes vos dépenses courantes payées (loyer, charges, assurances, impôts, alimentation, etc.), comment qualifieriez-vous votre situation financière ? », 8 % des enquêtés déclarent qu’il ne leur reste rien et qu’ils sont débiteurs, 15 % bouclent à peine le mois et 13 % des ménages disposent de moins de 100 €.


Autoroutes françaises : la machine à cash.  Dans « Affaires sensibles » de France Inter (à écouter 55 minutes), le récit d’une polémique sans fin qui se résume en une question : en concédant à des gros groupes du BTP les autoroutes de France, l’Etat a-t-il fait une très mauvaise affaire ? Pour les automobilistes, la cause est entendue…car ce sont eux qui ouvrent le portefeuille face à l’augmentation inexorable des tarifs de péage. Nous allons vous raconter comment nos autoroutes sont devenues une véritable machine à cash pour Vinci, Eiffage et un groupe espagnol – qui se partagent tous les trois le réseau français depuis une vingtaine d’années.


Le patrimoine hospitalier public : état des lieux et perspectives. Cette deuxième édition de « Regard financier sur les hôpitaux publics », réalisée par la Banque Postale en partenariat avec la Fédération Hospitalière de France (FHF), a pour sujet principal le patrimoine hospitalier public. Parmi les enseignements de cette étude, une nette accentuation de la vétusté de ce patrimoine entre 2015 et 2021. La tendance pourrait néanmoins s’inverser avec les prémices en 2021 d’une relance de l’investissement hospitalier. L’analyse financière du patrimoine est enrichie d’une étude du nombre d’équipements lourds des hôpitaux publics, notamment les scanners et les IRM (imagerie à résonance magnétique). Le nombre de ces équipements, qui sont une des composantes essentielles du patrimoine, a augmenté chaque année entre 2015 et 2021.


Un nouvel urbanisme de la hauteur ? Construire de nouvelles tours pour loger les citadins ? Alors que la question de la grande hauteur en ville s’invite de nouveau dans les débats, Geoffrey Mollé montre que l’urbanisme vertical, malgré sa contribution à la lutte contre l’étalement urbain, ne permet pas d’accroître l’offre de logements accessibles au plus grand nombre.


Les nouvelles guerres de l’eau. Un dossier d’Alternatives Economiques. La violence, forme ultime des « guerres de l’eau », est celle qui advient quand on a échoué à mener la véritable guerre de l’eau. L’objectif de cette dernière est le partage équitable et durable, non seulement entre les hommes mais aussi avec le vivant tout entier, d’un bien public de plus en plus contraint par le réchauffement climatique. Voici les titres des articles de la revue : « Comment l’eau est devenue source de tensions en France ? Va-t-on manquer d’eau potable ? Verdir l’agriculture et les assiettes, une nécessité. Avec moins d’eau, faut-il s’attendre à moins d’électricité ? L’Etat n’applique pas ses propres règles »

En 2021, l’emploi augmente de nouveau dans la fonction publique. Une étude de l’INSEE montre que fin 2021, 5,7 millions de salariés travaillent dans la fonction publique, soit 21 300 de plus qu’un an auparavant (+0,4 %), une hausse plus faible qu’en 2020 (+0,6 %). L’emploi augmente nettement dans la fonction publique territoriale (+0,9 %), plus modérément dans la fonction publique hospitalière (+0,5 %), mais est quasi stable dans la fonction publique de l’État (-0,1 %). En équivalent temps plein, le volume annuel de travail y compris les contrats aidés augmente de 1,2 %, plus fortement que l’emploi en fin d’année, contrairement à 2020. Le nombre de fonctionnaires, qui représentent deux tiers des agents publics, baisse de 0,5 % en 2021, tandis que le nombre de contractuels augmente de 2,8 % et celui des bénéficiaires de contrats aidés rebondit nettement (+19,9 %).


Le trajet médian domicile‑travail augmente de moitié en vingt ans pour les habitants des territoires ruraux. Selon une étude de l’INSEE, en 2019, un tiers des personnes en emploi vivent dans une commune rurale. Parmi elles, plus de la moitié travaillent dans une zone urbaine. Souvent éloignées des réseaux de transport et des pôles d’emploi, elles réalisent le plus souvent les trajets en voiture. Ainsi, un actif sur deux résidant dans le rural parcourt plus de 13 kilomètres pour se rendre au travail ; au total, ces habitants effectuent chaque jour près de 320 millions de kilomètres aller-et-retour contre 200 millions en 1999. En vingt ans, la population active en emploi croît deux fois plus vite dans le rural que dans l’urbain. La distance médiane entre domicile et travail s’accroît de plus de 4 kilomètres pour les actifs ruraux. Il faut développer radicalement les alternatives à la voiture individuelle, l’offre de transports collectifs mais aussi les solutions aidées de covoiturage, l’autopartage et l’usage du vélo, ce dernier facilité par l’assistance électrique sur les trajets courts.


Le Conseil d’État interdit certaines techniques de chasses traditionnelles d’oiseaux sauvages. Suite à un recours de la LPO, le Conseil d’Etat interdit l’emploi des gluaux et la tenderie pour chasser des oiseaux : « Les décisions implicites de refus d’abroger les arrêtés du 17 août 1989 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles destinés à servir d’appelants dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, relatif à la tenderie aux vanneaux dans le département des Ardennes et à la tenderie aux grives dans ce même département sont annulées… Il est enjoint au ministre chargé de la chasse d’abroger les arrêtés du 17 août  1989… dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision ».


Quels besoins de gouvernance pour les différents usages de la biomasse ? Un avis du Cese (Conseil économique, social et environnemental) adopté par 114 pour et 5 abstentions le 24 mai 2023. Il alerte par anticipation sur de possibles crises concomitantes à la transition écologique. Tous les secteurs industriels et énergétiques ont produit des feuilles de route utilisant de l’électricité, dont on connait maintenant le coût social, mais aussi avec le remplacement des fossiles par de la biomasse. Or, la biomasse, il y en a peu d’exploitable sans nuisance durable et il va falloir la répartir entre les différents besoins, selon une hiérarchie d’usages. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) prévoit à l’horizon 2040 approximativement un doublement de la quantité de biomasse nécessaire aux usages énergétiques et une hausse de 40% des besoins pour l’industrie.

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