Le 7 juillet lors de l’assemblée du conseil de métropole, son président proposait que l’assemblée supprime la fonction de vice- président à Lionel Coiffard dont la délégation aux déchets avait été supprimée le 27 juin. A la surprise générale le conseil a refusé à une nette majorité cette suppression. . Le vote à bulletin secret a eu pour résultat que 62 élu-es ont refusé cette sanction et seulement 53 pour et 3 abstentions.
Dans la majorité les deux groupes (ACTES et NMC) forts de 40 élu-es avaient indiqué qu’ils étaient d’accord pour la suppression de la fonction de vice-président alors que deux autres groupes de la majorité (UMA et CCC) représentants 44 élu-es avaient exprimés leur désaccord. Le nouveau groupe MDES (5 membres) n’avait pas indiqué sa position.
Suite à ce résultat, s’est alors ouvert une situation de crise immédiate puisque comme l’indique l’article L 5211-9 du CGCT lorsque tous les vice-présidents n’ont pas une délégation, il ne peut pas y avoir de conseillers délégués, d’où la disparition immédiate des 10 conseillers délégués. Devant cette crise, le président a été contraint et forcé de signer immédiatement un nouvel arrêté renommant Lionel Coiffard aux mêmes délégations qui avaient été supprimées le 27 juin.
Dans son offensive contre les élu-es de gauche et écologistes du groupe UMA, le président a essuyé un échec brutal, mais pourrait être tenté de la poursuivre en repartant à l’attaque pour restructurer l’exécutif métropolitain à son profit. Mais ce n’est pas simple de trouver une majorité pour accepter de supprimer la fonction d’un vice-président surtout avec comme seul critère une simili représentation proportionnelle des groupes de la majorité.
Pour l’instant le président se contente d’une offensive contre la ville de Grenoble en imposant de nouveaux membres représentant la majorité métropolitaine dans le conseil d’administration de la SEM GEG sans prendre l’avis de la ville de Grenoble contrairement à une délibération adoptée en 2018 par le conseil métropolitain.
Sur plusieurs aspects la délibération concernant GEG adoptée le 7 juillet par le conseil de métropole (en l’absence des élu-es du groupe UMA refusant de la voter), semble irrégulière voire entachée d’illégalité. Il ne serait pas surprenant que le tribunal administratif soit sollicité pour trancher la validité de cette délibération à moins que le préfet estime que la délibération est irrégulière et qu’elle soit retirée.