Un changement de vice-président à la Métro

Publié le 1 décembre 2023

Le 1er vice-président de la Métro, Nicolas Beron-Perez, conseiller municipal de Grenoble a démissionné le 20 novembre de sa fonction de vice-président chargé de l’habitat, du logement et de l’hébergement, pour des raisons personnelles, dans lesquelles la politique nationale du logement a dû peser, comme le laisse penser son communiqué ci-dessous »

Faisant partie du groupe politique CCC (Communes, coopération et citoyenneté), pour respecter les équilibres politiques dans la majorité, il a été remplacé par Jérôme Rubes, adjoint au maire PCF de Saint Martin d’Hères, lors du conseil du 24 novembre. Il a été élu dès le 1er tour par 74 voix contre 17 voix pour Mme Chalas. Remarquons qu’il n’a pas obtenu la totalité des voix de la majorité métropolitaine. Ce qui confirme qu’en ce qui concerne la politique du logement il manque une volonté politique forte dans cette majorité.

Jérôme Rubes devient, dans l’ordre du tableau, le 20 ème Vice-président. Le nouveau 1er Vice-président (VP) dans l’ordre du tableau est Ludovic Bustos. Rappel : l’ordre du tableau des VP a été défini lors de l’élection du 22 septembre 2020, par l’ordre dans lesquels ils ont été désignés par le conseil. Le président de la Métro avait décidé de faire élire les VP par ordre alphabétique.

Mais de façon totalement irrégulière, c’est Mme Veyret qui est présentée sur le site de la Métro comme 1ère vice-présidente alors qu’officiellement elle n’est que 20ème, et désormais 19 ème après la démission de Nicolas Béron-Perez.

Après sa démission, Nicolas Béron-Perez a fait le communiqué suivant :

« Après avoir campé avec d’autres élus devant la préfecture tous les lundis soir pendant 1 mois et demi, pour alerter l’état national sur la crise du logement et de l’hébergement.

Alors que des députés transforment leurs permanences en centre d’hébergement, que d’autres dorment dans les Écoles transformées en refuges de solidarités.

Alors que les maires des grandes villes et des métropoles alertent le gouvernement sur l’explosion du sans-abrisme.

Alors que toutes les associations de solidarité tirent la sonnette d’alarme devant opérer un tri parmi les plus vulnérables.

Alors que les travailleurs sociaux sont de plus en plus démunis et précarisés dans leur travail face aux personnes accompagnées.

Alors que l’inflation, la hausse des prix de l’énergie plonge des ménages dans la pauvreté

Alors que les bailleurs sociaux sont asphyxiés et que la crise du logement s’étend au secteur du BTP.

Alors que ce sont plus de 3000 enfants qui souffrent du froid avec leurs parents et que le nombre d’expulsions locatives augmentent et que le nombre de personnes sans-abris explose.

Lundi 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant, j’ai fait le choix de rendre mes délégations à l’habitat à la métropole en soumettant ma démission au préfet, pour dénoncer l’inaction du gouvernement en matière de solidarité nationale et pour le non-respect du droit de l’enfant.

Ma démission s’inscrit ainsi dans l’objectif d’éviter que des prises de positions politiques « personnelles » ne mettent en difficulté l’une des 49 communes, n’engage la métropole sur certains registres, ou qu’elles ne portent atteinte au partenariat nécessaire à la politique de l’Habitat sur la métropole.

Si il est indispensable d’agir au sein des institutions pour réorienter les politiques publiques il est primordial aussi de pouvoir mettre en lumière publiquement la déliquescence de l’état de droit sans que cela porte préjudice à l’institution.

Car je refuse de me taire en tant qu’élu face aux dysfonctionnements chroniques du droit commun. Je refuse d’être dépositaire d’une pénurie d’hébergements et d’une crise du logement organisée à l’échelle nationale, et encore moins complice d’une République à la dérive.

Je souhaite exprimer ma solidarité envers ces femmes, hommes et ces enfants qui sont éprouvés dans leurs chaires et leur cœur face à l’indifférence.

Je souhaite remercier les élus, bénévoles, militants, travailleurs sociaux, citoyens qui œuvrent inlassablement à leur côté pour défendre ce droit, le droit au logement comme le droit à un logement « décent et indépendant » pour toutes et tous. Nous continuerons ce combat !

« Là où existe une classe d’hommes sans subsistance, là existe une violation des droits de l’humanité : l’équilibre social est rompu. »
La Rochefoucauld-Liancourt, président du comité de mendicité – 1790 »

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