Il est parfois très utile que la loi rappelle quelques fondamentaux dans cette période troublée. La vieille loi du 29 juillet 1881 proclamait que l’imprimerie et la librairie sont libres. La loi (n° 2016-925) du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine proclame en son article 1 : « La création artistique est libre ». Cette loi arrive à point nommé à Grenoble suite aux demandes diverses pour détruire la peinture de GOIN, même des parlementaires s’en sont mêlés. L’article 2 ajoute dans le code pénal : « Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté de création artistique ou de la liberté de la diffusion de la création artistique est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » ; Cela pourrait s’appliquer à de nombreux responsables politiques grenoblois qui ont fait campagne pour l’élimination de cette œuvre.
L’article 3 précise les objectifs de la politique en faveur de la création artistique :

Autant on peut comprendre les émotions des policiers face à des caricatures où ils sont utilisés par l’Etat contre la démocratie, que ce soit par l’affiche de la CGT ou par la fresque réalisée sur le mur du local Métrovélo près de la gare, autant les demandes de retrait de la fresque sont inacceptables. C’est exactement la même chose que les demandes d’interdiction des dessins de Charlie Hebdo avant l’attentant. Le ministre de l’intérieur déraille et les responsables de droite et du PS sont près à instaurer un régime où le pouvoir choisira les artistes, leurs productions et les lieux où ils pourront s’exprimer, c’est-à-dire le début d’une dictature. On ne pensait pas que certains puissent tomber si bas par pure opportunité politicienne. Bonjour le populisme en matière culturelle !
… contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète : du 23 mars au 3 avril à l’ancien musée de peinture, Place de Verdun à Grenoble.
Une initiative à noter du collectif « Osez Chenoise » réunissant des commerçants et habitants de la rue Chenoise. Avec l’aide de la Ville ce collectif est parvenu à rendre son attrait et sa convivialité à la rue qui méritait d’être réhabilitée. La preuve est faite qu’avec des moyens modestes mais une forte implication de la population des résultats très satisfaisants peuvent être atteints. Tous les Grenoblois peuvent aller admirer cette réalisation de « street-art » piloté par le collectif « Black And White Zulus » pour décorer le mobilier urbain. L’inauguration de cette œuvre originale et très réussie, sous le nom de « Vivez Chenoise », aura lieu le dimanche 13 septembre à 11 h.