Archives du 19 novembre 2010

Lycée Mounier : le Président de la Région décide la fermeture à petit feu…

Publié le 19 novembre 2010

Plus on avance dans ce dossier, plus on s’interroge sur les vraies raisons qui ont conduit le Président de la Région à vouloir fermer ce lycée.

Aucune des raisons motivant sa décision dans la lettre aux parents du 27 septembre 2010 annonçant la fermeture prochaine, ne tient.

Le collectif Mounier a fait réaliser une expertise indépendante sur l’état des bâtiments et la question de sécurité qu’ils pourraient poser. Ils ont pris un cabinet d’expertise de haut niveau, le cabinet Lamy SA expertise dont les conclusions sont les suivantes :

« A la lumière de la lecture de tous les rapports d’expertise fournis, nous sommes en accord avec la totalité de leurs conclusions.

    1. Les fissures sont causées par des phénomènes d’instabilité de l’assise argileux
    2. Il faut continuer la surveillance au niveau des joints de dilatation, des fissures et des fractures.
    3. Le risque principal est la chute d’éléments de parement pierre. Sur cette question, des éléments de protection étaient installés tout le long des façades cotées rue.

A aucun moment dans aucun des rapports, il n’a été préconisé la fermeture totale des bâtiments D ou E.

L’effondrement de la structure est hautement improbable à court terme (comprenons 5 ans), en l’absence d’un épisode de retrait/gonflement affectant les sous-couches argileuses du terrain d’assise et de signes précurseurs affectant la superstructure.

Un contrôle continu et précis de l’évolution des désordres sur la superstructure est déjà mis en place.

En l’état des désordres et sans nette évolution future, nous estimons possible d’exploiter les bâtiments tel qu’actuellement définis c’est-à-dire sur la totalité du bâtiment D et sur la partie sud du bâtiment E, pour une durée d’au moins 5 ans. »

Cet expert conclut, comme les autres experts, qu’il n’y a pas de problème de sécurité à moyen terme, c’est à dire dans les 5 ans à venir. Il y a donc possibilité de reconstruire par tiroir sur le site.

Le maire de Grenoble, interprétant à sa façon ces expertises, estime que les bâtiments se détériorent au point de devenir dangereux (Les Nouvelles de Grenoble décembre 2010), mais il n’a même pas déclenché un début de procédure de péril et n’a pas convoqué sur place une commission de sécurité pour avis. Que cache donc toute cette mise en scène ?

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Le directeur du cabinet du maire agresse une élue

Publié le 19 novembre 2010

Devant le collectif Mounier qui occupait la mairie le 14 novembre, une élue écologiste intervient auprès du directeur du cabinet pour que le maire reçoive une délégation du collectif. Le directeur du cabinet s’est emporté accusant l’élue de malhonnêteté, allant jusqu’à la menacer de représailles. Les témoins ont été choqués par cette attitude inacceptable de la part d’un membre du cabinet envers un élu. Ce comportement est malheureusement trop fréquent à Grenoble et se retrouve aussi à la région.

Il faut dire que le dossier Mounier devient une belle épine dans les pieds du maire et du Président de région. Ce n’est pas une raison pour que les personnels des cabinets perdent leur sang froid !

Le directeur du cabinet s’est excusé auprès de l’élue. Dont acte.

UMP 38, le vote repoussé au 11 décembre !

Publié le 19 novembre 2010

Le suspens devient insoutenable. Maintenant le vote des adhérents va se faire par internet, ce qui ne va pas faciliter les contrôles. Auparavant il était prévu des contrôles sur le lieu réel d’habitation, la nouvelle méthode inquiète le président démissionnaire Michel Savin : « On doit tous se poser la question suivante : qui a intérêt à organiser un vote qui ne respecterait pas les règles fondamentales de transparence et de légalité attachées à chaque élections ». Bonne question, la réponse sera peut être donnée après le 11 décembre.

Le président sortant est tout de même très exigeant puisqu’il y a malgré tout des limites au bourrage des urnes, en effet il nous apprend qu’on ne pourra pas voter plus de quatre fois depuis le même ordinateur !

L’excellence m’a tuer !

Publié le 19 novembre 2010

Depuis la Loi LRU sur l’autonomie des universités, il ruisselle du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche une « novlangue », qui brasse à qui mieux mieux la gouvernance, les indicateurs au service du pilotage, et bien entendu l’in-no-va-tion ! Et dans le cadre des Investissements d’avenir (ça fait plus chic que Grand emprunt), on ne parle plus que de labex, equipex et autres idex (vous aurez reconnu les laboratoires d’excellence, les équipements du même tonneau et les initiatives de la même eau).

Cette rhétorique est relayée ad nauseam dans la région urbaine grenobloise par quelques uns de nos édiles, Geneviève Fioraso* en tête, et bien entendu par Jean Therme, directeur du CEA de Grenoble, récemment nommé président du High Level Group, créé à l’initiative de l’Union Européenne pour proposer en juillet 2011 une stratégie de développement et de déploiement des six technologies “capacitantes” ! (voir sur le site « Investir en Grenoble-Isère)

Dernière victime en date de l’excellence : le lycée Mounier, s’il faut en croire le Président de la Région qui a déclaré au Dauphiné Libéré le 9/10/11 que « le terrain de Mounier sera bien affecté à la construction d’un établissement de type lycée. Il y a ce projet d’internat d’excellence ou de lycée scientifique… »

L’internex, ou le dernier avatar de la casse du service public d’éducation. Tout le monde sait pourtant à Grenoble que le « Lycex Mouniex », excelle déjà depuis longtemps !

* que ce soit comme députée de l’Isère, Adjointe au maire de Grenoble, Vice-présidente de La Métro, Présidente de la SEM Minatec ou de la ZAC Presqu’île, les occasions ne manquent donc pas…

L’art de la récupération

Publié le 19 novembre 2010

Pour qui fait preuve d’un minimum d’honnêteté, le projet « de Bonne » est le fruit d’un travail d’équipe d’abord politique, où les écologistes ont joué un rôle déterminant (dans la majorité écologiste et de gauche de 1995 à mars 2008) mais aussi des professionnels soucieux d’œuvrer à un projet novateur. Non content de recueillir les prix décernés à la ZAC de Bonne qui n’en finit pas d’être saluée par la presse nationale, Ph. de Longevialle, adjoint de la majorité actuelle droite-gauche en rajoute : « On s’est battu comme des chiffonniers » déclare-t-il dans le N° 3172 de l’hebdomadaire Télérama, pour expliquer ce succès. Quelle énergie, quelle pugnacité, quel sens du sacrifice ! se dit in- petto le lecteur, encore un peu et on en pleurerait.

Sauf que, au-delà de maîtriser l’art de la récupération, Ph. de Longevialle n’est absolument pour rien dans tout cela. Ah si ! On doit lui reconnaître une belle réussite, celle d’avoir su imposer la construction d’un hôtel 4 étoiles sur un site réservé par la précédente majorité à un équipement public. Public / Privé ? Le choix est vite fait, c’est ça le métier.

Un spécialiste des pots de vin promu préfet par M. Sarkozy

Publié le 19 novembre 2010

M. Xavier Peneau, ancien directeur des services du conseil général de l’Isère et directeur des cabinets de M. Carignon au conseil général de l’Isère et à la ville de Grenoble, exfiltré comme sous-préfet de Montmorency lors des affaires de corruption généralisée à Grenoble et au conseil général, puis détaché comme PDG d’un château de marchand de vins dans le Bordelais, avant d’être réintégré et promu au ministère de l’Intérieur par M. Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, vient d’être promu préfet (dans l’Indre, discret département du centre, terre de châteaux) par M. Sarkozy et M. Hortefeux.

M. Sarkozy et M. Hortefeux l’avaient préalablement promu chevalier de la Légion d’honneur le 31 décembre 2009, distinction discrétionnaire que personne ne peut contester, même quand le récipiendaire a atteint à la confiance que les citoyens sont en droit d’attendre de l’administration publique ! :

“ Vu la requête, enregistrée le 23 février 2010 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée par M. Raymond Avrillier, demeurant à Grenoble ; M. Avrillier demande au Conseil d’Etat d’annuler le décret du Président de la République en date du 31 décembre 2009 en tant qu’il a nommé M. Xavier Peneau au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur ;

Considérant que la décision attaquée, par laquelle M. Xavier Peneau, administrateur civil au ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur, ne peut être regardée comme faisant par elle-même grief au requérant ; que, par suite, celui-ci ne justifie pas d’un intérêt lui donnant qualité pour en contester la légalité ; que ses conclusions tendant à l’annulation de cette décision ne sont ainsi pas recevables ” (Décision du Conseil d’Etat du 22 octobre 2010)

M. Xavier Peneau n’aura aucune difficulté pour appliquer, à Châteauroux, le “ discours de Grenoble ” de M. Sarkozy, compte tenu de sa décoration et de son expérience en matière de délinquance, sachant qu’il détient toujours illégalement, conjointement et solidairement avec M. Carignon 253 126,35 euros d’argent des contribuables du département de l’Isère qu’il a abusés.

Le procureur de la République de Grenoble, à l’époque des faits de faux en écriture publique, abus de biens sociaux et autres affaires grenobloises, concluait ainsi son réquisitoire le 9 octobre 1997 :

Si l’homme politique que vous souteniez avait poursuivi sa carrière [M. Carignon], vous seriez aujourd’hui préfet en train de diriger un service de contrôle de la légalité et cela me fait peur. ” “ Dans ce dossier, la corruption est permanente, la corruption vicie tout. Tous les actes, toutes les fonctions sont monnayées. ”

Il convient donc d’avoir peur de la promotion de M. Peneau au poste de préfet, par M. Sarkozy et M. Hortefeux, lors du conseil des ministres du 10 novembre 2010.

Un gouvernement à l’écoute de la population

Publié le 19 novembre 2010

Le FBI va avoir accès aux données personnelles des internautes hébergées par les serveurs dont ceux de Google et Facebook (source New York Times, 16 novembre 2010, l’équivalent de « Le Rouge & Le Vert » à New York, mais quotidien). En septembre 2010, les autorités américaines ont présenté un projet de loi obligeant les éditeurs Internet à garantir la possibilité d’une interception électronique des communications. Au parlement français, un amendement UMP à la loi LOPPSI 2 propose d’élargir le champ des écoutes téléphoniques policières à toutes les conversations vocales sur Internet, dites de Voix sur IP (VoIP), sachant que cette loi prévoit déjà l’installation de logiciels mouchards policiers qui enregistreraient toutes les frappes au clavier et feraient des captures d’écrans d’ordinateurs, portables et autres, le tout à l’insu de l’utilisateur. A bon entendeur…

Fichier Base élèves, la lutte continue

Publié le 19 novembre 2010

Le Collectif National de Résistance à Base Élèves (CNRBE) communique (30-10-2010) :

Dans un communiqué de presse du 21 octobre 2010, en réponse aux arrêts du Conseil d’État du 19 juillet sur l’illégalité flagrante des fichiers BE et BNIE, le ministère de l’Education nationale (MEN) continue à manipuler les citoyens.

Il se flatte de s’être «mis en conformité» avec les décisions du Conseil d’État, mais omet d’informer sur deux points essentiels :

  • le rétablissement du droit d’opposition des parents ; dans les faits, il n’informe pas sur ce droit et  il refuse tout motif d’opposition invoqué par les familles (comme l’a rapporté le CNRBE suite à de nombreux témoignages);
  • l’illégalité des mises en relation de la « Base élèves » avec d’autres fichiers ; dans les faits, les échanges entre fichiers sont maintenus et se multiplient.

Certes, pour la première fois aussi clairement, le MEN reconnaît l’existence d’une « Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE) » , dont la durée de conservation s’en trouve réduite. Mais il en maintient l’opacité car, même après le toilettage exigé par le Conseil d’État, aucun acte officiel n’a été publié à ce jour sur la BNIE, qui est censée contenir des données nominatives de 14 millions d’enfants ! Et il omet de dire qu’il veut, dès 2011, créer un Répertoire National destiné à remplacer cette « base » sur une durée comprenant la scolarité et la formation continue.

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