Plus on avance dans ce dossier, plus on s’interroge sur les vraies raisons qui ont conduit le Président de la Région à vouloir fermer ce lycée.
Aucune des raisons motivant sa décision dans la lettre aux parents du 27 septembre 2010 annonçant la fermeture prochaine, ne tient.
Le collectif Mounier a fait réaliser une expertise indépendante sur l’état des bâtiments et la question de sécurité qu’ils pourraient poser. Ils ont pris un cabinet d’expertise de haut niveau, le cabinet Lamy SA expertise dont les conclusions sont les suivantes :
« A la lumière de la lecture de tous les rapports d’expertise fournis, nous sommes en accord avec la totalité de leurs conclusions.
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- Les fissures sont causées par des phénomènes d’instabilité de l’assise argileux
- Il faut continuer la surveillance au niveau des joints de dilatation, des fissures et des fractures.
- Le risque principal est la chute d’éléments de parement pierre. Sur cette question, des éléments de protection étaient installés tout le long des façades cotées rue.
A aucun moment dans aucun des rapports, il n’a été préconisé la fermeture totale des bâtiments D ou E.
L’effondrement de la structure est hautement improbable à court terme (comprenons 5 ans), en l’absence d’un épisode de retrait/gonflement affectant les sous-couches argileuses du terrain d’assise et de signes précurseurs affectant la superstructure.
Un contrôle continu et précis de l’évolution des désordres sur la superstructure est déjà mis en place.
En l’état des désordres et sans nette évolution future, nous estimons possible d’exploiter les bâtiments tel qu’actuellement définis c’est-à-dire sur la totalité du bâtiment D et sur la partie sud du bâtiment E, pour une durée d’au moins 5 ans. »
Cet expert conclut, comme les autres experts, qu’il n’y a pas de problème de sécurité à moyen terme, c’est à dire dans les 5 ans à venir. Il y a donc possibilité de reconstruire par tiroir sur le site.
Le maire de Grenoble, interprétant à sa façon ces expertises, estime que les bâtiments se détériorent au point de devenir dangereux (Les Nouvelles de Grenoble décembre 2010), mais il n’a même pas déclenché un début de procédure de péril et n’a pas convoqué sur place une commission de sécurité pour avis. Que cache donc toute cette mise en scène ?