Archives de novembre 2011

J. Safar et le droit font très mauvais ménage !

Publié le 5 novembre 2011

L’affaire du lycée Mounier a des effets secondaires intéressants. A la dernière séance du Conseil Régional, le président J.J. Queyranne n’a pas obtenu la majorité de son assemblée pour l’autoriser à se défendre auprès du Tribunal Administratif de Grenoble contre des recours sur ses décisions de fermer des bâtiments et de diminuer la capacité d’accueil du lycée. C’est la deuxième fois que cela lui arrive. La première fois, J. Safar, président du groupe PS à la Région, s’était abstenu, la deuxième fois il a voté pour la défense et il monte sur ses grands chevaux pour condamner ceux qui s’opposent à J.J. Queyranne :

« Derrière les actes les plus simples d’une collectivité se cachent parfois les principes les plus fondamentaux, de ceux qui fondent la démocratie ou les droits de l’Homme. Ainsi en est-il des « autorisations à défendre », délibérations que prennent les conseillers régionaux pour permettre au Président, représentant l’Institution régionale, de se défendre alors qu’une mesure est attaquée devant le tribunal administratif. Simple routine ? On aurait pu le croire au vu du caractère inaliénable de ce droit. Pourtant, cela ne semble pas si clair pour certains élus régionaux qui ont jugé bon, jeudi dernier, de refuser à Jean-Jack Queyranne le droit de se défendre.

En effet, l’ensemble des élus Europe-Ecologie-les Verts, Front de Gauche, UMP et Nouveau Centre ont voté contre des autorisations à défendre face à deux plaintes déposées au tribunal administratif ! »

Et notre expert en droit de déclarer :

« L’argument de ces élus régionaux est qu’un vote demeure souverain, et que, puisqu’une autorisation est soumise au vote, on peut librement choisir de voter pour ou contre. Cet argument porte en germe tous les totalitarismes, puisqu’il place le vote au dessus du droit, les actes au-dessus de la constitution. »

(e texte complet de ce discours est en ligne : http://www.psrhonealpes.fr/du-droit-de-se-defendre)

Une question : pourquoi la première fois J. Safar s’est permis ce crime de lèse-majesté en ne votant pas le droit de défendre ? S’est-il fait remonter les bretelles ?

Renvoyons notre expert en droit à l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (qui a valeur constitutionnelle)

« Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

Le respect de la séparation des pouvoirs (ici entre délibératif et exécutif) est une exigence de notre Constitution.

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Rocade-nord, la consultation de l’été 2007 remise en cause ?

Publié le 5 novembre 2011

Le 3 novembre, le Tribunal Administratif examinait enfin (plus de 4 ans après), les recours déposés par des écologistes (Raymond Avrillier, Olivier Bertrand et Vincent Comparat) contre la délibération du 25 mai 2007 autorisant le Président du Conseil général de l’Isère (CGI) à organiser durant l’été 2007 une consultation des électeurs sur l’intérêt de la rocade nord. Seuls les 3 élus écologistes au Conseil Général avaient voté contre cette délibération de la commission permanente.

Cette consultation était totalement faussée par le type de questions posées, notamment la 3ème : « Pensez-vous que la réalisation de la rocade-Nord de Grenoble, pour réduire les « bouchons » et pour diminuer le trafic urbain, soit : 1-indispensable, 2- utile, 3 –inutile. ».

Les simulations de trafic effectuées à la demande du CGI indiquaient que la rocade allait augmenter le trafic aux entrées de l’agglomération et donc les « bouchons », mais les tenants de la rocade étaient prêts à tous les mensonges pour faire passer leur projet !

Madame le rapporteur public a donné une véritable leçon de droit que tout élu, qui se veut démocrate, devrait lire. En effet elle a distingué ce qui tient à la concertation et au débat public et ce qui définit une consultation des habitants ou des électeurs. La fameuse 3ème question demandait un avis sur la réalisation de la rocade et prouvait qu’il s’agissait bien d’une consultation pour avis tombant alors sous le coup de la loi codifiée dans le Code général des collectivités territoriales. Ce code impose que le pluralisme des opinions des groupes d’élus soit respecté dans le matériel électoral envoyé aux électeurs, ce qui n’a pas été le cas. De plus la commission permanente n’avait pas reçu délégation de l’assemblée plénière pour décider d’une consultation, le Président était donc incompétent pour organiser cette mascarade démocratique, qui organisait en fait un plébiscite.

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Chauffage urbain, suite

Publié le 5 novembre 2011

Les différents conseils municipaux ont adopté avec plus ou moins de difficultés les avenants changeant les tarifs du chauffage urbain à partir du 1er novembre 2011. Lors du Conseil municipal du 17 octobre à Grenoble, le 1er adjoint s’est engagé à travailler avec les élus écologistes sur leur proposition d’amendement, c’est suite à cet engagement positif que le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » s’est abstenu sur l’avenant, alors qu’il avait prévu de voter contre. Pour l’instant cette réunion de travail n’a toujours pas eu lieu. Souhaitons que le 1er adjoint tienne rapidement cette promesse faite publiquement lors d’un conseil municipal. Les élus « Ecologie et solidarité » ont demandé des renseignements précis sur l’évolution des puissances tarifaires suite à l’adoption de l’avenant, ils n’ont toujours rien reçu…

M. Hortefeux et M.Guéant, ministres de l’Intérieur, se font taper sur les doigts par le Conseil d’Etat

Publié le 5 novembre 2011

R. Avrillier communique :

« Ce 26 octobre 2011, le Conseil d’Etat, à notre demande de juillet 2008 (Ligue des Droits de l’Homme et Raymond Avrillier), vient d’annuler la conservation, dans un fichier centralisé dénommé « TES » (« Titres Électroniques Sécurisés »), des images numérisées des empreintes digitales de 8 doigts au lieu de 2 figurant dans le composant électronique du nouveau passeport biométrique.

Le ministre de l’Intérieur devra donc supprimer de son fichier TES plus de 36 millions d’images numérisées d’empreintes digitales, ce qu’il conviendra de vérifier…

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Le droit de manifestation remis en cause

Publié le 5 novembre 2011

Notre envoyée spéciale à Nice pour couvrir la manifestation contre la politique du G20, nous rapporte que le droit de manifestation a encore une fois été mis en cause :

Un car est arrivé de Grenoble à l’heure du départ de la manifestation. Un comité d’accueil en grande tenue, « robocops » avec casques et boucliers, nous attend à l’entrée de la ville ; et nous verrons cela durant les 4 heures du parcours, à chaque rue transversale, empêchant par là-même à toute personne qui le désire de rejoindre le cortège. A notre arrivée, deux hélicoptères tournent autour du rassemblement de départ. Ils ne se sont pas arrêtés jusqu’à note départ vers 19 h. Nous nous posons la question du coût de cette opération, quand on sait combien se paye une minute de vol en hélicoptère, ainsi que le déplacement d’unités de CRS et de police. Cela participe donc à l’amplification de la dette publique !

Face à ce dispositif, des milliers de personnes avec pancartes et banderoles hostiles au G20 et au pouvoir tout puissant de la finance mondiale, défilent dans une ambiance bon enfant. Plusieurs batucadas rythment le pas. Nous sommes nombreux à avancer en dansant. Les habitants, nombreux à nous saluer et photographier depuis leur balcons, ont l’air agréablement surpris de nous voir aussi pacifiques. Certains nous ont dit qu’entre les médias et les policiers, ils ont été mis en garde devant les débordements prétendument attendus.