Politique politicienne : l’UMP, le PS, le PC et les autres

Publié le 11 octobre 2013

La décision de l’UMP est donc tombée. La Commission nationale des investitures (dont fait partie Carignon) a suivi à la lettre ce que Carignon, Copé et Peyrin proposaient, une liste UMP à Grenoble où Chamussy serait n°1, Carignon n° 3, Piton n° 5 et Cazenave n° 7. Les places paires seront réservées à des candidates femmes. Est-ce que cet attelage va tenir la distance ? Depuis son retour à l’UMP, M. Chamussy a été obligé d’avaler de grosses couleuvres et s’il accepte cette situation, il sera la marionnette que le corrompu manipule. Un sondage commandé par MM. Chamussy et Cazenave réalisé par l’IFOP confirme que Carignon est le plus connu mais est refusé par une très large majorité des Grenoblois. D’où ce mariage de la carpe et du lapin qui renvoie aux heures sombres de la corruption à Grenoble entre 1983 et 1995. (voir le communiqué du rassemblement « Non au retour du corrompu à Grenoble ! »)

J. Safar est donc accepté (sans enthousiasme) par le PS grenoblois comme tête de liste.

Il commence bien mal sa campagne en voulant tendre la main aux écologistes en déformant totalement leurs propos sur l’urbanisme. D’après lui, ces derniers agiteraient les peurs en contestant la densification ce qui ne serait pas de gauche ! Les écologistes contestent la politique d’urbanisme de la majorité sortante qui consiste à construire sans retenue à des prix beaucoup trop élevés ce qui fait fuir beaucoup d’habitants et qui construit pour les riches, ce qui à l’évidence n’est pas vraiment une politique de gauche. Mais c’est la politique que veut continuer Safar, au moins c‘est clair et net. Les Grenoblois auront donc à choisir entre la continuité sans changement et la proposition du large rassemblement qui prône une ville pour tous.

P.Voir pour le PCF grenoblois, avoue qu’en 2008 pour les élections municipales, « nous avions fait le choix à l’époque de ne pas nous laisser exclure du paysage politique, en acceptant les conditions fixées par les socialistes d’une ouverture à droite ». C’est effectivement ce qui s’est passé : le PCF a accepté l’ouverture à droite et l’a assumée durant tout le mandat. Pour conserver des élus, le PCF était donc prêt à se renier. A qui la faute selon le PC ? Aux écologistes bien sûr qui, en refusant de contribuer à une liste d’union de la gauche auraient contraint celui-ci à participer à cette majorité droite-gauche. La vérité historique est toute autre. Le PCF a réglé la question en 3 jours : le 18 janvier 2008, il écrit une lettre ouverte déclarant : « On ne peut pas mener une politique de gauche avec des Élus de droite… Nous ne serons pas caution d’une alliance avec une partie de la droite grenobloise ». Et trois jours après, le 21 janvier il signait l’accord avec le PS et il allait avaler les couleuvres pendant 6 ans sans broncher. Espérons que les militants qui avaient été désarçonnés à l’époque par ce choix contraire à leurs valeurs, feront un meilleur choix en 2014 et rejoindront le large rassemblement de gauche et écologiste qui se prépare.

L’adjoint à l’immobilier, Ph. De Longevialle a présenté sa liste pour les municipales. Elle s’appelle « Imagine Grenoble ». Les Grenoblois n’auront aucune peine à imaginer ce que pourrait être Grenoble s’il continuait avec d’autres à avoir des responsabilités au Conseil municipal : la ville livrée aux promoteurs et à la spéculation, une ville pour les riches et la fuite de nombreux habitants ne pouvant plus se loger à cause des prix de location ou d’achat de logements… Comme d’habitude cette opération ne devrait pas aller jusqu’au bout puisqu’elle a très peu de chance d’atteindre les 5 % et donc de pouvoir s’allier au deuxième tour. De Longevialle a été très Destot compatible il est très Safar compatible, puisque ce sera la continuité sans le changement !

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