Logement d’abord : les orientations fixées par le gouvernement pleines de bonnes intentions, mais …

Publié le 18 septembre 2020

La politique du « Logement d’abord » est une bonne politique qui a pour objectif d’aider les sans-abris en leur proposant des logements stables et durables en développant les logements très sociaux, ainsi que les places en pensions de famille et en intermédiation locative d’ici 2022. L’intention est bonne mais malheureusement la politique de Macron contre le logement social empêche sa mise en place concrètement. On est très loin des promesses de la campagne présidentielle de 2017.

Le 21 août, une circulaire ministérielle relative aux orientations pour le secteur « Accueil, hébergement et insertion » pour 2020 et 2021 vise à « renforcer le pilotage de l’État dans la politique de lutte contre le sans-abrisme, en poursuivant la structuration du parc d’hébergement ainsi que les efforts de développement du logement accompagné ».

« Résumé : la présente instruction fixe les orientations pour les années 2020 et 2021 concernant l’accueil, l’hébergement, le logement et l’accompagnement des personnes les plus vulnérables. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’acte II du plan quinquennal pour le Logement d’Abord, elles visent à renforcer le pilotage de l’État dans la politique de lutte contre le sans-abrisme, en poursuivant la structuration du parc d’hébergement ainsi que les efforts de développement du logement accompagné… »

« La présente instruction s’inscrit dans un contexte où les remises « sèches » à la rue sont proscrites et n’autorise les fermetures de places non pérennes que lorsque des solutions de logement ou d’hébergement sont proposées aux personnes accueillies sur ces places. Les décisions d’expulsion doivent par ailleurs être examinées avec mesure. De plus, les risques épidémiologiques liés à la circulation du virus Covid-19 nécessitent que les gestionnaires de structures d’hébergement et de logement adapté continuent à faire appliquer les préconisations destinées aux publics précaires considérés comme particulièrement vulnérables (respect des gestes barrière, application du protocole de circulation et de nettoyage des locaux). En cas de rebond de l’épidémie, les dispositions prises en lien avec les ARS durant la crise sont maintenues (intervention des équipes mobiles sanitaires pour assurer les campagnes de dépistage au sein des établissements, maintien d’un nombre suffisant de places de CHS ouvertes pour accueillir les malades non graves du covid…). Dans ces conditions, il importe de changer d’échelle concernant la politique d’hébergement en capitalisant sur les efforts sans précédent réalisés ces derniers mois par l’État et les opérateurs du secteur pour orienter plus massivement les personnes vers le logement. La politique de réduction du sans-abrisme poursuit des objectifs multiples : répondre aux besoins croissants de mise à l’abri des personnes au nom du principe de l’inconditionnalité de l’accueil, améliorer les conditions de prise en charge en enrayant l’accroissement du nombre de nuitées hôtelières, favoriser l’accès direct au logement et développer des dispositifs spécialisés pour des publics spécifiques tout en fluidifiant les parcours des personnes. »

Et s’il en va du dispositif « un logement d’abord » comme de celui du DALO, soit une attribution de logement sur 2 est refusée par le demandeur, on est loin de la promesse de Macron de 2017 « dans un an il ne doit pas y avoir une personne à la rue… » Hélas, nous n’avons pas fini de voir des « sans toit » dans les rues de Grenoble et d’ailleurs

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