En plein re-confinement, le vice-président chargé de la voirie à la métropole, Sylvain Laval fait démonter la Tempo vélo sur le quai rive gauche de l’Isère, sans avoir eu l’accord de la Ville de Grenoble et sans aucune discussion politique collective préalable. Alors que la Métropole avec le SMMAG et les communes du territoire, avait décidé à la fin du dernier mandat de favoriser les déplacements à vélo durant la crise sanitaire pour désengorger notamment les transports en commun, le premier acte significatif de M. Laval est de remettre en cause cette politique alors qu’aucune évaluation n’a été faite de l’utilisation de cette Tempo-Vélo. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le nouveau vice-président renonce à cette politique favorable à la qualité de l’air et à la santé au profit d’un retour « au tout pour la voiture ». De plus, compte tenu du re-confinement, la circulation automobile a diminué et il n’y avait donc aucune urgence à supprimer cette Tempo-Vélo.
Les électeurs grenoblois, comme de nombreuses autres communes de la Métropole, ont validé ces orientations visant à limiter l’usage de la voiture individuelle. Il revient à la Métropole de mettre en œuvre une politique proactive et convaincante vis à vis des automobilistes, en particulier ceux de Chartreuse.
Il faut savoir que M. Laval est très proche de LREM, ayant été dans le cabinet ministériel de la garde des Sceaux entre 2017 et 2019 et qu’il ne partage pas les positions écologistes quant au partage des voiries.
Cette façon de procéder est inquiétante, car contraire à ce qu’indiquait le président de la Métro dans sa profession de foi lors de son élection (très controversée) du 17 juillet 2020. Il proposait de « fonder une relation de respect et de confiance renouvelée entre ses communes et la Métropole ». C’est plutôt raté.
Ces attaques en règle contre la ville-centre doivent cesser rapidement, car il n’y aura pas de politique métropolitaine efficace sans une coopération étroite avec Grenoble qui continue de supporter des charges de centralité excessives alors qu’elles devraient être prises en charge par l’agglomération comme cela se fait partout ailleurs.
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