Augmentation du taux de taxe foncière, surtout ne pas faire comme l’ancien maire A. Carignon entre 1983 et 1995 à Grenoble

Publié le 10 février 2023

La responsabilité des élu-es qui sont désignés pour gérer une ville est au moins de rendre à la fin de leur mandat une situation financière saine à l’équipe suivante, c’est le minimum démocratique qui devrait être exigé d’un maire et de son équipe.

Donc surtout ne pas faire comme A. Carignon élu en 1983 qui rend en 1995, la ville dans un état financier désastreux. Par contre ses finances personnelles se sont gonflées de 19 millions de francs grâce à la corruption liée à la vente du service de l’eau et de l’assainissement à la Lyonnaise des Eaux en 1989. Voir la brochure éditée par l’ADES.

Dans ce qui suit, nous démontrons qu’A. Carignon a réussi l’exploit d’augmenter les impôts de Grenoblois de plus de 26 % (au-delà de l’inflation) pour éviter la faillite et laisser une ville surendettée.  Il est cocasse de l’entendre protester contre l’augmentation prochaine de la mairie qui vise justement à ne pas augmenter la dette et de mettre en place un bouclier social et écologique important en cette période de grandes difficultés sociales. Lire à ce sujet ici.

Voici l’histoire pitoyable de ces années dominées par la corruption.

En 1983, Hubert Dubedout laisse la ville de Grenoble en assez bon état financier, les investissements liés aux Jeux Olympiques de 1968 sont digérés. La dette du budget principal est de 90 M€, l’épargne nette de 2M€ et une capacité de désendettement de 9 ans

En 1995 après le passage d’A. Carignon aux affaires, la dette du budget principal atteint 238 M€ (augmentation de 260 % !!!), l’épargne nette -15 M€ (à cause du poids de la dette) et la capacité de désendettement de 15 ans c’est-à-dire au-delà de la ligne rouge.

Les dépenses de fonctionnement ont explosé, mais ce n’était pas pour un meilleur service public (600 agents de moins à la ville), mais un gaspillage généralisé. A tel point qu’en 1989, l’épargne brute est devenue négative (les dépenses de fonctionnement dépassaient les recettes, ce qui était illégal à l’époque, maintenant il faut au moins que l’épargne dépasse 7% des recettes de fonctionnement).

Pour éviter la mise sous tutelle, A. Carignon vend le service de l’eau à la Lyonnaise en 1989 en demandant dans le contrat issu de la corruption que chaque année, le service de l’eau verse 2,3 M€ au budget principal. Parallèlement il vide chaque année les excédents des budgets annexe eau et assainissement au budget principal, soit 16 M€ au total durant 8 ans de 1988 à 1994, soit 2 M€ par an.

Ces ponctions issues des poches des grenoblois dans leurs factures d’eau, sont de vrais impôts cachés. Voici ce qu’écrit  la Chambre Régionale des Comptes dans ses observations du 21 novembre 1995, sur la gestion du service de l’eau et de l’assainissement durant la période 1989 à 1994, en se prononçant sur la privatisation issue de la corruption : « La délégation de service public a été détournée de son objectif normal en ce sens qu’elle a été utilisée comme un instrument permettant à la commune de se procurer des fonds dont elle avait besoin pour redresser en réalité sa situation financière propre.»

Le pompage des 4,3 M€ chaque année représente 10,7 % du montant de la taxe d’habitation et de la taxe foncière des grenoblois en 1988 juste avant le pompage dans les factures d’eau.

Mais cela ne pouvait pas suffire à sauver les finances de la ville, d’où la décision de 1990, de fiscaliser le SIEPARG, avec l’apparition dans les avis des impôts d’une nouvelle colonne, sans que celle de la commune soit diminuée. Ceci a représenté une augmentation des taux des impôts de 16 % pour les ménages grenoblois.

Globalement A. Carignon a fait les poches des grenoblois en augmentant leurs impôts (directs et cachés) de plus de 26 % sans compter les augmentations dues à l’inflation.

Les impôts cachés dans les factures d’eau ont disparu après 1995, par contre les 16 % d’augmentation des taux de 1990 sont restés. Le pompage dans les factures d’eau a empêché de rénover les réseaux et il a fallu que la nouvelle régie mise en place en 2000, multiplie les investissements par 4 pour rattraper le retard pris de 1983 à 1995. Tous ces chiffres sont issus des comptes administratifs de la ville de Grenoble qui représentent la réalité des comptes d’une commune. Il s’agit de réalités bien établies contrairement aux litanies des fausses nouvelles du clan Carignon qui ne donne jamais ses sources.

Mots-clefs : , , , ,

Le commentaires sont fermés.