
Le Premier ministre a annoncé que son gouvernement n’était pas un gouvernement de cohabitation, ce qui signifie qu’il y a un accord de gouvernement avec le président de la République et entre les député-es macronistes et ceux de LR. Cet accord de gouvernement est soutenu au départ par environ 212 député-es, sous la surveillance constante de l’extrême droite. Deux groupes étant ainsi « réconciliés », ils forment le bloc le plus important à l’Assemblée nationale, mais vont-t-ils tenir longtemps ensemble ? En effet contrairement au Nouveau Front Populaire qui s’était mis d’accord sur un programme, ce nouveau bloc est loin d’en avoir un, et n’a pas plus une unité d’action. Il suffit de se souvenir que la droite LR refusait absolument tout accord avec le macronisme. Leur affaire pourrait vite se lézarder, d’ailleurs cela a déjà commencé avec le départ d’une députée du groupe Ensemble Pour la République.
Pour pouvoir survivre, Macron et Barnier ont donné des gages à l’extrême droite, notamment en plaçant au ministère de l’intérieur, le sénateur Retailleau. Celui-ci n’a pas fait dans le détail en expliquant, dès son arrivée Place Beauvau que sa priorité était de rétablir l’ordre et que la pente pour le faire sera rude, sous-entendant l’inaction de son prédécesseur Darmanin. A peine nommé il a une déclaré au Figaro : « L’immigration, quand elle n’est pas maîtrisée, n’est une chance pour personne, ni pour la France ni pour les immigrés. Le vrai sujet, c’est le nombre. Trop, c’est trop ». Le Rassemblement national jubile de voir qu’à nouveau il gagne la bataille idéologique.
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