C’est tout de même impressionnant de voir des personnes qualifiées devenir très limitées lorsqu’elles basculent dans le débat politicien. L’exemple de trois professionnels de la sécurité publique venant soutenir l’ancien maire corrompu et lui apportent une caution malheureusement assez ridicule. Guillaume Josserand, commandant honoraire de la Police Nationale, déclare : « L’insécurité n’est pas une fatalité. Il suffit d’avoir quelques ambitions et un plan d’actions » !!! C’est tellement simple que personne n’y avait pensé… Jean-Claude Borel-Garin, ancien Directeur de la Sécurité Publique de l’Isère, avait la solution : que le maire prenne un arrêté pour interdire aux « chouffeurs » de s’assoir dans des fauteuils sur le domaine public ! Enfin Roger Oria, major honoraire de la Police Nationale, rappelle : « La collaboration étroite entre Police Municipale et Police Nationale est essentielle pour réagir vite et efficacement. » C’est ce qui se fait déjà tous les jours à Grenoble. En politique il y a le discours qui ne vaut pas grand-chose et les actes. Coté Carignon les actes posés entre 1983 et 1995 sur les questions de sécurité étaient absents. Nous conseillons aux candidats de lire l’article suivant : « Les élus locaux sont des cibles de choix pour les organisations criminelles »
Le Rassemblement national a confirmé qu’il y aurait une liste RN à l’élection municipale à Grenoble en mars 2026. La liste sera conduite par Valentin Gabriac, frère d’Alexandre Gabriac plus connu. Le défi qu’il faut relever c’est que les électeurs et électrices, fassent « une conduite de Grenoble » au RN les 15 et 22 mars 2026. Grenoble doit rester une terre de résistance à l’extrême droite.
La démagogie débridée, commence à gravement polluer la campagne de l’élection municipale à Grenoble. Comme la sécurité est une question essentielle, de nombreux candidats se mettent à surenchérir en proposant du « toujours plus fort » que tel ou tel autre candidat, sans craindre le ridicule ou l’inapplicable. Qui va être celui qui augmentera le plus les effectifs de la police municipale ? En oubliant de dire qu’à peu près partout en France les communes veulent augmenter leur police municipale mais n’y parviennent pas en raison du manque de candidats formés.
Pour l’instant le démagogue en chef Carignon, rattrape le candidat Gerbi en promettant la création en 3 ans de 150 policiers municipaux supplémentaires et en installant 300 caméras supplémentaire de vidéosurveillance. Il estime à 10 M€ le coût pour le budget, mais en même temps il parle de 30 M€ d’économies en fonctionnement. Gerbi qui fait un peu moins sur le nombre de policiers municipaux, mais un peu plus sur la vidéosurveillance annonçait un coût supplémentaire de 13,73 M€ en fonctionnement et 10,89 M€ en investissement, tout en promettant de rediriger des dépenses de fonctionnement pour des aides diverses d’un montant de 17 M€, mais sans dire quelles économies seront faites sur les différents postes du budget actuel de la ville.
Carignon promet de diminuer les dépenses de fonctionnement de 30 M€ chaque année mais sans dire où il fait ces économies, et propose maintenant de dépenser beaucoup plus pour la sécurité au moins 10 M€. Par rapport au budget actuel y aura-t-il toujours 30 M€ d’économies ou seulement 20 M€ ? Quelles seront les économies réalisées pour équilibrer le budget de la ville de Grenoble, comme la loi l’impose.
La démagogie ça suffit. Il ne faut pas laisser la ville entre les mains de tels élus qui jouent avec les emplois des agent-es de la ville et les services publics aux habitant-es, en promettant des évolutions budgétaires nullement crédibles et impossibles à réaliser.
Rappelons que les effectifs de la police nationale ont beaucoup baissés depuis le passage de Sarkozy tant comme ministre de l’intérieur et ensuite à la présidence de la République, avec l’abandon de la police de proximité. Contre le narcotrafic, il est beaucoup plus efficace, d’augmenter les effectifs de la police nationale et de la justice, que le nombre de policiers municipaux qui n’ont pas à intervenir sur ces délits et crimes. Demandons la mobilisation de toutes les mairies pour exiger des renforts de police nationale. Ce sera plus efficace que la démagogie électorale à la grenobloise.
Avant même l’audience de la Cour d’Appel, Fabien Mulyk maire de Corps et conseiller départemental démissionne de tous ses mandats et se désiste de l’appel qui devait avoir lieu le 17 novembre. Fabien Mulyk, a été jugé coupable de fraude électorale durant le vote lors des élections départementale et régionale le 20 juin 2021. Il avait voté à la place de deux autres personnes sans avoir de procuration ! Il avait comparu le 9 janvier dernier devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Le parquet avait demandé 5 ans d’inéligibilité. Le jugement a été rendu le 23 janvier, il est condamné à deux ans d’inéligibilité, à six mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende. Cette décision va permettre une élection municipale débarrassée de ce personnage à la moralité douteuse.
Nous assistons aux surenchères habituelles au moment des campagnes électorales, ici pour l’élection municipale à Grenoble. Alors que les oppositions avaient critiqué l’augmentation de la taxe foncière en 2023 et expliqué qu’on pouvait gérer la ville avec beaucoup moins d’impôts, voilà qu’aucun des candidats issus des opposition ne propose de diminuer le taux de la taxe foncière ! Pourtant Carignon propose une cure d’austérité jamais vue dans l’histoire de la ville, avec une baisse de 30 millions d’euros des dépenses de fonctionnement sans proposer de diminuer les taux des impôts tout de suite. H. Gerbi (droite) propose au contraire des augmentations de nombreuses dépenses comme d’ailleurs R. Gentil (centre gauche), en particulier concernant la sécurité en augmentant le nombre de policiers municipaux, mais sans expliquer où ils trouveront l’argent et comment ils les recruteront, car les candidats aux postes de policier municipal ne se trouvent pas « sous les pieds d’un cheval ».
Le candidat de droite à l’élection municipale de Grenoble, Hervé Gerbi, verse dans la démagogie la plus pure. Il considère que les grenoblois devraient être remboursés de 17 millions d’euros qu’ils auraient trop versés à la Ville lors de l’augmentation de la taxe foncière en 2023. Il oublie tout simplement que les contribuables ont reçu un beau cadeau de l’Etat lorsque Macron a supprimé la taxe d’habitation. En 2021, pour compenser cette perte très importante pour la ville, la loi a imposé que la part de taxe foncière du département soit versée à la ville, mais cette dernière était très inférieure à la taxe d’habitation, d’où la compensation par le fameux coefficient correcteur (Coco). Cette compensation atteint en 2024 plus de 18 millions d’euros qui ne proviennent pas des contribuables grenoblois, mais de l’administration fiscale ! Pourquoi donc vouloir rembourser un montant de la taxe foncière que les contribuables grenoblois ne paient pas ? En plus ce ne sont pas tous les ménages vivant à Grenoble qui paient l’impôt local, mais seulement les propriétaires occupants leur logement (seulement 38 % des ménages), pourquoi rembourser aux locataires un montant d’un impôt qu’ils ne paient pas ! La politique locale est trop sérieuse pour la laisser entre les mains de démagogues et d’incompétents.
Eh oui ! Notons l’échec de la demande des collaborateurs de Carignon auprès de la commission des sondages pour obtenir la publication de la totalité du sondage commandé à Cluster17 par l’ADES, concernant le climat politique à Grenoble. La loi leur a été rappelée : seul ce qui est publié dans un média est accessible au public. C’est ce qui se passe pour les sondages effectués par des personnes privées, contrairement aux sondages effectués par des administrations publiques, voir les sondages de l’Elysées sous Sarkozy dont les contenus ont été obtenus par Raymond Avrillier.
Jean-Yves Noyrey, maire (LR) de l’Alpe d’Huez venait d’annoncer sa candidature à un nouveau mandat, le 11 septembre, mais il a comparu, le 14 octobre 2025, devant le tribunal judiciaire de Grenoble, dans une affaire de marché truqué. Il s’agissait de l’attribution d’un marché public portant sur l’aménagement d’un espace sportif et de loisirs, pour un montant de 553 000 euros. Le procureur requiert contre lui une peine de deux ans d’inéligibilité pour favoritisme, le parquet n’en demande pas l’exécution immédiate. Le tribunal, qui peut aller au-delà des réquisitions, a mis sa décision en délibéré au 9 décembre. Mais il n’en a pas fini puisqu’ il est aussi visé par une autre enquête pour favoritisme, confiée à la brigade financière de Grenoble, concernant l’obtention par la Sata (société d’économie mixte) dont il est le président, en 2020, de la délégation de service public (DSP) pour la construction et l’exploitation de la station des Deux-Alpes. Ces affaires pourraient-elles perturber la venue de la Sata à l’Alpe du Grand Serre pour relancer l’exploitation de la station de ski ?
François-Marie Périer, candidat à l’élection législative partielle de janvier 2025 dans la première circonscription de l’Isère est déclaré inéligible pour 3 ans par le Conseil constitutionnel le 10 octobre 2025. C’était le candidat anti-vaccin. Il était présent aux côtés de partisans d’Éric Zemmour et participait à des manifestations contre les mesures sanitaires où se distribuaient des tracts antisémites. Il avait obtenu seulement 0,44% des votes exprimés. Le compte de campagne de M. PÉRIER a été rejeté par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques dans sa décision du 23 juin 2025 aux motifs qu’il avait omis d’y faire figurer la perception de dons pour un montant de 290 euros. La loi est dure, mais c’est la loi.
Les résultats du sondage commandé par l’ADES ont fortement perturbé les oppositions municipales grenobloises, en particulier celle qui se voyait déjà en haut de l’affiche. En effet les soutiens à la liste de Carignon, spécialistes des « fake-news » essaient de faire croire qu’ils seraient en tête au premier tour, alors qu’ils en sont très très loin. Le sondage les ramène au niveau où ils sont, à savoir quelques petits points au-dessus du score de 2020. 5 ans d’opposition acharnée pour ça, c’est effectivement désespérant. Donc il faut vite trouver des angles d’attaques pour noyer le poisson. L’ADES est intimée de rendre public des résultats supplémentaires du sondage. Mais il suffit de rappeler la loi qui fixe les règles concernant les sondages d’opinion rappelées par la Commission des sondages : il y a un droit à publier et un droit à ne pas publier. Laissons à d’autres le soin de faire des sondages supplémentaires. L’ADES a obtenu ce qu’elle cherchait : mesurer le point de départ d’une campagne avec une tête de liste peu connue du grand public. Le résultat est satisfaisant et ne peut que s’améliorer, puisque la campagne de Laurence Ruffin ne fait que commencer.
Le premier ministre recherche une méthode : « Comment essayer de noyer le poisson » ? Un exemple, il envoie un courrier aux associations d’élu.es, aux parlementaires, aux président.es de régions et de départements, confirmant sa volonté de préparer un projet de loi relatif à la décentralisation. Principal objectif : la clarification des compétences. Les contributions des associations d’élu.es notamment, sont attendues pour le 31 octobre. Comme si l’actualité n’imposait pas d’avancer sur le projet de budget qui est une priorité absolue. Cette façon d’essayer de contourner les vraies difficultés ne mènera nulle part, les député-es attendent le projet de budget du nouveau premier ministre et sa déclaration de politique générale pour les jours qui viennent et la censure est toujours à l’ordre du jour.
Les conséquences de certaines décisions politiques mal préparées peuvent être assez sérieuses. Lorsque Macron décide de supprimer la taxe d’habitation pour faire encore une fois un cadeau aux plus riches. Se rend il compte qu’il va pénaliser les communes qui n’ont plus la relation directe avec les ménages habitants la commune, mais seulement les propriétaires ? A Grenoble il n’y a plus que 38% des ménages qui ont une relation fiscale avec la commune. La taxe d’habitation dépendait du revenu des ménages. Les plus pauvres ne la payaient pas et environ la moitié avait des dégrèvements. Il y a en plus un dégât collatéral inattendu de cette suppression, c’est l’impossibilité pour l’INSEE de rendre une statistique annuelle qui était très importante pour l’année 2022, sur les indicateurs « Filosofi » concernant les revenus déclarés et disponibles des ménages « Le millésime 2021 de Filosofi est le dernier disponible. La production du millésime 2022 qui aurait dû être diffusé début 2025 ne pourra avoir lieu en raison d’une qualité statistique insuffisante des sources. Le dispositif Filosofi repose sur le concept de ménage fiscal qui nécessite notamment de rattacher les foyers fiscaux faisant une déclaration de revenus à un logement. La suppression de la taxe d’habitation pour les résidences principales oblige à avoir recours à d’autres sources pour réaliser cette opération. Les sources fiscales pour 2022 n’ont pas permis de réaliser correctement cette étape avec une qualité statistique suffisante. » https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/serie/s1172
Même notre justice administrative fait parfois de la justice politicienne. Les collectivités locales essaient de faire avancer des règlementations obsolètes notamment pour ce qui touche à la vie concrète de leurs agentes. Les propositions d’autorisation d’absences pour douleurs menstruelles sont retoquées par le tribunal administratif à la demande de la préfecture. Mais le dernier développement est très surprenant. Le président de la Métro avait pris une note de service en mars 2025, concernant une autorisation spéciale d’absence en cas d’interruption de grossesse, ce qui avait été accepté par le tribunal en février 2025. Or le tribunal vient de suspendre la note de service de mars au motif qu’une interruption de grossesse n’est pas liée à la parentalité ! Là on atteint l’absurde ou pire une sorte de remise en question de la Loi Veil de 1974. La Métro va demander au Conseil d’Etat de casser cette ordonnance du tribunal. A suivre…
Un changement très critiquable de la Métro qui n’accepte plus de financer la Bourse du travail de Grenoble depuis 2023, mais en catimini… D’accord la Métro a des difficultés financières mais le montant n’est pas astronomique : 100 000 € par an. Elle n’a pas poursuivi la convention qui la liait à la Ville qui voit sa contribution augmentée par l’absence de cette somme. La Bourse du travail, institution historique, joue un rôle fondamental dans le paysage syndical et il est incompréhensible qu’une majorité qui se dit de gauche fasse une économie à ce sujet. Et s’il s’agit d’une question de compétence il y plusieurs façons de la régler. L’adjoint au maire de Grenoble Pierre Mériaux en charge du personnel et du dialogue social se dit « stupéfait et attristé » de cette situation dans le Dauphiné Libéré du 3 juillet 2025. Nous reviendrons sur ce dossier prochainement.
Le 25 juin 2025, en fin de séance du conseil départemental, un élu d’opposition, membre du groupe Isère, Ecologie et Solidarités (IES), Jérôme Cucarollo, demande la parole pour faire une intervention sur les incohérences de la droite entre le niveau local et national à propos de la transition écologique. Le président lui coupe brutalement le micro, estimant que l’intervention est hors de propos et rajoute : « je crois que je serais amené à le faire plus fréquemment ». Le président doit faire la police de l’assemblée mais n’a pas à limiter le droit de parole d’un élu au sein de l’assemblée délibérante. Mais le président n’a pas apprécié le fait d’avoir été obligé de changer le règlement intérieur de l’assemblée pour le rendre conforme à la loi, concernant la possibilité pour les élu-es de poser une question orale. C’est le groupe IES qui lui a imposé de modifier le règlement intérieur. Cette vengeance du président est donc très politicienne.
La diminution des moyens des préfectures concernant le contrôle de légalité a des conséquences concrètes importantes. Alors que les services de la préfecture signalaient que la commune de Moirans avait voté son budget primitif 2025 en déséquilibre (absence d’équilibre réel), la préfète de l’Isère a saisi la chambre régionale des comptes (CRC) comme le lui oblige la loi. Mais il y a des délais stricts pour faire cette saisine. Or le courrier de la préfète est arrivé au greffe de la CRC après la date limite ! En conséquence la CRC juge : « La saisine doit en conséquence être considérée comme irrecevable » ! Ça fait tout de même désordre, d’autant que d’autres saisines ont subi le même sort.
La région Auvergne-Rhône-Alpes alors présidée par Laurent Wauquiez (Les Républicains), a été condamnée par le tribunal administratif de Lyon, le 24 juin, pour son non-respect de l’obligation de proposer un repas végétarien par semaine dans les lycées sous son autorité. Le tribunal donne un mois à la région pour rectifier le tir. L’Association Justice Animaux Savoie (Ajas), qui avait été la première à constater des manquements à cette obligation et avait fait un recours en 2023, salue une victoire « historique ». Elle espère que la loi sera désormais appliquée « entièrement et rapidement dans tous les établissements de la région ». Encore un acte politicien de Wauquiez annulé par la justice.
Il n’y a pas que les préfet-es qui s’opposent aux autorisations spéciales d’absence (ASA) pour les agentes des collectivités souffrant d’endométriose ou de règles si douloureuses qu’elles en deviennent incapacitantes. La direction générale des collectivités locales (DGCL) a décidé d’envoyer aux préfet-es une circulaire leur demandant de saisir systématiquement le tribunal administratif pour suspendre les délibérations qui proposent de telles ASA. C’est pour éviter que des préfet-es ferment les yeux sur de telles délibérations, propositions pourtant progressistes, faisant pression pour faire évoluer rapidement la loi en faveur des femmes au travail. La direction de la DGCL aurait beaucoup d’autres questions plus importantes à traiter en ce moment où le gouvernement prépare en cachette le budget de l’Etat 2026 et ses conséquences néfastes contre les collectivités. Cette directive est purement politicienne.
Où va-t-il s’arrêter ? En perte de vitesse, Laurent Wauquiez tente le tout pour le tout ? Alors que les adhérents LR vont élire leur prochain président le 17 mai 2025, face au favori Bruno Retailleau, il en rajoute dans les propositions les plus droitières possibles et totalement irréalistes. Après avoir proposé d’enfermer les étrangers dangereux sous OQTF à Saint Pierre et Miquelon, il propose maintenant de limiter le versement du RSA dans le temps. « Il faut le limiter à deux ans pour les Français qui sont aptes au travail. » Cet homme est vraiment dangereux, il serait temps que la justice s’occupe sérieusement de ses nombreuses irrégularités dans sa gestion du conseil régional Aura.
Le code de l’ordre de la Légion d’Honneur est très clair (article R91) : « Sont exclues de l’ordre 1° Les personnes condamnées pour crime ; 2° Celles condamnées à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un an. » Nicolas Sarkorzy a été condamné définitivement dans l’affaire « Paul Bismuth », son exclusion de la Légion d’Honneur devrait donc être automatique. L’article R106 prévoit que ce n’est pas le Président de la République qui doit exclure mais le grand chancelier de l’ordre (François Lecointre) par un arrêté. Le Président de la République n’a pas à s’immiscer dans cette décision. Un recours contre cette intrusion politicienne est déposé au tribunal administratif de Paris.
Le versement mobilité est une contribution patronale qui finance les transports en commun, par une participation des entreprises d’au moins 11 salarié.es. Dans l’agglomération grenobloise le taux est fixé au maximum légal de 2%, alors que pour l’Ile de France le taux dépasse les 3%. Une augmentation de 1 point de ce versement rapporterait plus de 70 M€ au budget su SMMAG et permettrait de remettre à niveau le service qui s’est dégradé et d’aller vers la gratuité des transports en commun. Mais le président du SMMAG (Sylvain Laval) ne fait rien pour pousser les parlementaires à faire évoluer ce maximum. On sait maintenant pourquoi. Voici ce qu’il déclare lors d’une conférence presse de l’AMF à propos des mobilités :« Ne faisons pas croire que le versement mobilités (VM) est une solution. Étendre son assiette, ce serait mettre en souffrance une partie du tissu économique pour n’avoir que de faibles recettes qui ne permettront pas d’apporter des réponses à la hauteur des demandes ». Il ne s’agit pas de faibles recettes et les transports en commun apportent des solutions efficaces et importantes aux entreprises pour permettre à leurs salariés de se déplacer pour aller travailler. Sylvain Laval, co-président de la commission transports de l’AMF, a été nommé au Conseil d’orientation des infrastructures (COI).
Un porte-parole de Marine Le Pen en 2022 était lui aussi payé par le Parlement européen. Comme quoi le risque de récidive était très présent. Le parti d’extrême droite a été condamné pour son « système » d’assistants fictifs mis en place jusqu’en 2016. Mais selon les informations de Mediapart, Andréa Kotarac (conseiller régional RN) a été illicitement le porte-parole de la candidate du RN lors de la dernière campagne présidentielle. Le contrat d’assistant parlementaire accrédité d’Andréa Kotarac est un contrat à temps partiel à trois quarts temps, rémunéré selon la grille du Parlement européen au moins 3 750 euros brut par mois (environ 5 000 euros s’il avait été à temps plein). L’assistant doit donc en théorie consacrer 75 % de son temps à son député-employeur. Ce temps de travail, l’assistant doit l’effectuer à Bruxelles, Strasbourg ou au Luxembourg. Cette obligation contractuelle est indiquée dans le « régime des règles applicables aux fonctionnaires et autres agents », qui cadre les activités des assistants parlementaires accrédités. Ce régime prévoit une possibilité de s’engager dans une campagne électorale sous condition d’une demande préalable obligatoire et si l’activité reste modeste. Andréa Kotarac n’a pas fait cette demande. La justice devrait être saisie.
La ligne aérienne, le Puy en Velay-Paris, du fief de Laurent Wauquiez, a été sauvée avec l’argent des contribuables de la Région. Cette ligne est ultra déficitaire depuis des années, la liaison entre la préfecture de Haute-Loire et l’aéroport d’Orly a été rétablie après l’élection de l’ex-président d’Auvergne-Rhône-Alpes à l’Assemblée nationale. Pour permettre le maintien Le Puy-Orly le conseil régional a plus que doublé son financement pour le porter à 1 million d’euros ! La compagnie aérienne Twin Jet assure l’exploitation des trajets depuis 2016. Une décision prise le 28 mars 2025 par la commission permanente du conseil régional.
La condamnation en première instance de Marine Le Pen est prononcée pour enrichissement de son parti mais pas pour un enrichissement personnel. C’est exactement l’inverse de ce qui s’est passé pour Carignon qui a essayé d’expliquer que ce qu’il a fait c’était pour financer ses activités politiques, mais la justice ne s’est pas laissé prendre par ce discours, il a été corrompu pour s’enrichir personnellement. Ce dernier n’a jamais reconnu ce fait, il pourrait donc récidiver. Les Grenobloises et Grenoblois devront s’en rappeler en mars 2026, en lui refusant toute prétention à revenir aux affaires.
Le 28 mars 2025, lors du débat budgétaire au département de l’Isère, Simon Billouet expliquait la position du groupe UGES (Union de la gauche écologiste et solidaire) sur le chapitre éducation, notamment en ce qui concerne un soutien anachronique et toujours poussé au maximum, en augmentation de 30% cette année, à l’investissement dans les collèges privés. Le président Barbier a alors reproché à ce groupe de ne pas aller dans les collèges privés. Le groupe a alors fait remarquer au président qu’ils avaient été exclus de leurs conseils d’administration ! De manière très subtile, le président a eu ces mots : « Vous savez, il faut exclure les mécréants ! Vade retro !« , sous les rires goguenards de sa majorité dont le comportement est malheureusement très irrespectueux et politicien.
Les Départements de droite refusent de financer l’augmentation du RSA au 1er avril. Ces départements, comme l’Isère, s’engagent à ne pas verser à la Caisse d’Allocations Familiale l’augmentation du RSA, prévue au 1er avril, écrivent-ils dans un communiqué diffusé à l’issue d’un séminaire de travail organisé les 25 et 26 mars à Beauvais. Ces exécutifs départementaux refusent de payer toute dépense nouvelle ou supplémentaire décidée unilatéralement par le gouvernement et non compensée intégralement.Mais ceci est imposé par une loi, donc les départements, après avoir boudé, et alors même qu’il s’agit dans ce cas d’une dépense très sociale, s’exécuteront.
Laurent Wauquiez est en pleine campagne pour être désigné chef des LR. Il n’hésite pas à faire des propositions toutes plus stupides les unes que les autres. Sa dernière idée concerne l’autoroute A69 bloquée par la justice, c’est simple pour M. Wauquiez, il faut supprimer tous les contentieux quand un chantier a démarré !!! Encore un « grand élu » après M. Retailleau, qui s’affiche contre notre Etat de droit.
Les opposants à la requalification de l’avenue Jeanne d’Arc à Grenoble se sont lancés dans une guérilla judiciaire qui commence mal. Le 17 mars, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble rejette la demande de suspension des travaux, suite au « référé liberté » déposé par les opposants à ce projet piloté par la Métro et la ville de Grenoble. Le juge considère qu’il n’y a pas urgence car il n’y a pas atteinte à une liberté fondamentale, ce qui était l’évidence même. Mais ces opposants poursuivent l’action judiciaire avec un « référé instruction » (ou référé expertise) et attendent le jugement au fond sur les délibérations de 2024 qui autorisaient les travaux. Ce qui est positif, c’est que les opposants sont beaucoup moins violents au tribunal que contre la Ville et la métropole.
Vous voulez savoir pourquoi le chantier du palais du Parlement place Saint-André à Grenoble, n’est toujours pas terminé et semble à l’arrêt et pourquoi les acheteurs de logements haut de gamme ne sont pas près d’être livrés, il faut lire le Canard Enchainé du 5 mars 2025 où le journaliste explique pourquoi. « Cette opération de prestige associant le public et le privé aurait dû être livrée à l’été 2024. Mais, loin d’être achevé, le chantier se retrouve désormais au cœur d’une bataille d’avocats et d’experts. La raison ? La découverte tardive d’une pollution au plomb et une non-conformité des lieux à la sécurité incendie. Le surcoût pourrait avoisiner les 10 millions d’euros, selon un connaisseur du dossier. Mais pas de panique : ce ne sont pas les investisseurs privés qui vont casquer. Le département s’est d’ores et déjà engagé à régler la note. Le public, c’est fantastique ! » Mais cette dépense supplémentaire n’a pas été débattue lors de la séance du conseil départemental du 28 février concernant le rapport d’orientation budgétaire. Voir le communiqué du groupe des élu-es UGES de l’Isère à ce sujet
La loi de finances 2025 a beaucoup de défauts notamment d’organiser l’austérité, mais on y trouve quelques points positifs comme la possibilité pour les Régions qui ont la compétence sur les transports en commun, en particulier le ferroviaire, de prélever une taxe sur les salaires dans les sociétés de 11 salariés et plus. Le taux serait est très faible, au maximum 0,15 % de la masse salariale. Cela représenterait tout de même une somme non négligeable pour la Région Aura : environ 70 millions d’euros de recettes supplémentaires pour les mobilités. Quand on voit dans quel état est le transport ferroviaire dans la région, le refus du président de la Région et de son conseiller spécial Laurent Wauquiez est aberrant. Peut être que la pression des usagers qui sont de plus en plus mécontents de l’état souvent déplorable des rames et du fonctionnement des trains, en particulier sur la ligne Grenoble-Lyon, pourraient faire évoluer la Région grâce à cette opportunité.
Voulant sans doute se présenter aux prochaines élections municipales à Grenoble, H. Gerbi déclare à la presse locale le 17 février 2025 : « il est temps d’organiser un référendum d’initiative locale sur la sécurité en application des articles L1112-15 et suivants du Code général des collectivités territoriales, une telle consultation permettrait enfin aux Grenobloises et aux Grenoblois d’exprimer leurs positions sur les priorités à engager… »Alors qu’il est avocat il est surprenant de lire de sa part de tels propos qui ne correspondent pas à ce que stipule la loi ! Il confond referendum local et consultation. Le référendum local est prescrit aux articles L1112-1 à L1112-14 du CGCT, par contre les articles suivants cités par l’avocat correspondent à une consultation et non à un référendum ! La loi n’autorise que les personnes inscrites sur les listes électorales et pas les Grenobloises et Grenoblois, inscrits ou non sur la liste électorale à participer à une telle consultation ou referendum. De plus le referendum d’initiative locale n’existe pas, l’avocat laisse croire que les Grenobloises et Grenoblois peuvent proposer ou organiser un tel référendum. Pour une simple consultation il faudrait un dixième des électeurs inscrits soit 8150 personnes inscrites sur la liste électorale qui demandent l’inscription à l’ordre du jour du jour du conseil municipal d’une délibération organisant une consultation sur les questions de sécurité de compétence communale.