
A travers ce petit journal, ce sont plus de 40 ans de vie politique grenobloise qui sont survolés. Il est toujours important en politique de savoir d’où l’on vient, où on en est et où on veut aller. En vous rendant sur le site internet de l’ADES et en utilisant le petit moteur de recherche, vous pourrez vous assurer que les trois valeurs qui fondent son action, la démocratie, l’écologie et la solidarité ont emporté la majorité culturelle à Grenoble et restent d’actualité, localement et nationalement. Même s’il faut repenser l’action municipale et métropolitaine dans une période rendue très difficile par les politiques gouvernementales qui depuis des années ne favorisent pas les actions locales. De plus à Grenoble nous sommes confrontés à l’offensive malsaine d’une droite revancharde, défendant la corruption et déversant de fausses informations à longueur de journée.
A contrario, Laurence Ruffin et sa liste ouvrent la perspective d’une atmosphère politique apaisée pour Grenoble et la métropole qui ont plus besoin de coopération que d’exclusions.
En tant que collectif militant ayant des élu-es locaux, nous avons connu un peu toutes les situations politiques. Dans l’opposition à une droite corrompue de 1983 à 1995, dans la minorité de la majorité de gauche et écologiste de 1995 à 2008, dans l’opposition à la majorité gauche-droite de 2008 à 2014 et depuis 2014 dans la majorité de gauche écologiste et citoyenne. Nous y avons acquis une expertise citoyenne que nous partageons publiquement grâce à notre petit journal.
Un peu d’histoire : « Le Rouge et le Vert » en version papier a vu le jour fin 1983. Le choix de ce titre était à la fois un message politique et un clin d’œil au roman de Stendhal, (Henri Beyle) « Le Rouge et le Noir. » Ci-dessous une photographie d’une partie de la première page du premier numéro de novembre 1983.

Voici ce que nous écrivions il y a 42 ans : “Pourquoi Le Rouge et le Vert ? S’agit-il d’une lecture daltonienne de l’œuvre de Henri Beyle ?… Certains penseront aux couleurs de la légion étrangère, d’autres à un symbolisme politique ou à une politique symbolique. Lisons plutôt l’interprétation de Joël de Rosnay dans “les chemins de la vie” : Parmi les couleurs chatoyantes de la vie, celles que nous connaissons peut-être le mieux sont le rouge et le vert, tons complémentaires qui composent la palette des peintres. Le rouge du sang, c’est l’hémoglobine. Le vert des feuilles la chlorophylle. Deux pigments essentiels de la vie, mais que tout semble séparer, comme la frontière entre le monde animal et le monde végétal. Et pourtant la structure chimique de base qui les compose est très voisine… Sans les plantes pas d’animaux, sans les animaux, pas de plantes : complémentarité et interdépendance…”
C’est pourquoi nous lions solidarité et écologie, le rouge et le vert, le tout cimenté par la démocratie. Il n’y a pas de plus beau programme politique.
Début 2010, Le Rouge et le Vert en était à son 116 ème numéro papier.
En mars 2010, l’ADES a décidé de mettre en place un journal numérique d’information hebdomadaire pour répondre plus rapidement à l’actualité. Un des articles traitait du projet de réacteur nucléaire EPR.
Le centième numéro de l’hebdomadaire sort en juin 2012. Pour fêter ce 100ème numéro, Cled’12 nous a gratifié d’un dessin couleur, avec l’humour qui convient pour marquer clairement notre place dans la vie politique locale.

Le n° 200 publié le 21 novembre 2014, il y était écrit : « Alors qu’il a participé activement à la lutte contre la droite corrompue de 1983 à 1995 et à la remunicipalisation de l’eau, le Rouge et le Vert a été un soutien critique de la majorité de gauche et écologiste de 1995 à 2008, puis un fervent opposant à la majorité gauche-droite de 2008 à 2014 qu’il a contribué à faire chuter. Maintenant il accompagne le changement politique à Grenoble et à la Métro. »
Le n° 300, sorti en janvier 2017 traitait des résultats de la primaire du PS pour désigner son candidat à la présidentielle ; à Grenoble, Benoit Hamon écrasait Valls et pendant ce temps, nous évoquions le plan de sauvegarde des services publics à Grenoble pour résister aux baisses brutales par le gouvernement des dotations de l’Etat.
Le n° 400 est sorti en mars 2019 et comportait ces observations : « Le Rouge et le Vert » n’a cessé de porter les valeurs de démocratie, d’écologie et de solidarité dans l’action publique à Grenoble et dans l’agglomération. Il a porté l’idée, actuellement trop mise en cause, que l’action publique n’est pas vaine lorsqu’elle s’attache à défendre les biens communs, qu’elle le fait pour tous et que les élu-e-s sont formés à être les défenseurs de l’intérêt général rappelé dans les textes fondamentaux de notre République, notamment la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Le numéro 500 est sorti en mai 2021, il traitait notamment des dérives sécuritaires et appelait à garantir toutes les sécurités. « Les offensives sécuritaires sont en train de gangréner la majorité des expressions politiques, démontrant que les idées d’extrême droite sont en train de gagner la majorité culturelle sur ces questions.
Or nous le savons tous, il n’y a pas que les agressions contre les biens et les personnes qui sont à combattre, mêmes si elles doivent être combattues sans relâche ; n’oublions pas l’ensemble des insécurités économiques, sociales, d’éducation, culturelles, alimentaires, de santé… qui sont les terreaux sur lesquels poussent les fracturations sociales qui déstructurent la vie collective. Si on ne veut pas attaquer les causes des insécurités, rien ne changera et les surenchères sécuritaires ne serviront à rien sauf à déstructurer encore plus notre société et surtout à ne proposer que des réponses inefficaces. »
Le numéro 600 est sorti en septembre 2023 et demande de participer à l’enquête publique portant sur la demande d’autorisation environnementale par STMicroelectronics à Crolles, et va montrer que ce grand groupe oublie d’appliquer la loi en ne se soumettant pas à l’obligation de déposer une demande de débat public à la CNDP. C’est une société qui empoche de fortes subventions de l’Etat, sans contrepartie réelle.
A relire : deux articles d’avril 2014 et 2015 qui traitent de l’histoire de l’ADES et de son originalité.
Mots-clefs : ADES, histoire, Le Rouge & le Vert
