Archives du 6 mai 2011

Le huis clos, mais quelle mouche les a piqués !

Publié le 6 mai 2011

L’intercommunalité est une chose si sensible que le bon peuple et la presse ne sont pas conviés aux réflexions profondes des élus à ce sujet !

A la Métro, le 29 avril, durant plus d’une heure et demi, les conseillers communautaires ont échangé à huis clos sur l’évolution de l’intercommunalité. Au lieu de faire une réunion de travail normale, c’est dans le cadre réglementaire d’un conseil de Métro que ce point a été traité. Il n’était même pas à l’ordre du jour et évidemment ne pouvait pas donner lieu à une délibération. Ce huis clos était incompréhensible et notre représentant, Gilles Kuntz, a refusé d’intervenir dans ce cadre imposé contraire à la démocratie la plus élémentaire. Y a-t-il des choses qui ne peuvent être dites en public sur ce sujet, que veut-on cacher ?

Des bruits courent que le Maire de Grenoble, lui aussi, pourrait convoquer un Conseil Municipal extraordinaire à huis clos sur l’évolution de l’intercommunalité. Cela paraît un peu gros, mais vu la conception et la pratique de la démocratie locale portée par la majorité municipale, il faut s’attendre à tout…

Lors de ce conseil de Métro, peut être aurait-il mieux valu réserver le huis clos pour un peu plus tard. Cela aurait évité de rendre public un pléonasme amusant. Il faut être députée, adjointe au maire, présidente de Minatec, vice-présidente de la Métro… et ne jamais douter de rien comme G. Fioraso pour déclarer le plus sérieusement du monde  « …cette biennale a lieu tous les deux ans » !

Le Stade des Alpes sera donc géré par et pour le privé

Publié le 6 mai 2011

La majorité du conseil de la Métro a décidé de faire gérer le stade des Alpes dans le cadre d’un affermage. Elle confiera pour une durée maximum de 8 ans la gestion de l’ensemble du stade (terrain et annexes) à une entreprise privée, la Métro conservant le gros entretien et le renouvellement des bâtiments. Cette décision a été prise sur la base d’un rapport qui est plutôt déséquilibré sur les comparaisons entre gestion directe par la Métro et par un privé, et qui ne donne pas toutes les informations nécessaires à une saine décision publique. C’est la situation très classique, quand une collectivité est embarrassée par la gestion d’un service public, elle s’efforce de démontrer que la gestion privée est de loin préférable à la gestion publique. Mais ici la démonstration n’est pas du tout convaincante.

Après avoir fait miroiter au bon peuple que ce stade serait un phare pour le développement de l’agglomération, vu l’échec retentissant de l’opération, la Métro veut se débarrasser de cette épine au moindre coût pour elle, mais est-ce que la solution proposée est la meilleure pour l’agglomération ?

Certainement pas ! Le choix effectué est un choix égoïste qui ne tient aucun compte des intérêts de l’ensemble des communes de l‘agglomération et des habitants.

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Projet presqu’île

Publié le 6 mai 2011

Suite au décès de l’architecte-urbaniste Claude Vasconi, le maire a décidé (seul) de confier à Christian De Portzamparc la reprise du projet d’aménagement de la presqu’île scientifique. Ce dernier a travaillé (seul) et a présenté son projet à la mi avril à la presse, accompagné de responsables politiques de la mairie (sauf l’adjoint à l’urbanisme), de la Métro, du SMTC et du directeur du CEA de Grenoble (comme d’habitude, puisque c’est lui l’instigateur du projet Giant, autour duquel le projet d’urbanisme s’est greffé).

Naïvement on aurait pu s’attendre à ce que cette nouvelle proposition, qui diffère profondément de celle de Vasconi, soit mise au débat public et qu’au moins l’architecte entende les habitants de Grenoble sur leurs attentes. Et bien non, tout est ficelé comme d’habitude. Le prince a décidé, son architecte l’a fait.

Mais rassurez vous, grâce aux écologistes, vous aurez peut être le droit de donner prochainement votre avis si le Tribunal Administratif annule la révision du PLU de la presqu’île, comme l’a suggéré le rapporteur public lors de l’audience du 21 avril dernier. Si c’est le cas, une nouvelle enquête publique devra être organisée lors de la révision du PLU de la presqu’île.

Mounier, l’imbroglio

Publié le 6 mai 2011

Ce qui se passe actuellement en ce qui concerne le lycée Mounier est particulièrement scandaleux. Les parents d’élèves du collège Münch reçoivent une lettre d’information leur précisant que le lycée Mounier n’est plus le lycée de leur secteur, que ce seront dorénavant Argouge ou les Eaux Claires.

Mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’il n’y a toujours pas de modification de la carte scolaire qui est de la compétence de l’inspectrice d’académie, laquelle n’a toujours rien arrêté. Donc le principal de Münch donne une fausse information : mais qui lui a dit d’agir ainsi ?

Coté du recteur et du maire (qui se tait) tout est fait comme si il y avait eu une décision de la région de diminuer la capacité du lycée Mounier à la rentrée de septembre 2011. Or aucune décision de ce type n’a été prise, ceci est confirmé par le Président de la région en réponse à un recours fait par des parents d’élèves du lycée !

Donc pour l’instant la capacité d’accueil n’a pas changé, les budgets de la région pour le lycée Mounier n’ont pas changé et rien ne devrait changer puisque le Président de la Région n’a pas de majorité pour le faire voter, mais tous les responsables académiques et de la mairie font comme si les décisions avaient été prises !

Voila un bel exemple d’état de NON-DROIT où il n’y a pas de décision administrative opératoire mais où les diverses administrations font comme si elle existait. Imaginons un instant qu’une telle procédure s’étende à d’autres administrations : police, justice… !

Evidement, si les parents d’élèves du collège Münch, décident de ne pas se laisser faire et exigent l’inscription de leur enfant à Mounier, on voit mal qui pourrait s’y opposer vraiment.

On aimerait que la majorité municipale réagisse vite pour que cesse ce petit jeu malsain, mais le maire et son premier adjoint (président du groupe PS à la région) en ont-ils vraiment envie ?

Un cas dense

Publié le 6 mai 2011

MAJ du 11/5/11

Contrairement à ce que nous avons indiqué lors de la publication de cet article le 6/5/11, le maire a bien répondu le 21 avril 2011 au CLUQ qui l’interrogeait sur la densification et l’aménagement urbain. Cette réponse reste dans de grandes généralités et ne répond pas plus que celle de l’adjoint à l’immobilier aux questions et réflexions précises posées par l’étude du CLUQ.

Dans un courrier adressé le 10 mars dernier au maire de Grenoble et aux présidents des groupes politiques municipaux, le CLUQ (Comité de Liaison des Unions de Quartiers) par les voix de ses président et vice-président, s’inquiète des orientations de la municipalité en matière d’urbanisation et de densification. Il pointe en particulier les quartiers ( Ile Verte, Bajatière, Capuche, Eaux Claires, Berriat, Jean Macé, Presqu’île et Esplanade) pavillonnaires, comptant des entrepôts, des ateliers artisanaux, petites ou plus grandes industries etc, rendus « mutables » par les effets du PLU (Plan Local d’Urbanisme). Des quartiers susceptibles d’accueillir de nouvelles constructions au point que Grenoble pourrait être entièrement urbanisée. Et pour expliquer la densification, il indique que la baisse du TOL (Taux d’Occupation des Logements) conduit la ville à construire toujours plus pour maintenir son niveau démographique. Fort de ces observations, le CLUQ pose une série de questions précises au maire de Grenoble, comme : «  la ville lancera-t-elle la construction de nouvelles tours d’habitation… au risque de modifier l’esthétique d’une ville entourée de montagnes ? » Il interroge également la Ville sur les moyens qu’elle mettra en œuvre pour participer à une intercommunalité intégrant des communes avec une moindre densité, sur ce qu’elle compte faire pour les logements vacants et sur l’accompagnement des commerces et services de proximité pour leur retour en zones denses centrales.

Sur toutes ces questions, le maire reste muet, mais fait écrire une lettre par son adjoint à l’immobilier où l’on cherche vainement les réponses apportées aux questions précises du CLUQ. En revanche Philippe Falcon de Longevialle, n’est pas avare de ses impressions, de ses sentiments avec le petit côté condescendant qui lui est propre.

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CCIAG, le 1er adjoint ne connait pas son dossier…

Publié le 6 mai 2011

Le premier adjoint, Jérôme Safar, à propos du mécontentement des usagers du chauffage urbain a déclaré (voir le Dauphiné Libéré du 20 avril 2011) : « Il est difficile d’expliquer aux usagers que sans la nouvelle tarification, les charges auraient été encore plus lourdes… »

Comme quoi les usagers n’y comprennent rien, alors qu’on leur a fait des tarifs très avantageux depuis le 1er juillet 2008, ce sont vraiment des ingrats.

Cette position est celle des élus de la majorité municipale depuis le début de cette affaire. C’est d’ailleurs bizarre puisque dans la délibération du 23 juin 2008 autorisant le maire à signer les avenants au contrat de concession et instaurant les nouveaux tarifs il est indiqué que l’opération devait être neutre pour les usagers. Ou bien c’est neutre ou bien c’est avantageux, il faudrait choisir !

La vérité toute simple est que les nouveaux tarifs sont beaucoup plus défavorables que les anciens. Il est pourtant très simple de le prouver. En reprenant le compte d’exploitation de la Compagnie de chauffage – CCIAG pour la saison 2007/2008, qui était la dernière avec les anciens tarifs, il est facile de calculer ce qu’auraient été les recettes du service public avec les nouveaux tarifs, s’ils avaient été appliqués dès le 1er juillet 2007. Voici les résultats sur la différence entre produits et charges du service public :

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