En fin de chaque année, l’INSEE publie les données du dernier recensement concernant les populations légales de l’ensemble des communes et autres collectivités.
Depuis 2004, pour les villes de plus de 10 000 habitants l’INSEE fait des estimations à partir d’un échantillon de 8% des habitants tirés au sort et pratique une estimation en prenant les résultats sur 5 ans. Pour le recensement 2016, ce sont les résultats des échantillons de 2014 à 2018 qui sont pris en compte.
L’INSEE recommande de ne comparer des résultats de recensement que sur des périodes espacées d’au moins 5 ans, c’est pourquoi il faut comparer les résultats de 2016 à ceux de 2011 et de 2006.
« Les résultats des recensements rénovés ne se comparent correctement entre eux que sur des périodes espacées d’au moins 5 ans. Pour une période plus courte, il est vivement conseillé de ne pas comparer deux recensements. »
La croissance démographique française a ainsi été de 0,4% par an depuis 2011. Soit un léger affaiblissement par rapport à la période précédente : de 2006 à 2011, cette croissance était de 0,5% par an.
Pour Grenoble, voici les comparaisons données par l’INSEE :

La population de la ville de Grenoble change fréquemment de logements. Les chiffres du dernier recensement de 2015, indiquent qu’il y a 10 % des habitants qui habitaient, un an auparavant, dans une autre commune et qui ont déménagé à Grenoble et 8,7 % qui habitaient à Grenoble mais qui ont changé de logement
Chaque année depuis 2006, l’INSEE rend les données des recensements sur les populations légales des communes. Il y a deux définitions des populations légales : la population municipale qui comprend les personnes qui ont leur résidence habituelle dans la commune (c’est la population à prendre pour juger de la population normale) et la population totale qui ajoute à la précédente la population dite « comptée à part ». (voir les définitions de l’INSEE plus bas).
La deuxième édition du Baro’Métro est édité par la Mission stratégie et innovation publique avec le concours de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise et en lien avec l’ensemble des observatoires du territoire. Il donne de nombreuses informations sur les 14 métropoles de province et compare les interventions sur les champs d’intervention de ces métropoles. Il s’inspire du modèle rennais. La première édition était publiée en 2012.
Il faut être prudent sur l’utilisation de ces chiffres car il ne s’agit pas d’une photographie instantanée de la population issue du recensement partiel effectué en 2016. Jusqu’en 1999, la France effectuait des recensements généraux de toute la population, ce qui était très lourd et n’était fait que rarement. Entre 1962 et 1999 il n’y eut que 6 recensements. A partir de 2004 et chaque année, un échantillon de seulement 8 % de la population des communes de plus de 10 000 habitants est recensé et au lieu de donner les résultats de chaque année, il faut faire la moyenne sur 5 années consécutives et affecter cette moyenne à l’année centrale. En janvier 2017, l’INSEE a fait la moyenne des 5 années de 2012 à 2016 et affecté le résultat à l’année 2014.
Une des particularités de la ville de Grenoble c’est la mobilité de sa population. Les dernières données du recensement indiquent que 18 000 Grenoblois n’habitaient pas Grenoble un an auparavant ! En 2006 le recensement estimait que seulement 60% des Grenoblois y habitait 5 ans auparavant. En 2012, 2.400 personnes sont venues de l’étranger habiter Grenoble. La population immigrée (au sens de l’INSEE : personnes nées non françaises à l’étranger) atteint 25.500 personnes en 2012. Les étrangers sont 17 100. Il y a donc de nombreux immigrés qui sont devenus Français.
En début de chaque année, l’INSEE publie les résultats des recensements des populations des communes. Pour Grenoble la population municipale légale pour l’année 2013 est égale à 160 215 habitants en augmentation par rapport à l’année passée qui était de 158 346 habitants. L’évolution depuis 2010 se confirme et Grenoble dépasse les 160 000 habitants retrouvant sa population de 1980. Le rythme d’évolution est de 0,9 % par an depuis 3 ans.