Heureusement qu’il y a un représentant des écologistes au Conseil de Métro, sinon la démocratie en souffrirait davantage et on s’ennuierait ferme.
A l’occasion d’une délibération sur l’avis à donner concernant les objectifs et les modalités de la concertation proposée par le Préfet de l’Isère pour l’aménagement de l’A480, un échange assez vif a eu lieu entre le Président de la Métro et Gilles Kuntz. Le représentant des écologistes a rappelé les évidences que tout le monde connait (sauf le Président !) : toute augmentation de la capacité routière entraine une augmentation du trafic automobile avec des conséquences négatives sur l’environnement, il faut donc vérifier si un tel projet avec 20 M€ de dépenses (financées par l’Etat) ne va pas de nouveau entraîner des conséquences néfastes notamment sur la santé des riverains. Gilles Kuntz a proposé de renforcer les politiques alternatives à la voiture. Ce fut comme un chiffon rouge agité devant le Président qui est parti dans des explications où tout se mélangeait :
- la solution pour régler les questions de circulation c’était la rocade nord ! Décidément il n’a toujours pas digéré cet échec personnel. Il croit toujours que la rocade aurait diminué la circulation dans l’agglomération.
- le modèle économique des transports en commun est en crise et le financement de leur développement n’est plus assuré.
C’est bizarre de voir un responsable politique ne pas se poser de questions sur le financement de la rocade nord et se faire le défenseur de l’impossibilité de financer les transports en commun. Espérons qu’il défendra une grande réforme de la fiscalité locale en plus de la fiscalité nationale si la gauche gagne en 2012. Comme lui a répondu Gilles Kuntz, c’est une question de priorité politique, rappelons les nombreux gaspillages évitables, d’argent public : grand stade et son parking, certaines aides économiques, le coût des études de la rocade nord, le projet Center Parc au Conseil général, la préparation des Jeux Olympiques à Grenoble… étaient certainement moins prioritaires que les transports en commun en matière de politique publique. La politique c’est prévoir et faire des choix.