Archives du 29 septembre 2011

Sénatoriales, un échec de la droite

Publié le 29 septembre 2011

Le sénat qui bascule à gauche, c’était un rêve, c’est maintenant une réalité. Que ce soit nationalement ou dans l’Isère, la poussée de la gauche et des écologistes s’apparente à un raz de marée.

Alors qu’en 2001, en Isère, la droite était largement majoritaire (52%) parmi les grands électeurs, elle est, en 2011, largement minoritaire (46 %). La gauche traditionnelle a réalisé un très bon score (46 %) alors qu’elle ne faisait que 40 % en 2001.

Les écologistes progressent en voix (+ 29%) malgré la perte de 18 grands électeurs à Grenoble suite à la perte d’élus à Grenoble (11 en 2001 dans la majorité et 6 en 2011 dans l’opposition). La campagne dynamique de R. Avrillier et de ses colistières et colistiers a permis cette progression malgré la pression du vote utile

Le rejet de la politique gouvernementale, accentuée par la multiplication des listes, a fait perdre la droite. Par exemple en Isère la somme des différentes listes de droite (hors extrême droite) atteint 1269 exprimés contre 1270 pour la liste de la gauche traditionnelle ! Unie elle aurait pu disputer le 3ème siège et c’est dans de nombreux département la même situation.

Au niveau national, c’est avec les écologistes que la gauche gagne le sénat ; il est regrettable que R. Avrillier ne puisse apporter ses compétences dans cette assemblée qui doit contrôler l’exécutif (et il y en a bien besoin) et voter les lois.

Flaubert : la mauvaise prose municipale

Publié le 29 septembre 2011

Malgré l’opposition des habitants, dont certains distribuaient des tracts à l’entrée du conseil municipal le 26 septembre dernier, la majorité municipale a voté comme un seul homme le projet de déplacement de la déchèterie Jacquard sur le site Charvet dans le secteur de la future ZAC (zone d’aménagement concertée) Flaubert. Pointé comme un curieux paradoxe par H. Sabri conseiller municipal du groupe « Ecologie et Solidarité » le fait pour la majorité de parler de concertation tout en indiquant d’emblée cette décision comme « non négociable », n’aura en rien infléchi la décision. Mieux, l’adjointe à la démocratie locale s’est appuyée sur la Charte de la Démocratie locale pour justifier cette fin de non recevoir. Sans doute faisait-elle référence à l’article 11 de cette Charte qui dit en substance « …Ces règles de concertation préciseront notamment les éléments suivants : l’objet de la concertation et les invariants du projet… » Invariants doit se traduire par « non négociable » selon la majorité. Il reste à déterminer ce qui relève ou non de l’invariant. Dans ce dossier précisément, peut être considérée comme invariant et donc non négociable, la volonté de la ville de rendre plus attractive et efficace une déchèterie et d’y adjoindre une ressourcerie. Mais estimer que l’implantation d’un tel équipement est «  non négociable » est une tromperie et relève de la plus mauvaise foi. Dans ces conditions, si l’on s’en tient à l’interprétation des élus de la majorité, l’ensemble des points de tout projet quel qu’il soit pourrait être non négociable. A propos, que dit l’article 1 de cette charte ? Que « La ville de Grenoble s’engage à créer les conditions de confiance réciproque, d’échange et de respect mutuel entre les habitants et la Municipalité, en informant régulièrement les Grenoblois, en rendant lisibles et compréhensibles les projets et en motivant ses décisions » . Où sont passés ces beaux engagements ? confiance réciproque, échange et respect mutuel… A quoi sert cette charte de la démocratie, l’avis des unions de quartiers et des conseils consultatif de secteur, si les élus n’en tiennent aucun compte et ne les respectent pas ? Illusions et poudre aux yeux.

Lycée Mounier, enfin une partie de la vérité…

Publié le 29 septembre 2011

Le Président de la Région, soutenu par le maire de Grenoble et le recteur, avait décidé en septembre 2010 de fermer le lycée Mounier et ceci pour des questions de sécurité, soit disant parce qu’une accélération subite des déplacements de certaines parties des bâtiments menaçait la sécurité des élèves et des personnels. Grâce à la très forte mobilisation des personnels et des élèves, le lycée n’a pas fermé mais a été amputé de nombreuses classes. Diverses expertises mettaient en doute l’affirmation du Président de la Région sur la mise en danger à court terme, mais rien n’y a fait.

Le bureau d’étude « CONCRETE » vient de rendre son rapport (18 juillet 2011) sur une année de surveillance des bâtiments du lycée qui a été équipé de nombreux capteurs mesurant l’évolution des désordres des bâtiments. Voici sa conclusion :

« Les constats énumérés ci-dessus permettent de mettre en évidence qu’il existe des déplacements très faibles, mais évolutifs. Leurs amplitudes sont étroitement liées aux températures extérieures, ces dernières ayant une influence importante sur la dilatation des deux bâtiments.

La période écoulée n’a pas montrée de tendance alarmante des capteurs (pas de variation rapide, ni d’écart significatif des valeurs) pouvant signifier une instabilité de la structure. »

Lire le reste de cet article »

Déplacer la déchetterie Jacquard, une très mauvaise décision !

Publié le 29 septembre 2011

Décidée au Conseil municipal du 26 septembre 2011.

Les habitants ne comprennent pas les vraies raisons de cette décision. Pourquoi ne pas moderniser la déchetterie sur le terrain actuel et diminuer le volume de déchets à recevoir afin d’équilibrer la collecte dans des déchetteries de proximité ?

Les vraies raisons ont enfin été données par J.Ph. Motte, conseiller communautaire, qui a expliqué qu’il y aurait à terme seulement deux déchetteries à Grenoble, une dans le nord et une dans le sud. Donc au lieu de développer des déchetteries de proximité ce seront deux très grosses déchetteries pour tous les habitants de la ville. A terme il y aura fermeture des déchetteries de quartier. La déchetterie de l’Ile Verte vient de fermer, après celle de la rue Ampère, donc les autres (Jouhaux, Villeneuve) fermeront à plus ou moins long à terme.

C’est la Métro qui a la compétence de collecte des ordures ménagères, or, aucun débat ni réflexion n’ont eu lieu sur cette idée de fermer toutes les déchetteries de quartier et de n’en conserver que 2 à Grenoble. On connaît tous les inconvénients que cela va entraîner en termes de distances parcourues, circulation rendue plus difficile aux abords des grandes déchetteries… Il ne faudra pas s’étonner de revoir de nombreux déchets fleurir sur les trottoirs.

Lire le reste de cet article »

Elargissement de l’A480, c’est parti !

Publié le 29 septembre 2011

Après le conseil de Métro, c’est la ville de Grenoble qui vient de donner un avis favorable à la concertation lancée par l’Etat pour l’élargissement de l’A480 dans sa partie nord. Seuls les élus écologistes ont voté contre. Pourtant les explications données par l’Etat sont totalement farfelues en termes d’augmentation de la circulation. Les 20 M€ proposés pour les travaux étaient prévus pour l’insertion de l’arrivée de la rocade nord, ce qui n’a plus lieu d’être.

La grande priorité sur l’A480 et la rocade sud c’est l’échangeur du Rondeau, mais l’Etat qui est le maître d’ouvrage n’a pas mis, pour l’instant, le budget suffisant pour cet échangeur (environ 50 M€). Les collectivités ont tort d’accepter la proposition de l’Etat qui ne fera qu’aggraver la situation au Rondeau en augmentant la circulation. Encore une incohérence pour une ville qui se veut « post-carbone ». Il faudra se mobiliser lors de l’enquête publique pour éviter de nouveaux désagréments aux habitants du secteur 3. Rappel : le CCS3 a donné un avis négatif à l’élargissement de l’A480, mais en vain.

L’esprit des lois

Publié le 29 septembre 2011

Ils étaient 26. 26 riverains de la commune de Montesquieu des Alberes dans les Pyrénées Orientales, inquiets pour leur santé et celle de leurs enfants. Ils ont saisi en référé le tribunal de grande instance de Perpignan pour qu’il interdise l’installation d’une antenne relais par la société SFR. Le tribunal s’étant déclaré incompétent, les habitants ne se sont pas découragés et ont fait appel de cette décision auprès de la cour d’appel de Montpellier qui vient de leur donner gain de cause. Dans son arrêt, la Cour rappelle que les riverains « … estiment notamment que caractérise un trouble anormal du voisinage et un dommage imminent qu’il convient de faire cesser, la crainte légitime d’un risque sanitaire constitué par l’exposition aux ondes émises par cette antenne relais pour les populations vivant à proximité immédiate des installations et en particulier les personnes vulnérables que constituent les enfants et les personnes âgées » Elle indique également que « … bon nombre de pays ont réduit considérablement les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques, tout en imposant dans certains cas des distances minimales entre les installations et les habitations » et poursuit : « …l’Italie, l’Autriche, la Pologne, la Russie et la Chine ont abaissé la valeur limite à 6V/M (6 volts par mètre), la Suisse à 4 V/M et le Luxembourg à 3 V/M pour les bandes de fréquences de 900 MHZ utilisées par les antennes de téléphonie mobile » Elle cite entre autres le rapport de l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) du 15 octobre 2009 qui met en évidence « l’existence d’effets des radiofréquences sur les fonctions cellulaires rapportés par une dizaine d’études expérimentales considérées par l’AFSSET comme incontestables. »

Finalement ce 16 septembre 2011, la Cour d’Appel de Montpellier a ordonné à la société SFR de procéder à l’enlèvement de la station relais, sous astreinte en cas de non exécution et a condamné SFR à verser 2500€ aux habitants. Voilà qui pourrait donner quelques idées aux Grenoblois concernés si, d’aventure, ils n’étaient entendus ni par les élus, ni par les opérateurs de téléphonie mobile.