Archives du 13 octobre 2012

La bassesse subventionnée par l’argent public

Publié le 13 octobre 2012

Claude Jacquier est spécialiste de la politique de la ville, directeur de recherche au CNRS. Il a récemment fait valoir ses droits à la retraite mais n’en poursuit pas moins des activités qui lui tiennent particulièrement à cœur, comme la présidence et la direction (BENEVOLES) de l’ODTI (Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels), association créée par Hubert Dubedout. Contrairement à d’autres que nous dénonçons par ailleurs, Cl. Jacquier n’est pas un expert estampillé des médias nationaux, loin s’en faut, mais c’est pourtant vers lui qu’ils se sont tournés à l’occasion du drame d’Echirolles. Personne n’est obligé de partager son point vue, mais c’est son analyse que les médias ont recueillie.

Jérôme Safar lui, est conseiller municipal depuis deux mandats, actuellement 1er adjoint chargé des finances, de la politique de la ville, de la prévention, de la sécurité… et occupe à ce titre, pour n’en citer que quelques unes, les fonctions de président de GEG (Grenoble Gaz Electricité), vice président de la Métro et au surplus élu régional, président du groupe des élus socialistes au Conseil régional… Bref ! Un couteau suisse fait homme. Revenant sur le drame d’Echirolles dans le gratuit « GRE city localNews » il explique : « Avec ce drame, le règlement de compte de la Libération… c’est deux ans de boulot qui sont balayés en quelques semaines… » De quel boulot parle-t-il ? Du sien ? Si c’était le cas cela se saurait. Puis au sommet de son art, il déclare « condamner sans réserve les propos tenus par le président de l’ODTI [nous y voilà : ndlr], spécialiste de tout et surtout de n’importe quoi, qui n’a jamais trouvé une solution, vit des subventions et profite des fais divers pour sa gloriole personnelle ». Voilà comment J. Safar en croyant parler de Cl. Jacquier, parle en réalité de lui-même.

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Sahiri, mais ça suffit !

Publié le 13 octobre 2012

Vitesse, pour ne pas dire précipitation, et paresse guident les médias quand il s’agit de faire appel à un soit disant expert de sujet brûlant. Le profil de l’intéressé ne varie pas, il doit être «bon client», pour employer le jargon, savoir s’exprimer en quelques phrases et asséner des vérités définitives avec l’air pénétré de celui qui ne peut se tromper. Une fois intronisé, c’est alors la gratification suprême avec en boucle la tournée des plateaux et studios dans des émissions dites de débat. Parmi ces « experts » répertoriés, et bien qu’il ne corresponde pas totalement au profil, Aziz Sahiri.

Educateur si l’on se fie à son curriculum vitae, il est adjoint du maire corrompu de 1989-1995 à Grenoble. Pendant cette période, le président du CODASE (Comité Dauphinois d’Action Socio-éducative) qui n’est autre que le premier adjoint au maire de l’époque, crée de toute pièce un emploi de cadre au profit de A. Sahiri. Celui-ci va émarger pendant 6 ans sur le budget du CODASE (subventionné entre autres par le Conseil général) sans jamais occuper le poste, ce qui vaudra au Président de l’association une mise en examen à la suite de plaintes de la CFDT et du comité d’entreprise. Mais au fait de quoi est-il expert A. Sahri ?

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Stade des Alpes : la délégation coûtera plus cher à la Métro !

Publié le 13 octobre 2012

La présentation de la solution de délégation de service public adoptée par le conseil de Métro pour le Stade des Alpes a beaucoup caricaturé la réalité. Il n’est pas sûr que les élus aient voté en toute connaissance de cause.

Pour les défenseurs de la délégation de service public à CARILIS, le coût pour la Métro est moindre que la solution précédente de gestion en régie directe qui s’élèverait selon eux à 1,5 M€ net.

Prenons le cas où il n’y a pas de club résident, le coût net pour la Métro serait en moyenne de 1,4 M€ par an (versements de la compensation annuelle d’absence de club résident plus subvention d’exploitation, moins la redevance versée par CARILIS). Donc la délégation au privé serait moins chère et devrait réjouir le contribuable.

Mais en examinant l’annexe n° 3 à la délibération qui décrit dans le détail le compte d’exploitation prévisionnel de la délégation, on découvre que la taxe foncière d’environ 300 K€ payée par la Métro ne fait pas partie des charges prises en compte par le délégataire.

La Métro va devoir supporter 1,7 M€ net au lieu des 1,5 M€ en régie directe qui comprenait la taxe foncière. Le contribuable n’a donc pas à se réjouir ! Le représentant des élus Écologie et Solidarité, Gilles Kuntz, a bien eu raison de voter contre.

Rappelons qu’à cette somme il faut ajouter les investissements nécessaires au maintien en état du stade, le coût des frais financiers des emprunts qui ont permis sa construction ainsi que tous les autres frais qui restent à la charge de la Métro.

Chauffage urbain : une étude associative trouve les tarifs trop élevés

Publié le 13 octobre 2012

Depuis des années nous protestons contre la manière dont est géré le service public du chauffage urbain. Le maire et sa majorité sont obligés, sous la pression des usagers, de reprendre un peu le contrôle de ce service mais avec une lenteur désespérante et une incapacité à aller au fond des choses.

Les tarifs sont beaucoup trop élevés par rapport au service rendu. En novembre 2011 il y a eu une petite diminution des tarifs mais c’est toujours insuffisant. L’association AMORCE fait régulièrement des études comparatives des tarifs des différents réseaux de chauffage urbain en France. Son étude sur les tarifications pour l’année 2010 nous donne des renseignements précieux.

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Siemens, le site de production ferme à Grenoble

Publié le 13 octobre 2012

L’histoire se termine pour la production de disjoncteurs haute tension, initiée par Merlin Gérin et racheté par Siemens en 2005. Le site de production de Grenoble ferme et 70 salariés ne sont pas reclassés. Siemens va, pour l’instant, conserver ses activités de recherche et développement, maintenance et centre d’affaires à Grenoble, mais pour combien de temps ?

Le comité d’entreprise avait commandé un rapport économique et social qui indiquait que la fermeture de l’activité de production suivait plus une logique boursière qu’économique.

La désindustrialisation de la région se poursuit. Les solutions adoptées en termes de pôle de compétitivité et d’aide sans contreparties aux entreprises ne sont pas efficaces et la politique économique municipale devrait être repensée en profondeur pour s’adapter aux nouvelles réalités.

Métro-Eiffage, ça fait plouf !

Publié le 13 octobre 2012

Nous avions dénoncé le non sens que représentait le contrat passé entre la Métro et le groupe Eiffage pour décrire l’agglomération en 2030. Le coût était exorbitant pour la Métro et tous les avantages allaient au grand groupe privé qui valorisait son laboratoire Phosphore (voir notre article du 18 novembre 2011).

Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu et le 28 septembre la Métro a résilié une grande partie du contrat. Désormais, ce dernier ne porte plus que sur « les systèmes des éco-mobilités douces et rapides », le coût pour la Métro passant de 885 k€ HT à 286 k€ HT, ce qui est encore cher payé pour ce type d’étude qu’auraient pu mener des laboratoires publics de manière beaucoup plus intéressante.

Attendons de voir quels seront les résultats de ces études prospectives, avant de juger définitivement de l’intérêt réel de ce contrat…

Politique économique locale

Publié le 13 octobre 2012
Vue d'artiste du futur Clinatec

Vue d’artiste du futur Clinatec

Le 19 septembre la conférence des Villes, organisée par l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), dont le président est M. Destot, a planché sur le rôle clef des grandes villes dans la croissance économique et la nouvelle étape de la décentralisation.

M. Destot a notamment déclaré : « Si l’on ne peut qu’être d’accord pour engager un nouveau transfert de compétences au bénéfice des régions, il serait contre productif de leur attribuer toute la compétence économique » ; il a réfuté la notion de chef de file et insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre niveaux de collectivités.

Nous ne partageons pas cette volonté d’autonomisation des communes sur la politique économique. Si on veut l’efficacité c’est bien au niveau de l’Etat et de la région que les grands axes d’une politique économique doivent être définis, c’est le bon niveau territorial. Malheureusement la règle qui fait de la région le pilote de la politique économique a été, ces dernières années, allègrement violée à Grenoble et dans le département à l’occasion des grandes opérations sur la microélectronique à Crolles et la création de Minatec à Grenoble.

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Vidéosurveillance : encore une illégalité…

Publié le 13 octobre 2012

Le 17 mai 2010, pour faire passer la pilule de la lourde facture d’implantation de caméras de vidéosurveillance dans trois quartiers de Grenoble, J. Safar fait voter par le conseil municipal la création du collège d’éthique de la vidéosurveillance des espaces publics. Pour faire croire à son indépendance par rapport au conseil municipal, gage de sa crédibilité, la délibération décide que ce collège sera présidé par le premier président honoraire de la cour d’appel de Grenoble, M. Catteau. Seuls les élus écologistes s’élèvent contre cette délibération en estimant qu’elle est illégale et refusent d’y envoyer un représentant, contrairement à l’opposition UMP qui désigne Mme Modelski (par ailleurs juriste de profession).

L’ADES avait alors indiqué que la majorité des membres nommés par le conseil municipal faisaient partie du comité de soutien à M. Destot pour les élections municipales de 2008 !

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