L’attaque du gouvernement contre les collectivités locales est d’une très grande ampleur et elle vise à les obliger à faire des économies sévères et rapides notamment sur le personnel et donc sur la qualité du service. Il faut que les élus, les personnels et les habitants se mobilisent contre la loi de finances qui est proposée au Parlement. Et il ne faudrait pas que certains se trompent d’adversaires en laissant croire que les conséquences sur l’emploi sont de la responsabilité des élus locaux. Les élus sont contraints de gérer conformément à la loi, sauf à laisser le préfet gérer à leur place le budget, ce qu’aucun Grenoblois ne veut sinon ce serait le matraquage fiscal, car le préfet ne s’embarrassera pas : il couvre le déficit par une augmentation automatique des impôts.
Archives du 17 octobre 2014
Ne pas se tromper d’adversaire
La dure leçon de l’éclairage public
Au conseil municipal du 20 octobre, la ville devrait confier pour 8 ans à la société CITEOS (aidée par Vinci et Bouygues et non à GEG aidé par GDF-Suez), la rénovation totale du réseau d’éclairage public dont s’occupait auparavant GEG depuis 1986. La ville ne peut que suivre le choix de la commission d’appel d’offres (CAO) ; pour ne pas donner suite il aurait fallu reprendre le dossier bien en amont afin de ne pas s’exposer à des contestations juridiques lourdes (voir plus loin). Le choix de la CAO a été fait à l’unanimité des représentants de la majorité et des oppositions (PS et UMP). Il n’y a aucune raison pour estimer que la procédure n’a pas été correcte.
Budget 2015 de Grenoble
Le calendrier se précise pour l’élaboration du budget. La majorité a décidé de reporter le vote du budget en février 2015 afin de laisser du temps au débat public et mesurer au mieux l’impact du passage à la Métropole et d’affiner l’atterrissage de l’état des finances de la ville fin 2014.
C’est une sage décision car on ne mesure pas encore totalement l’ampleur des dégâts que l’ancienne majorité a laissé en 2014 et tous les détails de la loi de finances 2015 qui sera votée fin décembre 2014.
ALPEXPO, la fin de la DSP… il n’est pas trop tôt !

Photo DR
Au prochain conseil municipal une délibération propose de mettre fin au 31 décembre 2015 à la Délégation de Service Public (DSP) de gestion des équipements de la ville à Alpexpo qui devait se terminer en 2020. Vu la catastrophe financière qu’a laissé l’ancienne équipe, il était nécessaire d’arrêter rapidement cette situation et ce sans indemnité !
Le résultat prévisionnel de fin 2014 devait atteindre en négatif 1,8 M€, ce qui est énorme même s’il y a une petite amélioration du résultat grâce à la prise en main de la nouvelle majorité.
La Ville et la Métro devront définir rapidement le nouveau mode de gestion de l’équipement. Il est prévu qu’Alpexpo rembourse sa dette envers la ville d’un montant de 3 M€.
La sortie de crise n’est pas encore acquise, mais des décisions sont prises pour avancer vers des solutions qu’on espère pérennes. A suivre.
Politique politicienne
– Les réactions des oppositions à propos des décisions sur l’éclairage public dénotent des attitudes très inquiétantes par rapport au droit et à la manière de gérer un service public. Nous connaissions les propensions de la droite à continuer les pratiques passées, mais nous découvrons que J. Safar était prêt à tout pour contourner les règles de droit dans les marchés publics ! La commission d’appel d’offres est très pluraliste puisque les oppositions y sont représentées par Mmes Agobian et Béranger (comme titulaires) et son travail a été tout à fait régulier.