Archives pour le mot-clef ‘Conseil régional’

Annulation discutable d’un siège au Conseil régional

Publié le 14 janvier 2011

Suite à un recours du Front National, le Conseil d’Etat le 15 décembre 2010 a supprimé le 157ème siège de conseiller régional de la Région Rhône-Alpes qui ne compte plus que 156 élus. Pourquoi ?

Dans une petite commune d’Ardèche (Lablachère) les bulletins nuls (51) n’ont pas été annexés au procès verbal des résultats des élections, ce qui est irrégulier car on ne peut pas vérifier leur nullité. Le Conseil d’Etat part du principe que ces 51 bulletins auraient pu se porter sur une des listes présentes au 2ème tour (Gauche et écologistes, droite, Front national). Si les 51 bulletins sont affectés au FN alors cela enlève un siège à la liste de gauche et écologiste et en donne un de plus au FN. Mais comme il y a un doute sur la destination virtuelle des 51 bulletins, le Conseil d’Etat supprime le dernier siège affecté. La dernière élue (à la plus forte moyenne) est Maryvonne Boileau, écologiste, qui est la dernière élue sur la liste de gauche et écologiste de l’Isère.

Mais il se trouve que dans les 51 bulletins nuls il y avait 23 enveloppes vides, et le code électoral et la jurisprudence n’imposent pas de conserver ces enveloppes réglementaires vides, ce qui est logique puisqu’elles ne peuvent « profiter » à personne. Donc le raisonnement du juge de l’élection aurait dû porter sur seulement 28 bulletins nuls (51-23) non annexés et dans ce cas le dernier siège revient, en appliquant la règle de la plus forte moyenne, à Maryvonne Boileau. Devant ce fait, cette dernière a fait un recours en “ tierce-opposition ” pour demander au Conseil d’Etat d’annuler sa décision d’annulation.

Le coté amusant de cette affaire : le Président de la Région a écrit à Maryvonne Boileau une lettre lui annonçant la décision du Conseil d’Etat où il déclare : “ Je tenais sincèrement à vous remercier pour le travail que vous avez accompli depuis mars 2010 au sein de notre assemblée régionale et vous souhaite pleine réussite dans vos projets, notamment à Grenoble où je sais que vous êtes très engagée. ”. Effectivement Maryvonne Boileau est très engagée dans l’opposition à la majorité “ droite-gauche ” de M. Destot…. Ce dernier appréciera à sa juste valeur le soutien de son ami du PS à l’engagement des écologistes au conseil municipal de Grenoble.

Un homme en or

Publié le 14 janvier 2011

Fondateur de « Poweo » et autres pompes à finances comme Selftrade (courtage en ligne) ou Audacia (apports de fonds propres aux entreprises), Charles Beigbeder est un homme qui fait des affaires. Candidat malheureux à la présidence du MEDEF en 2005, il prônait une réforme du code du travail pour déréglementer les embauches et faciliter les licenciements. Fait chevalier de la légion d’honneur par N. Sarkozy, ce dernier vient de désigner notre homme d’affaires président du Groupement d’Intérêt Public (GIP) chargé de promouvoir la candidature de Annecy aux JO 2018. C’est dire quelle idée du sport on se fait au plus haut niveau de l’Etat. Cette nomination n’a toutefois pas eu l’heur de plaire au Président du Conseil Régional qui est partie prenante de ce GIP. Et J.J Queyranne n’a pas mâché ses mots en déclarant : « on est a côté de la plaque, pourquoi ne pas faire appel à un animateur TV tant qu’on y est », cette décision, a-t-il ajouté, a été prise « en dehors de toute concertation avec les partenaires ». Mais néanmoins il continue de faire payer la Région pour la candidature d’Annecy.

On aurait tant aimé que dans le dossier Mounier, J.J Queyranne s’appliquât à lui-même ce qu’il vient à juste titre de reprocher à d’autres. Cette réaction l’aidera-t-elle à tirer les enseignements nécessaires et à revoir sa copie ?

Alors, Monsieur le Président du Conseil Régional, réunissez le Recteur d’académie et le maire de Grenoble. Rappelez au premier que les locaux du lycée Mounier que vous vous engagez à reconstruire relèvent de la responsabilité du Conseil régional, quant aux postes d’enseignants, ils devront être mis, non pas ailleurs, mais en face des élèves à la rentrée 2011 sur le site actuel. Indiquez au second qu’il arrête enfin de louvoyer et appuie votre démarche. Annoncez cela et la fin de cet horrible embrouillamini qui n’a que trop duré, pour les Mounier et les Grenoblois et l’on vous décernera la médaille d’or de la démocratie.

Mounier, attention période dangereuse, remobilisons nous

Publié le 7 janvier 2011

Le recteur de l’Académie ne veut pas entrer dans la mécanique de la médiation et accélère la répartition des secondes dans les autres lycées pendant que le Président de la région se tait et laisse faire. Décidément Mounier devient un… cas d’école en matière de mauvais choix des décideurs des politiques publiques !

Rappel : le Président de la Région envoie une lettre au recteur le 25 novembre 2010 pour lui demander de ne pas inscrire de nouveaux élèves à Mounier à la rentrée 2011 pour des raisons de sécurité. Au même moment, sous la pression de sa majorité, JJ. Queyranne se rend à l’avis de Philippe Mérieu (Europe Ecologie les Verts) et engage une médiation, mais il ne signale pas au recteur que sa décision précédente n’est plus valable, car il ne veut pas reculer officiellement. Il y a un double jeu où chacun se renvoie la patate chaude. Il devient urgent que le Président de la région retire sa décision de manière claire et officielle afin que le recteur n’ait plus la possibilité de se réfugier derrière sa lettre du 25 novembre 2010. Il est urgent que les propositions des médiateurs soient rendues publiques afin de savoir si il y a une sortie honorable pour tout le monde ou pas. Aux dernières nouvelles, le rapport des médiateurs sera remis le 11 janvier au Président de la région qui devrait le transmettre sans délai aux différents intéressés.

Le maire de Grenoble est d’une grande mollesse sur ce dossier (il avait d’abord soutenu sans réserve le Président de la Région, puis avait pris légèrement ses distances), il devrait au contraire taper du poing sur la table puisqu’il est le responsable des questions de sécurité liées aux bâtiments et que tous les rapports d’experts décrivent une situation datant de longues années, sans évolution significative, qui aurait pu justifier une action urgente.

Tout doit être fait rapidement pour arrêter ce “ bal des faux-culs ” et assurer une rentrée à Mounier en septembre 2011 qui maintienne la communauté éducative dont la mobilisation reste exemplaire.

Mounier, la déstructuration du lycée poursuivie…alors qu’une médiation s’enclenche enfin !

Publié le 10 décembre 2010

Des membres du conseil d’Administration du lycée ont été reçus par le Recteur le 2 décembre, suite à la manifestation réussie devant le rectorat malgré les mauvaises conditions météo. Il ressort de cette réunion que le recteur n’a été informé par la Région sur le problème du lycée que le 2 septembre 2010. Le Président de la région lui a parlé d’un mouvement de masse des bâtiments (les fameux 1 mm par mois) et qu’il s’agissait d’un château de cartes. Le recteur n’a aucun pouvoir de décision, il applique les décisions du Président du Conseil régional. Il dément avoir prononcé les propos sur l’asile psychiatrique (les journalistes présents ce jour apprécieront). Donc le recteur n’est pour rien dans l’affaire, toute la responsabilité est celle du Président Queyranne.

Une rencontre a eu lieu le même jour avec la majorité municipale, dont le maire. Il n’en est pas sorti grand-chose puisque les opinions des représentants de la majorité ne sont pas identiques entre-elles, loin de là, ce qui est lourd de conséquence car elle n’agit pas vis-à-vis de la Région avec la force qu’il faudrait.

Le premier médiateur nommé par le Président de la région n’a pas accepté la mission, n’ayant pas les coudées franches pour la mener à bien. Un nouveau médiateur accompagné de 3 personnes a été nommé le 6 décembre, le communiqué du Président de la région précise leur mission :

« · écouter les différentes parties afin de renouer le dialogue au plus vite avec l’ensemble des interlocuteurs, pour permettre une réflexion partagée et constructive sur le devenir du lycée,

· réfléchir aux moyens qui permettront de maintenir les acquis éducatifs jusqu’à la construction d’un nouvel établissement et de bénéficier des compétences de la communauté éducative qui sont reconnues et appréciées,

· élaborer des recommandations susceptibles de créer un consensus.

Le groupe de projet sur l’avenir du lycée Mounier se réunira pour la 3ème fois début 2011. »

Mais bizarrement le Président de la Région n’entend pas changer de position pour le court terme : pas de classes de secondes à la rentrée 2011 à Mounier.

Donc rien ne change pour le rectorat qui précipite les choses en donnant aux lycées de l’agglomération les prévisions de redéploiement le matin même de la nomination des médiateurs ! Belle provocation du recteur nommé par Sarkozy à qui JJ Queyranne n’ose pas s’opposer. Pourtant il devrait lui notifier clairement ce que demandent notamment les élus écologistes à la région : stopper tout redéploiement pendant le temps de la concertation.

Il est tout de même sidérant de voir à quel point les hauts responsables socialistes, dominés par leur culture gestionnaire, s’avèrent incapables de parler clairement et de relayer en haut lieu la colère des usagers et des personnels du service public de l’Education Nationale qui n’ont d’autre solution que de continuer leur remarquable mobilisation.

Lycée Mounier, des semaines cruciales

Publié le 26 novembre 2010

Le collectif Mounier occupe le Lycée pour maintenir la pression. Ils occupent 24h sur 24 un préfabriqué à l’intérieur du lycée et ont obligé le proviseur à une grève forcée en obstruant l’escalier menant à son bureau, ceci afin de faire pression sur le rectorat étrangement muet.

Les grandes manœuvres politiques se poursuivent. Le maire fait semblant de soutenir les Mounier, tout en répétant qu’il a une solution dans la ZAC Flaubert (en face de la Maison de la Culture), où un nouveau lycée pourrait être construit. La conseillère générale PS du canton 6 lui emboite le pas. Mais ni l’un ni l’autre n’interviennent de manière claire et déterminée auprès du Président de la Région. Le maire prétexte de sa non compétence sur ce dossier (le lycée est de la compétence de la Région), mais il se trouve très compétent pour monter en secret l’opération d’un nouveau lycée à la ZAC Flaubert et intervenir auprès du Président de la Région pour faire stopper la réhabilitation du lycée Mounier.

Si le lycée Mounier n’est pas maintenu sur le site, ce sera clairement à cause du maire de Grenoble et de sa majorité qui ne le contredit pas, c’est le moins qu’on puisse dire.

Nous attendons aussi que la majorité régionale s’empare de ce dossier et qu’elle ne laisse pas son Président s’enfermer dans une position indéfendable. Les présidents de tous les groupes d’élus de la majorité régionale ont demandé au Président que soit assurée une rentrée 2011 normale à Mounier, pour l’instant ils n’ont pas été entendus. Le Président Queyrane vient de nommer un médiateur dans ce dossier. A suivre.

Lycée Mounier, rien n’est réglé, poursuivons la mobilisation !

Publié le 10 novembre 2010

A Grenoble, lundi soir 8 novembre, le Président de la Région réunissait le « groupe projet » sur l’avenir du lycée Mounier. Il aura fallu l’intervention d’un syndicat pour que le collectif Mounier (qui regroupe l’ensemble des opposants à la fermeture du lycée) soit représenté à cette réunion, car il n’avait pas été invité. Encore une fois le Président de la Région s’est montré incapable d’associer normalement les acteurs aux réflexions et à la préparation des décisions. Il ressort de cette réunion, où le maire est parti dès son intervention terminée, que le Président de la Région persiste sur ses positions, bien qu’il n’ait toujours aucun mandat de son assemblée élue ! Il a présenté les enquêtes complémentaires sur l’état des bâtiments qu’il n’a pas transmis au collectif, mais qui n’apportent rien de nouveau et qui sont contestées par le collectif. Le Président a conclu qu’il se donnait encore 15 jours pour étudier le dossier et décider définitivement.

Lors de son assemblée générale du 9 novembre, le collectif Mounier a indiqué qu’il avait fait faire une expertise technique par un cabinet agréé auprès des tribunaux dont les résultats, qui seront rendus publics, contredisent les déclarations du Président de la Région.

Les jours qui viennent vont être décisifs, que chaque responsable politique prenne ses responsabilités publiquement. Nous réaffirmons que la seule solution acceptable c’est la réhabilitation ou la reconstruction sur place sans dispersion des activités ni des personnels.

LOCA++ une bonne idée, mais…

Publié le 6 novembre 2010

Permettre à des bailleurs privés de louer leur logement dans des conditions financières équivalentes ou proches de celles du logement social est une bonne idée qu’avait lancée et expérimentée l’association “ Un Toit pour tous ” en 2009 avec le soutien financier de la Métro et la Ville de Grenoble. Ces collectivités viennent de relancer cette opération à plus grande échelle mais en confiant la gestion à l’ensemble des agences immobilières et non aux opérateurs spécialisés dans l’accompagnement social des locataires comme le fait “ Un Toit pour tous ”. Du coup, la région ne participe pas au soutien financier de l’opération car la condition de l’accompagnement social, notamment des plus défavorisés était une des conditions mises à sa participation. LOCA++ risque donc de ne pas s’ouvrir à la frange la plus défavorisée de la population qui a le plus de mal à se loger, c’est dommage.

“ Un Toit pour tous ” a donc choisi de ne pas être opérateur de cette opération et s’en explique dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous :

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Lycée Mounier : la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier

Publié le 22 octobre 2010

Si les résultats sont positifs ils demeurent encore insuffisants.

La détermination des enseignants, des personnels, des élèves, de leurs parents fait évoluer les positions du maire et du président de la région dans le bon sens, mais rien n’est acquis. Si les positions des responsables politiques évoluent plutôt favorablement il ne faudrait pas oublier que le rectorat poursuit son projet de déploiement des enseignants, des élèves et des personnels dans d’autres établissements. Il est urgent d’agir à ce niveau pour arrêter ce projet de l’administration rapidement. Il est de la responsabilité du Président de la région et du maire d’intervenir fermement auprès du rectorat pour arrêter ce projet, d’autant plus que c’est le Président de la région qui a démarré toute cette opération.

L’ADES soutient la position non négociable du collectif Mounier : pas de fermeture, pas de redéploiement, la rentrée 2011 au lycée Mounier, après une expertise indépendante sur la sécurité.

Le 18 octobre, un communiqué du Président de la région précise :

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Le lycée mounier doit être réhabilité ou reconstruit sur place !

Publié le 8 octobre 2010

Dessin Cled'12 - Tous droits réservés

Maintenant il est clair que le Président de la Région a fait une grosse erreur et qu’il doit revoir vite sa copie : il n’y avait pas plus d’urgence qu’avant pour intervenir sur le bâti. Le lycée Mounier doit être soit réhabilité soit reconstruit par tranches sur place, afin qu’il puisse poursuivre son programme éducatif qui marche bien. Il faut éviter à tout prix la dispersion des élèves et des équipes pédagogiques. Ceci ne pose pas de problèmes particuliers, il suffit de l’organiser, la Région avait d’ailleurs pour cela prévu un financement en deux tranches de 20 M€.

Le maire M. Destot est en train d’évoluer, après un soutien sans faille à la décision du Président de la Région, devant la forte mobilisation il commence à prendre ses distances sur la solution à adopter. Alors qu’il ne demandait qu’à être associé aux décisions de la région (dont il ne discutait pas la justesse), maintenant il demande « au Président de la Région Rhône-Alpes et au Recteur de l’Académie de Grenoble de bien vouloir réunir un groupe de travail ouvert à l’ensemble des acteurs concernés (équipes pédagogiques, parents d’élèves, représentants des lycéens, Ville de Grenoble, Conseil général…) afin d’examiner les conséquences de cette démolition ainsi que toutes les solutions susceptibles d’être mises en œuvre en termes de poursuite de la scolarité des actuels lycéens et d’accueil des prochaines générations de lycéens. »

La mobilisation doit s’amplifier afin que la décision du Président de la Région et du rectorat soit abandonnée rapidement.

Les leçons de (Petit) Chose

Publié le 8 octobre 2010

En bon politicien qu’il est, J. Safar, adjoint au maire de Grenoble et président du groupe socialiste au Conseil Régional, utilise toujours la même méthode. Il en a fait une fois de plus la démonstration avec le lycée Mounier, dont il dit dans un premier temps qu’il est « conscient et comprend » l’émotion suscitée par l’annonce de sa fermeture. Cette caresse dans le sens du poil pourrait donner l’illusion que « lui au moins a tout compris », mais ça ne dure qu’un temps car progressivement, les choses se gâtent. C’est l’art de souffler le chaud et le froid.

Ainsi, pour justifier la fermeture du lycée, il évoque le principe de précaution, et se retranche derrière les compétences respectives des deux collectivités que sont la Ville et le Conseil Régional qu’on ne doit pas confondre. Lui qui participe aux exécutifs des deux collectivités ne confond pas bien sûr : à l’évidence son bras droit ne sait pas ce que fait son bras gauche. De même face à un éventuel contradicteur il emploie une sémantique qui ne souffre aucune réplique, ces mots magiques qui figent l’adversaire sur place sont « scandaleux » et « irresponsable », qu’il faut accompagner en les proférant d’un air outré en fronçant les sourcils.

Enfin, dernièrement dans le quotidien local, il déclare, péremptoire « il faut que certains élus (suivez mon regard…) arrêtent de jeter de l’huile sur le feu ». Il oublie simplement de préciser le nom du ou des pyromanes. Nos concitoyens ont déjà assez de la morgue des dirigeants nationaux, ils n’avaient vraiment pas besoin en supplément de celle des élus locaux. Un peu d’humilité ne serait pas superflue, et plutôt que de donner des leçons, ceux-là seraient bien inspirés de réviser ou d’apprendre s’ils ne l’ont jamais fait, celle de la démocratie.

J. Safar est un des prétendants à la succession du maire de Grenoble, avec un tel comportement il vient de rater une occasion de montrer sa capacité à animer une équipe pluraliste. Il est incapable d’assumer les accords passés avec ses alliés : la fermeture du lycée Mounier n’a jamais été dans l’accord majoritaire à la région, il s’en suit que les élus qui ne sont pas d’accord avec la prise de position personnelle du Président de la région sont légitimes à le dire. La solidarité majoritaire doit s’exprimer sur tout le contrat majoritaire et rien que le contrat.

Ramener le Président de la Région à la Raison

Publié le 8 octobre 2010

Pour JJ Queyranne « le Lycée Mounier sera démoli ». Mais le Président de la Région en reste là… en oubliant la suite, et c’est bien là toute la différence ! Cette décision brutale de fermeture contient en elle-même une supercherie, doublée d’un mépris affiché pour tous les principaux intéressés et les citoyens en général, tant sur la forme que sur le fond.

Sur la forme tout d’abord, qui illustre à merveille ce qu’est un déni de démocratie, avec le petit cercle de décideurs qui fait fi des assemblées délibérantes tant au Conseil Régional qu’à la Ville. Sur le fond ensuite : chacun sait depuis fort longtemps que les bâtiments du lycée Mounier ne pouvaient rester en l’état, mais il n’était pas le seul. Il faut saluer à ce propos le travail engagé depuis plusieurs années par le Conseil Régional pour la remise en état des lycées de la Région. Ce fut le cas à Grenoble (Stendhal, Champollion, Eaux Claires…), alors pourquoi pas Mounier qui aurait pu figurer en priorité ? Mystère.

Démolir puis reconstruire par tranche sans incidence sur la communauté éducative est un procédé éprouvé, les hommes de l’art savent faire.

Installer des préfabriqués dans un espace prévu à cet effet, voilà encore un procédé éprouvé sur des espaces autrement plus réduits que ceux du Lycée Mounier, voire si besoin de l’IUFM qui dépend désormais de l’Université J. Fourier.

Tout cela est « irresponsable » déclarent les tenants de la liquidation du lycée -le mot est lâché. Mais les irresponsables ne seraient-ils pas plutôt ceux qui ne veulent pas entendre, sans autre argument que celui de la sécurité dont tout le monde aura compris qu’il ne tient pas. Si ce problème de sécurité était aussi réel et immédiat qu’on le dit, pourquoi n’avoir pas fait évacuer les locaux aussitôt ?

Bref, tous les arguments avancés par les décideurs sont si peu crédibles qu’ils ne devraient guère s’étonner des soupçons qui commencent à gagner ça et là. Quel intérêt à libérer la surface occupée actuellement par le lycée, voire celle de l’IUFM, sans imaginer quelque opération juteuse ? Irresponsable de le dire ? Il n’y a qu’une seule solution pour prouver qu’il s’agit là de purs fantasmes : avoir un peu de courage et engager la reconstruction du lycée Mounier.

Lycée Mounier : reconstruire !

Publié le 30 septembre 2010

Dessin Cled'12 - Tous droits réservés

La décision prise par le Président de la Région, soutenu par le maire de Grenoble et le rectorat, de fermer prochainement le Lycée Mounier est inacceptable.

Cette position est contraire à ce qui avait été décidé par le Conseil Régional il y déjà plusieurs mois, prévoyant de réhabiliter le lycée et ayant pour cela voté des financements.

La plupart des acteurs (professeurs et personnels, lycéens, parents d’élèves, élus de Grenoble et de la région) ont appris brutalement cette décision antidémocratique, c’est inacceptable.

La Région invoque le fait que les locaux sont devenus trop dangereux pour que ce lycée continue à accueillir des élèves, mais comment croire que la sécurité s’est dégradée au point d’obliger à fermer le lycée dans neuf mois, mais que cela ne pose aucun problème dans l’immédiat pour cette année scolaire ! D’autant que des solutions peuvent être envisagées pour conduire une rénovation par tranches, sans fermer tout le lycée.

Le maire de Grenoble qui se dit soucieux des quartiers sud devrait soutenir le maintien de ce lycée au lieu de militer pour sa fermeture.

Les arguments pour défendre le lycée Mounier ne manquent pourtant pas. L’équipe pédagogique assure un travail remarquable, une vie collective dynamique, proposant des options rares, des projets innovants, le CLEPT (« lycée du raccrochage scolaire »), la Mission Générale d’Insertion, l’accueil de jeunes étrangers arrivant en France… Ce lycée a une double vocation générale et technologique, et accueille majoritairement des élèves des quartiers Sud. De plus cet établissement, très bien desservi par les transports en commun, dynamise la vie du quartier.

Que propose le rectorat aux futurs élèves dès 2011 suite à la fermeture de leur établissement : être orientés majoritairement dans les lycées techniques, limitant ainsi la voie à l’enseignement général et le choix des filières pour les jeunes. La dislocation de l’équipe pédagogique existante marquerait sans aucun doute la fin du projet Mounier.

A l’’heure où le Gouvernement Fillon / Sarkozy conduit une casse systématique de notre système éducatif (suppressions massives de postes, disparition de la formation professionnelle des enseignants, réforme du lycée…), les collectivités locales se devraient d’être des contrepoids pour préserver ce qui peut l’être, au lieu de favoriser ce mouvement de destruction massive.

Nous comprenons tout à fait les réactions des élèves et de leurs parents, et celle de la communauté éducative. Nous soutenons leurs arguments pour défendre le projet pédagogique de ce lycée et valoriser l’outil de mixité sociale que représente cet établissement dans notre ville.

Nous demandons au Président de la Région de revenir sur cette décision, de remettre le dossier à plat afin que l’ensemble des intéressés puissent être associés à la réflexion sur la reconstruction de leur lycée.

Conseil régional, les écologistes marquent des points…

Publié le 30 mai 2010

Le jeudi 27 mai, lors de l’assemblée plénière du Conseil régional, les écologistes ont proposé un amendement concernant la politique économique. Ils ont proposé que la Région fasse une évaluation des pôles de compétitivités et des « clusters ». Cela paraissait évident puisque la Région et d’autres collectivités publiques y mettent beaucoup d’argent public, et qu’il est donc important de savoir si ces opérations sont socialement et écologiquement utiles.

De manière surprenante, le PS s’est opposé fortement à cet amendement, allant jusqu’à proférer quelques menaces. L’amendement a été finalement adopté (par les écolos et la droite (!), et contre le PS et le FN, le Front de gauche n’a pas participé au vote). Que cache cette opposition virulente du PS ?