Oyez, Oyez, damoiseaux, gentes dames et gentils hommes, en cet an de grâce 2013, le jour 20 de septembre, sa majesté M. Destot a fait savoir que ses paroles fortes allaient charmer le peuple. Or donc, de toute la province, échotiers, porteurs de microphones itou, ont accouru pour ouïr et transcrire dans gazettes et ondes magiques les profondes pensées du monarque, d’une plume serve, toujours prête comme la cour, à consacrer le nom de ceux qui chantent leur gloire et leurs louanges. Si fait, au côté de sa royale personne, le prince qui sort, héritier adoubé et oint de son huile sacrée pour régner sur la delphinale cité.
Archives pour le mot-clef ‘Safar’
Politique politicienne: dauphin au PS, politique d’urbanisme et sociologie
M. Destot a décidé de passer la main à Jérôme Safar. Dans le Point du 18 septembre il déclarait « N’est-il pas plus difficile d’installer son dauphin que d’être réélu pour la quatrième fois ? » On se croirait en monarchie : le suzerain installe son dauphin. En république ce sont les électeurs qui décident, ce sera encore le cas à Grenoble. Les militants socialistes devront entériner sans broncher le choix du prince et pourtant ils sont nombreux à ne pas apprécier cette façon de fonctionner. La candidature de J. Safar, ne changera rien puisque déjà il faisait tout. Ce sera la continuité sans changement. On ne peut pas dire que M. Destot, sur son blog, apporte un soutien sans faille à son dauphin : « j’ajoute, pour ceux qui aiment les défis que personne n’a jamais réussi, à Grenoble, à passer la main à un successeur de sa famille politique ». Les lois de la statistique sont donc en défaveur du dauphin.
Safar et la police municipale, la voie sans issue…
Lors d’une réunion publique sur la prévention et la sécurité, J. Safar a été enfin très clair sur le rôle qu’il assigne à la police municipale à l’avenir. Il s’agit de pallier l’absence de la police nationale notamment la nuit, d’où son armement (hors des zones de sécurité prioritaire – ZSP). Contrairement à ses affirmations publiques, un tel changement dans les missions de la police municipale aurait dû être débattu au conseil municipal et publiquement, car il ne s’agit pas d’une simple organisation des services qui serait de la compétence de l’exécutif mais bien d’une question de stratégie politique.
Le PS un parti d’élus cumulards : le cas Safar
Après l’élection de Christophe Bouvier (conseiller municipal de Chasse-sur-Rhône) comme secrétaire fédéral du PS de l’Isère, J. Safar vient d’être nommé n° 2 de cette fédération avec la fonction de porte parole.
Ceci confirme que le PS est un parti d’élus et non de militants. On parlera plus exactement d’un syndicat d’élus, machine à fabriquer des élus, à les faire réélire et à organiser leur carrière. Il n’est plus question de formation à la citoyenneté ou d’intelligence collective pourvoyeuse d’idées et d’imagination. Le PS est devenu une agence de placement pour ceux qui aspirent à devenir des professionnels de la politique.
Le cas de J. Safar est à ce titre emblématique de cette reproduction de caste.
Inanité quand tu le tiens : décryptage des déclarations de J. Safar sur la vidéosurveillance
Quand l’ADES annonce que le Tribunal Administratif de Lyon a annulé les délibérations relatives au pseudo « comité d’éthique pour la vidéosurveillance » portées par J. Safar, le premier adjoint au maire s’agace et « réagit vivement » si l’on en croit le quotidien régional du 26 novembre.
Voici donc le décryptage de ses déclarations par la rédaction du Rouge &Vert.