Après leur résultats catastrophiques aux cantonales à Grenoble, une partie de l’opposition de droite UMP au conseil municipal démarre sa campagne pour les élections municipales de 2014. Dans le Dauphiné Libéré du 4 avril, nous découvrons leur stratégie : des rencontres avec les Grenoblois jusqu’en juin, un manifeste pour Grenoble dans 100 jours et un plan d’action pour 1000 jours.
Il s’agit d’un plan proposé par seulement 4 élus (Mmes Bon et Béranger et MM. Baile et Chamussy) sur les 5 de l’intergroupe « Rassemblement pour Grenoble », il manque à l’appel Mme Cadoux et évidemment l’autre groupe UMP de l’opposition (Mme Modelsky, MM. de Sans Nicolas, Roux et Storny). Comme d’habitude il s’agit plus d’aventure personnelle que d’une stratégie de l’UMP, qui ne sort toujours pas de sa mise sous tutelle des instances nationales et de ses divisions.
Ce qui est intéressant dans cette déclaration c’est l’attaque contre les seuls écologistes de Grenoble et la grande mansuétude pour le maire et sa majorité. Il faut à tout prix que le PS et les écologistes ne s’allient pas en 2014, ce serait selon eux très périlleux pour Grenoble.
« Nous savons quelle menace pèse sur la ville. Face à cela, notre responsabilité est de dessiner les contours d’un rassemblement dynamique qui dépassera les clivages politiques… ». Cela fait rire quand on voit que ces élus ne sont même pas capables de dépasser leurs petits clivages internes, comment arriver à être crédible dans ces conditions ? Ce groupe a un train de retard, il y a déjà 3 ans que Michel Destot fait de l’expérimentation du dépassement des clivages politiques.
Leur analyse des réalités politiques est aussi complètement fausse et caricaturale, par exemple M. Chamussy explique : « Les écologistes grenoblois ne veulent pas de partenariat entre la recherche et le monde de l’entreprise… Leur projet est mortifère en terme d’emplois pour Grenoble… Et là je parle des écologistes grenoblois qui sont très spécifiques, et non pas d’Europe-Ecologie dans sa globalité… Les Verts grenoblois sont le paravent de l’ultra-gauche grenobloise. Est-ce que c’est avec eux que notre ville peut vraiment avancer ? Non. »
M. Chamussy devrait mieux se renseigner : Comme tous les écologistes, la composante grenobloise n’a jamais refusé le partenariat entre recherche publique et entreprises (publiques ou privées), ils y mettent seulement des conditions très simples (qui sont actuellement absentes). Nous demandons de vraies contreparties aux financements publics accordés, que l’argent public n’aille pas alimenter les dividendes des actionnaires privés (Center Parcs, ST Microelectronics…) et que les activités aidées soient éco-compatibles.