
La grève illimitée du personnel des urgences du CHU de Grenoble, débutée le 6 décembre 2022, prend une tournure dramatique. Des patients sont installés sur des brancards dans le hall de l’hôpital et un signalement a été fait auprès du procureur de la République pour mise en danger de la santé d’autrui.
Aux urgences, les médecins et les soignants ont décidé de mener des actions chocs pour dénoncer leur important sous-effectif et leurs conditions de travail, rendues compliquées par la mise en place de l’encadrement de l’intérim médical. La semaine dernière, un nonagénaire est mort dans le service après trois jours passés sur un brancard. C’est le troisième décès imprévu en six mois.
Ce n’est pas l’annonce de Macron le 17 avril qui déclare désengorger les urgences d’ici à décembre 2024 qui va rassurer les urgentistes : « Comment voulez-vous parvenir à changer trente ans de casse du service public en vingt mois, sans changer de politique ? » explique P. Pelloux le président de l’association des médecins urgentistes de France.
Un article décrit ce qui se passe au CHU de Grenoble : « La direction nous a traités de terroristes » : surchargés, les soignants des urgences de Grenoble réquisitionnent le hall »
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