Archives pour le mot-clef ‘social’

Les événements récents qui nous font réagir (4)

Publié le 9 février 2010

puceRVLa situation sociale se dégrade à toute vitesse

Le Conseil général annonce que le nombre de personnes au RSA a augmenté de 18 % en 6 mois pour atteindre 21 464 fin décembre 2009 et ce n’est pas fini. De grandes inquiétudes sur les demandeurs d’emploi qui vont arriver en fin de droits en 2010 (estimation 1 million de personnes). Si le Conseil général a augmenté ses aides sociales de 25 % en 2009, il n’en sera pas de même en 2010 qui va être très difficile pour bon nombre d’habitants de l’agglomération et pour les associations du social (réductions de subventions) à Grenoble et dans l’Isère

C’est notamment pour cette raison que nous étions contre les augmentations des impôts locaux à Grenoble et à la Métro qui aggravent les difficultés, car il n’y a pas de dégrèvement sur l’augmentation des taux des impôts même pour ceux qui sont au RSA. De nombreuses personnes aux très faibles revenus ont vu leurs impôts augmenter de 30 à 250 % à cause de ces hausses des taux. Cette augmentation brutale est l’inverse d’une mesure sociale, d’autant plus que des économies importantes peuvent être faites dans le budget de la ville (voir plus loin). Contrairement aux idées reçues, Grenoble n’est pas une ville de classes moyennes. (Voir le dossier dans Le Rouge et le Vert n° 115)

puceRVAssociations du social, vers l’étranglement

Les autorités publiques font des choix budgétaires qui pénalisent les associations qui œuvrent dans le secteur de la solidarité. Leur situation se dégrade aussi vite que la situation sociale. L’Etat se désengage de plus en plus en diminuant ou supprimant ses subventions. En devenant Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) au 1er janvier 2010, la DDASS est réduite à un service préfectoral de plus en plus dépourvu de moyens. Le Conseil général et les communes n’ont pas pris la mesure de la situation en pressurant leurs propres services et en considérant ces associations comme des variables d’ajustement de leurs politiques (réductions de subventions, licenciement du personnel, redressement judiciaire, liquidation) alors qu’elles poursuivent de véritables missions de service public de fait sans en avoir délégation de droit.

Souhaitons que le Conseil général, lors du vote de son budget 2010 indique qu’il prend réellement en compte cette situation et organise avec les communes, les syndicats et les associations une réflexion sur l’avenir des mécanismes de solidarité dans l’Isère. Ce serait plus intelligent (et de gauche) que de faire la rocade nord !

puceRVGrenoble est la grande ville qui s’éclate le plus en communication et en « fêtes et cérémonies » !

Le magazine Capital (n° 221 de février 2010) publie une étude sur « les gaspillages des élus locaux » et pointe les dépenses en communication et réceptions. Grenoble est la première des villes de plus de 100 000 habitants pour la communication (33,7 € par habitant) et deuxième en réceptions avec 5 € par habitant. Elle est première pour la somme des deux ! Soit 6 M€ au total.

En y regardant de plus près, les chiffres avancés par Capital sont très inférieurs à la réalité et les élus écologistes au conseil municipal et l’ADES ont bien raison de proposer de sérieuses économies dans ce domaine.

Les chiffres de Capital ne tiennent pas compte de tous les postes budgétaires liés à ces activités de communication, de réceptions, de fêtes et cérémonies.

En réalité en 2008 la ville a dépensé 9,6 M€ pour cela (soit l’équivalent de la hausse des impôts locaux en 2009 !). Soit 61 € par habitants. Dans ce chiffre il y a environ 1 M€ de subventions aux associations spécialisées dans les fêtes et cérémonies, le reste est de l’activité municipale. Dans les 9,6 M€ il y a environ 3 M€ liés à la préparation des jeux olympiques (merci pour le gaspillage). Dans le budget 2010 la majorité « droite-gauche » a encore inscrit 7,1 M€ de dépenses pour ces activités. C’est beaucoup trop. Rappel en 2005 ce n’était que 4,7 M€ et c’était déjà trop important. Depuis la dérive s’est accentuée et avec la nouvelle majorité c’est l’explosion.

En période de crise on pouvait espérer que la majorité municipale serait devenue plus responsable et abandonnerait ses gaspillages, malheureusement non ! La rigueur c’est pour les autres !

puceRVCarton jaune au Président de la Métro

Le Conseil de Métro devait se tenir vendredi 29 janvier. Or le Président de la Métro a oublié de mettre à l’ordre du jour un débat sur le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) qui analyse la situation financière de la Métro depuis 2003. Il avait aussi oublié de transmettre à l’ensemble des conseillers le fameux rapport. La loi impose que l’exécutif doit communiquer ce rapport aux élus et en débattre lors de la plus proche réunion de l’assemblée délibérante. Le Président a été obligé de reconnaître son erreur et d’annuler le conseil et de le reporter en février.

Ce rapport confirme ce que l’ADES et les élus écologistes disent depuis des années, la situation financière de la Métro est inquiétante car atteinte par le surendettement. La Métro vit au dessus de ses moyens et les contribuables sont soumis à des augmentations incessantes d’impôts à travers la fiscalité mixte et la Taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Le député Migaud a reçu récemment le prix de meilleur député, il n’a aucune chance d’être honoré pour la gestion de la Métro.

Les événements récents qui nous font réagir (1)

Publié le 19 janvier 2010

On l’a vu, on l’a lu, on l’a entendu… et ça mérite d’être rapporté !

puceRVSmall is beautiful !

C’est le titre de l’édito du président du Conseil Général de l’Isère dans le dernier « Isère-Magazine »

On pourrait s’attendre à ce qu’il annonce l’abandon de la rocade ou qu’il milite pour une petite rocade, une nano-rocade et bien non. Il défend seulement les petites stations de ski. Dommage.

puceRVAu bal des hypocrites

Le 4 janvier le Président de la Métro présente ses vœux pour 2010 et il n’oublie pas son soutien ferme au projet de rocade paré de toutes les vertus. Par contre il oublie de rappeler qu’il ne veut pas la payer…

puceRVAu Conseil Général : une gauche à droite toute

Voila ce qui est exigé pour le poste de directeur général adjoint de la vie sociale au Conseil général (souligné par nous)

« Il devra notamment relever plusieurs défis majeurs :

– la maîtrise des dépenses sociales ;

– la maîtrise des délais de traitement des prestations sociales ;

– le développement d’une culture de rigueur et de management par objectifs dans tous les secteurs d’activité ;

– la rénovation et la professionnalisation des relations avec les partenaires extérieurs ;

– la recherche de solutions modernes et innovantes pour répondre à moindre coût aux enjeux sociétaux à venir (dépendance, précarité, e-culture, etc.).

Cadre supérieur confirmé, le titulaire du poste devra justifier :

– d’une dimension managériale en rapport avec la taille de la collectivité et les enjeux d’un poste de direction générale,

– d’une capacité à intégrer et à gérer des enjeux et un environnement complexes et évolutifs,

– d’une capacité à négocier et à convaincre,

– d’une maîtrise de la conduite du changement,

– d’une connaissance du fonctionnement de grandes collectivités territoriales,

– d’un esprit d’initiative, proactif, réactif et rigoureux.

Une connaissance des secteurs social et culturel sera également appréciée »

Donc il s’agit d’embaucher un manager pour faire des économies (le social est toujours trop cher, mais pas la rocade…) et la compétence en social et culture est la dernière des exigences !!! Il se prépare une très mauvaise politique sociale au CGI, digne de la politique qui se pratique au niveau national.

Notre mot d’ordre : « pas de rocade, du social »

Le Rouge & le Vert n° 113

Publié le 13 juin 2009

Avril-juin 2009

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Lisez le n° en PDF (720 Ko)

Caterpillar : la négociation doit reprendre vite

Publié le 27 avril 2009

Le juge des référés a débouté la direction de Caterpillar et demande à ce que les négociations reprennent sous 15 jours. La nomination d’un médiateur s’impose afin que les négociations avancent rapidement vers une solution sans licenciements secs.

L’ADES se réjouit de la décision du juge des référés, réaffirme son soutien aux travailleurs de Caterpillar et espère que la reprise des négociations va être rapide et constructive.

Il y a de nombreuses actions possibles pour sortir de cette situation :

  • remettre la réduction du temps de travail sur la table des négociations. Une RTT à 32 h ou 30 h, sans perte de salaire pour les bas salaires, permettrait de sauver au moins 200 emplois.
  • Le Gouvernement doit mobiliser en urgence tous les instruments des politiques publiques qui amortiraient le coût social du plan de sauvegarde des emplois :
    • Proposer des formations qualifiantes en lien avec la Région,
    • La mise en pré-retraites FNE sont très justifiées pour des ouvriers postés qui ont des conditions de travail pénibles (80-90 emplois concernés). Le Gouvernement ne veut rien lâcher sur ce point, l’intervention des parlementaires et des collectivités publiques doit mettre en cause ce refus.
    • une convention de chômage partiel avec maintien intégral du salaire pour les bas salaires.
    • des aides aux départs volontaires avec des projets créateurs d’activité, mettre en place une cellule de reclassement avec un contrôle public. (avec la participation de l’Etat et des collectivités locales).
  • Caterpillar a aussi une lourde responsabilité envers ses sous traitants. Certains traversent des situations dramatiques en raison d’une dépendance totale décidée unilatéralement par la direction de Caterpillar, cette dernière doit s’engager à les aider dans cette situation difficile.

Déshabiller Toulouse et mettre Grenoble en petite tenue ?

Publié le 23 avril 2009

Les hyper sociétés empochent les méga aides publiques pour délocaliser ensuite et licencier. La crise dans la microélectronique se poursuit.

Communiqué du 23 avril 2009

La société Freescale (ex Motorola) annonce la fermeture prochaine de son usine de Toulouse qui emploie 1 900 salariés.
Alors que Freescale a beaucoup profité jusqu’en 2008 des aides financières de l’Etat, de la région Rhône-Alpes, du département de l’Isère, de l’agglomération et de la Ville de Grenoble dans l’opération Crolles 2, Freescale, une fois empochées les aides publiques, Freescale a fermé son site de Crolles et annonce aujourd’hui engager 1 000 suppressions d’emplois à Toulouse (où 200 emplois ont déjà été supprimés en 2008).

Encore une fois se vérifie le fait que ces multinationales n’en font qu’à leur tête et empochent les fonds publics puis s’en vont.

L’ADES rappelle son opposition à ce types d’aides publiques sans réelles contreparties durables, qui ne profitent qu’aux actionnaires et empêchent la mise sur pied de politiques économiques sur le long terme qui permettraient de stabiliser des emplois utiles et non délocalisables.

Dans la région grenobloise la crise s’amplifie :

  • SOITEC (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général) essaye de diminuer ses effectifs d’environ 10% en poussant aux départs volontaires et en utilisant la convention mise sur pied par le pôle de compétitivité Minalogic en faisant embaucher certains de ses salariés par les partenaires publics du pôle. C’est une manière déguisée d’obtenir des aides indirectes des pouvoirs publics.
  • ST Microelectronics (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général, de la Métro, de la communauté du Grésivaudan, des villes de Crolles et Grenoble) poursuit le chômage partiel avec d’importantes pertes de salaires pour les salariés. Les risques pour l’emploi persistent, la direction annonce une restructuration de ST Ericson (qui a un site sur Grenoble). Les patrons de ST ont aussi prévu de séparer la représentation du personnel de ST et ST-Ericson ce qui fragilisera les capacités d’intervention des salariés. Pour empocher les subventions publiques, ST s’était engagé, dans la convention dite « nano 2012 », à créer de nombreux emplois à Crolles et Grenoble ; en fait elle fait l’inverse, mais les collectivités continuent à lui verser les subventions.

Accentuer le soutien aux salariés de Caterpillar

Publié le 2 avril 2009

Communiqué du 2 avril 2009

Après avoir obtenu la prise en charge à 100 % du chômage partiel et le paiement des jours de grève, les salariés de Caterpillar ont voté la reprise du travail.

L’ADES condamne les méthodes de la direction de Caterpillar qui a fait du chantage en refusant de tenir le comité d’entreprise le 30 mars, sous prétexte de ne pas négocier sous la contrainte de la grève. Ce chantage a amplifié l’exaspération des salariés et conduit à la séquestration des cadres.

L’ADES s’étonne du discours de M. Sarkozy qui prétend vouloir sauver le site, sans préciser lequel et qui, pour l’instant, n’est pas menacé. La question immédiate est celle des 733 licenciements et pas la fermeture du ou des sites de Grenoble et d’Echirolles.

L’ADES souhaite que les négociations puissent rapidement aboutir et que tout soit mis en œuvre au niveau de l’Etat et de la direction de Caterpillar pour éviter ces licenciements. Par exemple, le gouvernement doit permettre et co-financer des départs en préretraite à 57 ans, ce qui intéresserait une centaine de travailleurs dont les conditions de travail ont été difficiles.

Les responsables politiques, maire de Grenoble, Président de la Métro et du Conseil général, devraient intervenir plus fermement auprès des directions internationales de Caterpillar,  comme l’avait fait en son temps le maire auprès de Hewlett-Packard aux USA.

Au-delà du soutien immédiat aux travailleurs menacés dans leurs emplois, l’ADES réaffirme que le rôle premier des collectivités locales est de soutenir des activités industrielles et de service non délocalisables dans une perspective de développement soutenable. Trop d’activités sont dépendantes de circuits de décisions internationaux sur lesquels les salariés et les collectivités publiques n’ont aucune prise et qui n’ont comme intérêt que d’enrichir les actionnaires au mépris des salariés qui sont les vrais créateurs de richesse.

La crise s’amplifie dans la microélectronique

Publié le 10 février 2009

Communiqué du 9 février 2009

La crise économique touche de plus en plus de secteurs industriels. Dans la région grenobloise où la concentration du secteur de la microélectronique est très importante, la diminution de l’activité touche fortement de nombreuses entreprises (ST Microelectronics, SOITEC…).

Le 6 février, la direction de ST a décidé de nouvelles mesures de chômage partiel : lors du premier trimestre 2009, elle avait déjà organisé une semaine par rotation, maintenant il s’agit de 4 semaines de fermeture totale des deux unités industrielles de Crolles et elle prévoit encore une semaine supplémentaire par rotation. Cette fermeture concernerait 2500 salariés et toutes les activités de fabrication ainsi que de recherche et développement.

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Pas d’argent public aux firmes qui licencient…

Publié le 30 janvier 2009

Communiqué du 30 janvier 2009

ST Microelectronics, après avoir annoncé 500 licenciements dans sa filiale de téléphonie rachetée à NXP, après avoir supprimé de nombreux emplois d’intérimaires, puis organisé le chômage technique à Crolles, annonce aujourd’hui 4 500 licenciements au niveau mondial.

L’ADES avait déjà indiqué le 27/8/3, lors de la mise en place de Crolles 2, qu’il n’était pas acceptable que les pouvoirs publics aident de manière massive des entreprises qui ferment une usine à un endroit (Rennes) et qui empochent d’importantes subventions ailleurs (Crolles).

Sans avoir tiré les leçons du passé, l’Etat et les collectivités locales se sont de nouveau engagés dans « nano 2012 » avec des aides encore plus importantes et des contreparties inexistantes. Les créations d’emploi seront peut être effectives à Crolles (au détriment d’ailleurs) mais elles ne coûteront rien à ST puisque les subventions publiques sont au moins trois fois supérieures à la charge salariale ! C’est un marché de dupes (conférence de presse du 23/9/8).

Pour les collectivités territoriales, rembourser la taxe professionnelle à ST Microelectronics revient à abandonner des ressources pourtant indispensables au maintien des services publics essentiels à la qualité de vie pour tous.

L’ADES demande aux collectivités locales et à l’Etat d’arrêter la mise en place de la convention « nano 2012 ». L’argent public doit servir une politique économique qui aide en priorité les actions publiques, la recherche publique, les services publics, et non des politiques industrielles à courte vue et les spéculations financières. Les collectivités locales doivent se recentrer sur leurs actions de proximité et aider le développement des emplois utiles et non délocalisables.

Putain d’bédé !

Publié le 25 septembre 2007

Efix c’est un copain. C’est aussi un auteur de bédé. Et j’aime bien ce qu’il fait.

Attention, ne confondons pas la cause et l’effet, c’est pas parce que c’est un copain que j’aime ce qu’il fait, j’aime ce qu’il fait parce que c’est un copain. Ou plutôt je connais ce qu’il fait parce que c’est un copain. Si c’était pas un copain peut-être que je n’aurai jamais lu ses bédés, et j’aurai pas aimé ce qu’il fait, et ç’aurait été bien dommage. Bref, je suis une fan !

Efix, c’est un auteur complet : dessin, scénar’, il fait tout. Il a un trait, une patte, un style quoi. Alors quand il m’a annoncé la sortie de sa prochaine bédé, « Putain d’usine », adaptation du livre de Jean-Pierre Levaray du même nom, je me suis dit « ça promet d’être chouette ! ».

Et bien, c’est mieux que ça.

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