Archives du 11 février 2011

Mounier, ça tourne en eau de boudin…

Publié le 11 février 2011

Les dernières décisions : le recteur applique à la lettre les recommandations du Président Queyranne (PS), qui a trompé ses collègues élus en leur laissant croire qu’il suivrait la position de la commission ad hoc qui avait retenu les propositions des médiateurs (vous suivez ?).

Il n’y aura que 3 classes de secondes à la rentrée 2011, c’est un recul par rapport à la proposition des médiateurs, et les BTS disparaissent du site. Actuellement il y a 850 élèves qui dépendent de Mounier, à la rentrée il n’y en aurait plus que 460 et en 2013 plus que 300. C’est inacceptable. Mais le maire de Grenoble se répand dans les médias en se félicitant de cette solution, décidément il aura eu tout faux sur ce dossier.

Quand les incendiaires essayent de jouer aux pompiers

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Suffisante en soi

Publié le 11 février 2011

Quand on est autant épris de soi-même, il est bien normal de conforter ce sentiment par quelques petits plaisirs supplémentaires. Geneviève Fioraso, (adjointe au maire de Grenoble, Vice-présidente de la Métro) puisque c’est d’elle qu’il s’agit, capable par ailleurs d’asséner des contre vérités, en regardant sans ciller son interlocuteur droit dans les yeux, a eu la semaine dernière les honneurs de la presse nationale. Et pas n’importe laquelle, en l’occurrence Le Canard Enchaîné. Dans son numéro 4710 à la rubrique récurrente qui cible les parlementaires, l’hebdomadaire s’est fait un devoir d’épingler notre brillantissime députée, pour sa « lettre » distribuée dans toutes les boîtes de la 1ère circonscription de l’Isère, où elle est « parvenue à faire apparaître sa photo seize fois en quatre pages ». Quand on s’aime, on ne compte pas !

Laisse béton

Publié le 11 février 2011

La frénésie immobilière qui a saisi Grenoble fut un moment motivée par la perspective des Jeux Olympiques. Ces derniers ayant fait long feu, la majorité municipale poursuit sur sa lancée sans autres explications, en maintenant les noms prestigieux et coûteux sur les grands projets d’urbanisme. En clair on concrétise les projets prévus pour les JO mais sans les JO. Pourquoi ou pour quoi faire s’interrogent certains ? « Parce que » s’entendent-ils répondre. Dans ce cadre l’adjoint à l’immobilier ne ménage pas ses efforts. Par exemple, il avait affirmé un temps l’obligation pour la ville d’accueillir des hôtels, de préférence multi-étoilés sans lesquels, prédisait-il, Grenoble et son tourisme mourraient de leur belle mort. Il fallait accroître la capacité hôtelière de la ville. Sans hôtels de ce type, pas de tourisme, pas de congressistes, pas d’hommes d’affaires, bref ! Le vertige.

S’il vient de prendre connaissance d’un rapport commandé par la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) mais aussi par la Ville de Grenoble, La Métro, la Région, et le Club des Hôteliers, notre homme, et la majorité municipale, vont devoir réviser leur copie et redescendre sur terre. Cet audit du cabinet Deloitte indique que « le tourisme d’affaire est très largement impacté par la crise » en ciblant les hôtels deux et trois étoiles mais qu’à Grenoble les résultats constatés « tendent à s’améliorer ». D’une manière générale la majorité des hôtels grenoblois dispose des équipements nécessaires à l’organisation de séminaires et réunions. Le responsable de l’activité tourisme à la CCI est encore plus précis : « près de 20 000 congressistes sont encore attendus dans l’agglomération en 2011… c’est très dynamique, à Grenoble, ça vit… et ce dynamisme tire vers le haut l’ensemble des opérateurs ».

Alors, à l’heure où certains hôtels haut de gamme viennent de se refaire une nouvelle jeunesse, pour qui le projet d’hôtel 4 étoiles rue Thiers qui a fort heureusement capoté grâce au recours déposé par des riverains ? Pour qui cet hôtel 4 étoiles prévu Parc Hoche sur un emplacement réservé à l’origine à un équipement public ? A quoi bon cette obstination bétonnière quand la réalité dément ses initiateurs ? Faut-il y voir d’autres intérêts que l’intérêt public ? Autant de questions auxquelles la majorité municipale se devrait d’apporter les réponses à la lumière de l’étude qu’elle a elle-même commandée.

Le social à la sauce techno

Publié le 11 février 2011

Au cours de ces dernières années les services sociaux du Conseil Général ont connu une réorganisation permanente. L’idée que pour plus de proximité il fallait réorganiser ces services sur des territoires n’était pas totalement farfelue, même si les 18 circonscriptions d’action sociale existantes répondaient assez bien à ce besoin. On a donc commencé par découper le département de l’Isère en 11 territoires, et l’on a très rapidement communiqué pour faire connaître cette « révolution » en éditant une plaquette en couleur sur papier glacé, qui sera malheureusement mise au pilon quelques mois plus tard. En effet de 11 territoires on est passé à 13 territoires, histoire probablement de contenter quelques conseillers généraux qui avaient dû se sentir lésés. Pendant ce temps on a procédé à des rénovations ou des acquisitions de locaux neufs, ce qui a donné lieu à des déménagements et des adaptations successives des travailleurs sociaux et évidemment du public.

A Grenoble on s’est particulièrement distingué, en peu de temps le territoire d’abord implanté rue Moyrand a migré à Europole pour finalement s’installer bientôt avec l’ensemble des services sociaux de l’agglomération grenobloise dans des locaux (loués, achetés ?) Caserne de Bonne. Cette dernière initiative a provoqué une levée de boucliers immédiate des maires concernés, tous de la majorité départementale, qui se sont fendus d’un courrier au Président du Conseil Général, A. Vallini, le 21 décembre dernier. Ils s’étonnent que « cette démarche n’ait fait l’objet d’aucune concertation avec les conseillers généraux des territoires concernés, pas plus qu’avec aucun élu des communes de l’agglomération ».

Quant au fond, les élus estiment que cette démarche constitue « un grave recul de l’action territoriale fondée sur le partenariat avec les services sociaux des communes (CCAS) et les associations ». En effet poursuivent-ils, déplorant l’idée d’un regroupement des services sociaux polyvalents (assistants sociaux), PMI (Protection Maternelle et Infantile) et l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) hors des centres sociaux, « cette démarche aurait des conséquences particulièrement graves… d’abord pour le public concerné ». La lettre continue sur ce ton, pointant tour à tour les incohérences et les difficultés à venir, et demande pour finir au Président du Conseil Général de suspendre la mise en œuvre de ce projet. Certains signataires sont à la fois Maires et conseillers généraux, comme Marc Baïetto (Eybens) et René Proby (St Martin d’Hères). D’autres maires signataires ne sont pas eux-mêmes conseillers généraux, mais certains de leurs conseillers municipaux le sont comme à Echirolles par exemple ou encore à Grenoble où J. Chiron et A. Pilaud portent la double casquette.

Qu’est-il donc advenu à la suite de ce courrier ? Eh bien, rien. Car les mêmes qui s’étaient insurgés contre la réorganisation en cours des services sociaux, l’ont tous, dans une belle unanimité, approuvé ou l’ont laissé approuver au Conseil Général. Leur main droite devait ignorer ce que faisait leur main gauche ! Pas facile à vivre, le cumul des mandats, surtout pour la population.

Si on réfléchissait un peu plus…

Publié le 11 février 2011

A propos des budgets de nos collectivités publiques retenons cette orientation du président du conseil général de Meurthe et Moselle qui milite par ailleurs pour le développement durable ou soutenable des territoires. Face aux réticences des conseillers généraux à voter les dépenses de fonctionnement (dont les dépenses dites sociales) alors qu’ils jubilent lorsque vient le moment de voter les investissements (le hardware, les routes, le béton et le goudron, bref «l’inaugurable»), il a pris la décision de faire une distinction au sein des dépenses de fonctionnement entre celles qui servent à faire fonctionner l’appareil, le cabinet et les bureaucraties, qu’il faut réduire au maximum et celles qui concernent les gens, les personnes, bref les citoyens les moins aisés et qu’il faut absolument maintenir à un bon niveau compte tenu des multiples crises qui les assaillent. Il les appelle «l’investissement humain». Parfois les mots ont une importance capitale : l’investissement c’est bien, la dépense sociale, c’est mal.

Si on réfléchit bien à ce qui s’est passé ces derniers mois, Villeneuve et autres évènements, faut-il continuer à privilégier le hard, les lieux (cf. la tabula rasa de l’ANRU et la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin) et dénoncer les gens (ce peuple qu’il faudrait dissoudre comme disait ironiquement Brecht, ah si on avait d’autres habitants à la Villeneuve !) tout en négligeant les réformes nécessaires de nos institutions : combien d’agents dans les services en première ligne, au contact des gens, qualifiés et bien payés capable d’apporter une valeur ajoutée réelle à ces territoires en intégrant mieux leur action (la fameuse transversalité).

Lieux, gens, institutions, trois composantes essentielles des territoires, quels qu’ils soient, et dont la combinaison produit une atmosphère dont on peut souhaiter qu’elle soit de qualité pour favoriser le développement des gens.

Vous avez dit démocratie locale à la Villeneuve…

Publié le 11 février 2011
  • L’élue du secteur 6, H. Vincent (PS) pose des lapins aux habitants en leur annonçant des permanences pour les recevoir qui ne sont pas tenues. C’est ce qui s’est passé le 21 décembre 2010 et s’est reproduit le 20 janvier 2011 au Patio à la Villeneuve, l’adjointe au logement qui devait la remplacer n’est pas venue. Des locataires du 50 Galerie de l’Arlequin se sont déplacés afin d’avoir des réponses sur leur avenir concernant leur relogement, la démolition de leur immeuble, le projet de rénovation urbaine. Alors que de nombreux locataires sont très inquiets de la décision de démolition qui leur a été annoncé, sans que celle-ci ait été votée par le Conseil municipal, les élus de la majorité les ignorent, ils doivent avoir des questions beaucoup plus importantes à traiter !
  • Certains locataires d’appartements au 130 Galerie de l’Arlequin (dont 6 pourraient être démolis pour l’aménagement d’une voirie) font remarquer à juste titre qu’il serait bienvenu de la part des élus de la majorité de prendre contact, non seulement avec le propriétaire, mais aussi avec les locataires qui occupent des logements depuis plus de 25 ans, ce qui n’a toujours pas été fait. Décidément la dimension humaine passe après les questions du bâti.

Emploi industriel en déclin

Publié le 11 février 2011

En décembre 2010, l’URSSAF Rhône Alpes a produit une étude sur l’évolution en 10 ans (2000-2009) de l’emploi industriel dans la région. En voici le résumé pour l’Isère :

Trois grandes activités industrielles connaissent une diminution de plus de 2 900 salariés : la branche textile (- 3 600), l’industrie chimique (- 3 100) et la métallurgie et fabrication de produits métalliques (- 2 900). Les bassins d’emploi les plus affectés par la chute de ces 3 secteurs sont respectivement : Bourgoin-La Tour du Pin (- 1 600) et Grenoble (- 1 000) pour le premier, Grenoble (- 2 000) et Vienne-Roussillon (- 1000) pour le second, Grenoble (- 1 800) pour le dernier. La seule embellie provient de la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, secteur le plus représentatif de l’Isère, qui enregistre une augmentation de l’emploi (+ 2 300 salariés).

Conclusion : en 10 ans d’investissement massif d’argent public dans ce dernier secteur, il n’y aura eu que 2 300 emplois supplémentaires de crées. Or le coût de ces emplois est inférieur au montant des subventions versées ! Si on avait consacré ces subventions à la création d’emplois utiles et non délocalisables le nombre d’emplois aurait été beaucoup plus important.

Cantonales à Grenoble

Publié le 11 février 2011

L’ADES soutient des candidats aux élections cantonales à Grenoble :

sabri-perrin

Sur le canton 3, c’est Hakim SABRI qui est candidat d’Europe Ecologie – les Verts avec comme suppléante Pascale Perrin représentant les Alternatifs.
http://hakimsabri.eelv-cantonales.fr/

Garnier-Briant

Sur le canton 6, c’est Christine Garnier qui est candidate d’Europe Ecologie – les Verts avec Jo Briant comme suppléant représentant les Alternatifs.
http://christinegarnier.eelv-cantonales.fr/

OBertrand

Sur le canton 1, nous soutenons Olivier Bertrand qui est candidat d’Europe Ecologie – les Verts, et qui est le conseiller général sortant.
http://olivierbertrand.eelv-cantonales.fr/

Nous détaillerons prochainement leurs propositions essentielles pour réaliser une vraie politique de gauche et écologique au Conseil général et retrouver de l’éthique en politique.

Les pratiques politiques ne pourront changer qu’avec le pluralisme politique et la parité. Seule une véritable alternative pourra faire reculer l’abstention.