Si l’équipe du Rassemblement a emporté les élections c’est parce qu’un grand nombre de citoyennes et de citoyens a trouvé dans sa démarche des raisons d’espérer de voir enfin changer les pratiques politiques et les grandes orientations de la politique municipale. De nombreuses Grenobloises et de nombreux Grenoblois (ayant ou non le droit de vote) se sont mobilisés et sont prêts à aider au changement. Ils se demandent aujourd’hui que faire et comment faire ?
L’équipe municipale s’installe et va prendre des décisions organisationnelles qui vont permettre à tous les volontaires de s’associer aux réflexions visant à améliorer la démocratie locale et à la mise en place des engagements pris devant les électeurs.
Mais le changement vient rarement d’en haut, par délibération et par arrêté. Les réformes procèdent rarement de décrets et de financements publics. Pour être efficace il est nécessaire que le Rassemblement mette en œuvre des dispositions et des moyens extérieurs à l’institution municipale qui permette à celles et ceux qui veulent s’engager dans la mise en œuvre du changement, de se réunir, de se former, de réfléchir et d’agir sous différentes formes. Les réflexions à ce sujet sont en cours. L’ADES y apportera toute son énergie et son expérience depuis de longues années de pratique municipale et de travail des dossiers. Des décisions importantes seront prises dans ce sens lors de sa prochaine Assemblée Générale le 13 mai 2014.
La réussite de la nouvelle équipe municipale dépend fondamentalement de sa capacité à rester en contact avec la réalité de terrain et de se nourrir des initiatives et des innovations des «gens de peu» que nous sommes toutes et tous, dans toutes les communautés-territoires de la commune de Grenoble et dans sa région.
Le site internet de la campagne électorale : http://unevillepourtous.fr/ évolue en site d’information des élus et la lettre d’information reprend sa parution. Toutes celles et ceux qui veulent participer au changement peuvent s’inscrire pour recevoir les informations.

Toute citoyenne et tout citoyen averti-e qui a suivi le conseil municipal du 14 avril, a pu se rendre compte que le Directeur Général des Services (DGS) qui siège au coté du maire, était particulièrement passif, voire inerte. Ce DGS sortant n’a pas aidé, comme il aurait dû le faire, la mise en place de la nouvelle équipe, ce qui a pu avoir des conséquences sur la qualité des décisions prises le 14 avril. S’il s’avère qu’il y a quelques erreurs de commises, la responsabilité lui en sera imputée. Une rapide enquête montre que ce dernier va céder sa place (départ à la retraite) à son successeur (F. Langlois) dès mardi 29 avril. Heureusement tous les membres de la direction générale (et du cabinet sortant) n’ont pas eu la même attitude. Ce n’est pas parce qu’il pensait que le maire serait quelqu’un d’autre qu’il devait gêner la mise en place de la nouvelle équipe. Les fonctionnaires doivent toujours avoir à l’esprit la continuité du service public.
Chaque année, avant le 30 juin, le Conseil municipal doit voter le Compte Administratif (CA) qui retrace dans le détail la réalisation du budget voté pour l’année précédente. Le CA 2013 sera donc présenté au vote des élu-es prochainement (a priori fin juin). Les premières indications montrent que l’ancienne équipe municipale a laissé dériver les dépenses, ce qui aboutit à un résultat très inférieur à ce qui était attendu. Alors qu’en 2011 et 2012 les résultats disponibles étaient respectivement de 3,32 M€ et 2,92 M€, celui de 2013 ne s’élèverait qu’à 0,5 M€ (soit 6 fois moins).
Voila une majorité qui fait ce qu’elle a dit durant toute la campagne. C’est exactement l’inverse de la précédente qui avait promis de ne pas augmenter les impôts et qui l’a fait ; qui n’avait pas dit qu’elle augmenterait les indemnités des élus de 25 % et qui l’avait fait.
Le conseil de Métro va se réunir le 25 avril 2014 pour désigner son président ou sa présidente (moins probable). C’est la première fois que le résultat n’est pas prévisible. Auparavant, le PS était majoritaire à lui seul. La majorité se construisait autour de lui. Le PS en abusait jusqu’à interdire la présence d’un seul conseiller communautaire écologiste en 2008, tout en participant d’un grand arrangement d’agglomération transformant La Métro en guichet. Actuellement avec l’augmentation du nombre de petites communes, les groupes politiques sont beaucoup plus éclatés. Le PS a désigné son candidat à la présidence, ce sera le maire de Pont de Claix, Christophe Ferrari, après un scrutin assez serré avec le maire de St Martin le Vinoux. Après de multiples hésitations le PS semblerait favorable à une majorité de gauche et écologiste, mais sur quel projet ? Les grandes manœuvres sont en cours, il serait bon que tout soit mis sur la table publiquement.
Les élections municipales à Grenoble devraient faire l’objet d’études approfondies car elles sont atypiques. Jamais des sondages ne se sont tant trompés (par qui étaient-ils payés ?) et les évolutions politiques entre les deux tours sont très intéressantes.
Go citoyenneté commence à réfléchir sur l’échec cuisant qu’il a subi lors de l’élection municipale. Le seul élu, Paul Bron a été interviewé par les journalistes du site « Place’Grenet ». Il reconnait avoir perdu le contact avec certains réseaux dans la ville, ce qui, pour un mouvement politique qui se revendique local, est évidemment problématique. « Nous avons perdu. Pour passer à autre chose, il faut comprendre avant de reconstruire. ». C’est le début de la sagesse.
Le premier conseil municipal, après l’installation du maire et des adjoints va voter les délégations que le conseil va donner au maire et l’ensemble des représentations du conseil dans les satellites de la ville et dans tous les autres organismes. Il décidera des niveaux des indemnités du maire, des adjoints, des conseillers délégués et des simples conseillers municipaux.

