
Publiés par la revue juridique Civitas Europa, les travaux menés par Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, et la doctorante Laural Miller, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et de l’université Grenoble-Alpes, concluent à une « escalade de la violence » du côté des forces de l’ordre.
« Des débats animés ont lieu depuis presque vingt ans maintenant sur la nécessaire évolution de la police des foules, du « maintien de l’ordre », lors de protestations par définition susceptibles d’entraîner des comportements illégaux et perturbateurs. En Europe, aussi bien qu’aux États-Unis ou au Canada, des recommandations ont émergé pour se départir d’un mode d’action réactif et confrontationnel visant la dispersion, l’intimidation ou la retenue en masse (dans la rue ou dans des lieux fermés de détention) des manifestants, et évoluer vers un modèle davantage inspiré par la notion de désescalade du conflit.
La gestion de l’ordre public tendrait à s’éloigner d’un modèle du maintien de l’ordre centré sur l’usage de la force vers un modèle visant à un meilleur équilibre entre les droits de perturber et la garantie de l’ordre. Mais il ne semble pas que ce soit le cas en France, où l’approche choisie a même été qualifiée de « politique du désordre » en raison de ses conséquences, ou de « police contre la rue ».
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