Le lundi 16 décembre le conseil municipal votera le budget 2014 et les taux des impôts. Suite au débat d’orientation budgétaire on est sûr que la majorité votera un budget dans la triste continuité de ceux des années précédentes. Les Grenoblois verront leurs impôts communaux augmenter de 1,5 %. Le changement le plus notable est l’augmentation des dépenses de personnels pour le changement des rythmes scolaires. Cette absence d’innovation dans la politique municipale montre bien que si les Grenoblois élisent l’équipe Safar, rien ne changera. Heureusement les élus écologie et solidarité démonteront qu’il y a une alternative à cet immobilisme.
Archives du 6 décembre 2013
Bien comprendre le budget municipal
Que faut-il savoir sur le budget de Grenoble pour comprendre les stratégies qui sont derrières et quelles alternatives proposer ?
1- Il faut distinguer deux parties ou sections dans un budget : le fonctionnement (pour les dépenses courantes) et l’investissement (tout ce qui modifie le patrimoine de la ville). La section de fonctionnement doit avoir un solde positif (d’au moins le montant des amortissements des biens de la ville). Ce solde positif appelé autofinancement brut est viré en recettes d’investissement. La ville n’a pas le droit d’emprunter pour financer du fonctionnement, c’est la grande différence avec l’Etat qui lui peut le faire. C’est pourquoi les collectivités locales sont peu endettées par rapport à l’Etat.
2- Les recettes de fonctionnement. Avant de fixer les dépenses, il faut savoir qu’elles vont être les recettes possibles en fonctionnement. A Grenoble la Métro verse à la ville 52 M€ de dotation chaque année (c’est stable) et l’Etat 44 M€ (c’est en diminution constante). Les recettes diverses hors impôts qui proviennent de l’activité de la ville et de subventions sont d’environ 50 M€ et il n’est pas possible d’augmenter cette somme de manière significative. La seule variable envisageable c’est le montant des impôts locaux. La ville a le droit de ne voter qu’un taux, elle ne peut pas intervenir sur les bases des impôts qui, elles, sont fixées par une loi. La majorité garde les mêmes taux en 2014 qu’en 2009 d’où une recette fiscale de 138 M€. Total des recettes de fonctionnement : 238 M€
Urgence : vérifiez votre inscription sur les listes électorales !
Attention : les inscriptions sur les listes électorales ne seront plus possible au-delà du 31 décembre 2013. Il est urgent d’inciter à aller s’inscrire à la mairie, les jeunes de plus de 18 ans qui ne seraient pas nés à Grenoble ou les personnes qui ont déménagés depuis les dernières élections (même à l’intérieur de Grenoble). Attention, la ville peut radier de la liste électorale des électeurs dont la carte électorale est revenue car n’habitant plus à l’adresse indiquée.
Pour tous renseignements et inscription : http://www.grenoble.fr/285-liste-electorale-et-carte-d-electeur.htm
Si vous avez un doute sur votre inscription, où si vous ne savez pas votre bureau de vote, vous pouvez vérifier en allant sur le site internet de la ville : http://www.grenoble.fr/922-verification-d-une-inscription-sur-les-listes-electorales.htm
Politique politicienne : flottements à droite, pédalage au PS
La liste Dumolard s’est auto-détruite. Comme on pouvait s’y attendre l’aventure solitaire est terminée. Il ne rejoindra pas la liste UMP, mais engage une discussion avec D. Bonzy qui laisse croire à une liste « indépendante » alors que cet ancien bras droit du maire corrompu a toujours été de droite. Le renfort de Dumolard qui dit « respecter le Front National » constituerait un attelage toujours plus à droite.
PS : l’allégeance renouvelée aux nanotechnologies
Lors de l’inauguration de la plate-forme nano-sécurité à Grenoble – un outil pour accompagner l’utilisation des nanomatériaux au service de la recherche et de l’industrie, les officiels ont fait leurs discours toujours assez convenus.
J. Safar qui représentait le maire (il est partout, à croire qu’il est en campagne !) mais qui est aussi conseiller régional, s’est félicité de cette réalisation. Par contre il n’a pas manqué de dire sa honte du mauvais accueil que certain-e-s (sans les nommer) avaient réservé à Jean Therme en commission « enseignement supérieur recherche » à la Région. Il a ainsi assuré au directeur de la technologie du CEA qu’il se soumettrait à ses demandes et a fait allégeance au puissant lobby des nanotechnologies.
Geneviève. Fioraso s’est comportée comme la ministre de la technologie oubliant qu’elle n’était que ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dès qu’on prononce le mot nano elle accourt pour se prosterner devant la nouvelle divinité qui va sauver le monde.
Pour une politique intelligente du stationnement à Grenoble
Quand on voit la faillite des politiques actuelles pour limiter l’usage de la voiture dans l’agglomération, il faut inventer des solutions efficaces, faciles à mettre en œuvre et acceptables par le plus grand nombre. Voilà encore un exemple où les grands discours et les postures ne permettent guère d’avancer concrètement. Le Plan de Protection de l’Atmosphère tel que proposé ressemble plus à un cautère sur une jambe de bois qu’à une stratégie efficace.
Quel est l’objectif à atteindre : c’est la diminution de la circulation automobile en nombre et en kilomètres parcourus. Une voiture qui ne roule pas ne participe pas à la pollution. Ainsi si on peut arrêter les voitures en amont de l’agglomération (dans des parkings relais) cela diminuera la pollution dans la cuvette. De même en aidant les résidents à ne pas prendre leur voiture régulièrement, on sera aussi gagnant.
Arthaud ne doit pas mourir
Le tribunal de commerce de Paris vient de mettre en liquidation judiciaire les 53 librairies du réseau Chapitre, dont Arthaud. Il y a poursuite de l’activité jusqu’au 7 janvier 2014. Ce délai très court va rendre très difficile des reprises sérieuses. Les personnels et les collectivités doivent se mobiliser pour trouver la meilleure solution pour sauver la librairie Arthaud qui fait partie du patrimoine grenoblois.