JCDecaux sur les abris bus, veut se venger de la fin du contrat avec la ville en punissant « le Rouge et le Vert » ! Ne cédez pas à la publicité !!!
Archives du 28 novembre 2014
Vengeance, quand tu nous tiens !
Fin du contrat Decaux pour l’affichage publicitaire à Grenoble : bravo !
Comme c’est bizarre… des élus qui appliquent leur programme ! Le contrat avec Decaux pour l’affichage publicitaire en ville ne sera pas reconduit. La réaction des publicitaires est immédiate et l’UMP comme le PS grenoblois s’empressent de venir à leur secours. Contrairement aux apparences, cette décision a une grande importance politique. Comme pour la gestion des services publics que certains aiment déléguer au privé, laisser la publicité commerciale envahir l’espace public est un abandon de souveraineté sur notre espace public.
N’oublions pas que les marchés passés avec JC Decaux par A. Carignon et poursuivis par M. Destot étaient entachés d’illégalités, illégalités relevées par des jugements suite à des recours de R. Avrillier, démontrant le favoritisme qui avait prévalu.
Insincérités budgétaires en 2014
Avant que le conseil municipal du 15 décembre ne discute de l’état des finances de la ville, nous poursuivons l’analyse des insincérités importantes que l’on découvre dans le budget prévisionnel 2014 voté par l’ancienne majorité.
Nous avons déjà souligné l’énorme écart (7,3 M€) en ce qui concerne les frais de personnels entre prévision et réalisation (malgré les coups de frein de la nouvelle majorité).
Une autre prévision qui s’est avérée fausse est l’estimation des rentrées fiscales en 2014. Celle-ci a été surestimée de 1,66 M€ ce qui a obligé la nouvelle majorité à diminuer les recettes fonctionnement de cette somme lors du budget supplémentaire de juillet 2014 et à augmenter le recours à l’emprunt.
Malgré cela, on va voir que la nouvelle majorité a déjà amélioré de 4 M€ la situation financière laissée par l’ancienne équipe. Mais il faudra faire encore beaucoup plus d’économies en 2015 du fait des décisions gouvernementales de diminutions de recettes provenant de l’Etat.
L’avenir des transports en commun dans l’agglomération : danger !
Le SMTC est un syndicat mixte qui avait la compétence pour l’organisation et l’exploitation des transports en commun de l’agglomération grenobloise. Il était composé dans une parité parfaite entre les représentants de la Métro et du Conseil Général de l’Isère (CGI). Cette parité impliquait que les deux administrations financent à égalité le SMTC, ce qui s’est toujours fait, avec plus ou moins de réticences du CGI.
Une loi de 2006 imposait que pour les agglomérations de plus de 400 000 habitants, « lorsqu’un établissement public de coopération intercommunale à ressources propres a transféré sa compétence en matière d’organisation des transports urbains à un syndicat mixte, sa représentation au titre de cette compétence est au moins égale à la majorité des sièges composant le comité syndical. » Or la moitié des sièges pour la Métro au SMTC, ne correspondait pas à cette exigence, puisqu’il fallait que la représentation de la Métro soit strictement supérieure à la moitié des sièges.
Comme la loi impose que la métropole ait la compétence transport au 1er janvier 2015, elle ne peut la transférer au SMTC que si sa représentation est supérieure à celle du Conseil Général. Le 13 novembre 2014, le SMTC vient de changer ses statuts pour appliquer cette exigence. La Métro a dorénavant 9 sièges et le CGI 8 au conseil syndical du SMTC.
Politique politicienne
– La FRAPNA régionale dénonce le chantage aux subventions imposé par des collectivités qui ne supportent pas que les associations puissent critiquer certaines de leurs décisions : « la FRAPNA Isère… se voit désormais couper les vivres par le Conseil Général de l’Isère, qui n’accepte pas que l’on puisse contester la légalité d’un projet touristique qui va détruire des dizaines d’hectares des précieuses zones humides des Chambaran. Le projet de Center Parcs devait-il absolument se faire sur une des dernières grandes zones humides non drainées du département de l’Isère qui alimente en eau presque un quart du département de la Drôme ? Nous ne le pensons pas et tant pis si nous sommes punis pour cela ! A qui le tour ? » Pour la FRAPNA, « le partenariat n’implique pas la soumission et encore moins la prostitution des associations ! »
Coup de «tonHères» à Saint Martin d’Hères : annulation du PLU !

Photo © DL
Un coup de tonnerre dans un ciel serein. Le 13 novembre 2014 la Cour Administrative d’Appel de Lyon annule le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Saint Martin d’Hères (adopté le 19 juin 2008) à la demande de l’enseigne Casino qui a une grande surface dans la zone commerciale. L’annulation est prononcée car la commune n’a pas mené régulièrement la concertation obligatoire suivant l’article L 300-2 du code de l’urbanisme.
La Cour est particulièrement sévère avec la commune :
« que l’établissement d’une liste de “ grands enjeux “, dont certains, formulés dans des termes inintelligibles, ne pouvaient d’ailleurs donner lieu à la moindre concertation des habitants de la commune, et dont d’autres se bornaient à évoquer des pistes de réflexion sur les différents secteurs ou équipements de la ville, ne saurait tenir lieu d’objectifs sur lesquels le conseil municipal doit, pour qu’une réelle concertation soit engagée avec les habitants, délibérer au moins dans leurs grandes lignes ; que, par suite, les sociétés requérantes sont fondées à soutenir que le plan local d’urbanisme de la commune de Saint Martin d’Hères a été adopté en méconnaissance des dispositions précitées de l’article L. 300-2 du code de l’urbanisme ».
Quelles vont être les conséquences de cet arrêt ? Le PLU étant annulé, c’est le POS qui redevient le règlement d’urbanisme applicable. Est-ce que les permis de construire déposés pour construire un gigantesque centre commercial vont être annulés ? Espérons que ce coup d’arrêt va enterrer définitivement ce projet de zone commerciale insensée. A suivre.
Le progrès technique pour quoi faire ?
Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, qui a beaucoup travaillé sur l’impact des nouvelles technologies et notamment sur les dangers de la convergence des nano et des biotechnologies, a écrit le 12 novembre un article dans le Monde qui résume bien les questions qui se posent. Il attire l’attention sur les implications sur le vivant, mais ne faudrait-il pas réfléchir aussi sur les impacts sur le « pensant » ? Nous faisons notre sa conclusion : « Les champions de l’innovation à outrance traitent de catastrophistes ceux qui demandent simplement que l’on marque une pause pour penser ce que nous faisons. Que sont-ils eux-mêmes, sinon des semeurs de panique, eux qui foncent dans l’obscurité de l’avenir comme un taureau fou ? »
La vraie raison pour laquelle le mathématicien Alexandre Grothendieck s’est retiré du monde
L’origine du retrait du mathématicien Grothendieck est rappelée sous ce titre dans un témoignage important de Laurent Zimmermann, Maître de Conférence à l’Université Paris-Diderot, paru dans Le Monde en novembre 2014.
«Dans son autobiographie non éditée Grothendieck écrit : « C’est à cette époque d’activité intense, pour une cause qui par la suite s’est avérée perdue d’avance, que se place l’épisode que je pourrais aujourd’hui appeler celui de mes adieux ».