Archives pour le mot-clef ‘Eau’

M. Destot, fait des illégalités mais n’aime pas les recours…

Publié le 22 juillet 2011

Suite à une rencontre entre M. Destot et Cécile Duflot la secrétaire nationale d’EELV, le 1er juillet, le maire a expliqué aux journalistes (Le Dauphiné Libéré du 2 juillet 2011) qu’il n’avait jamais fermé la porte de la mairie aux écologistes et que pour restaurer la paix entre socialistes et écologistes grenoblois il fallait être deux à le vouloir. Pour appuyer son propos il a fait état des multiples recours devant le tribunal administratif déposés par les écologistes…

Il n’est pas inutile de rappeler:

  • que M. Destot aux municipales de mars 2008 s’était arrangé avec une partie de la droite grenobloise pour essayer d’être élu dès le 1er tour, sans les écologistes. Cette manœuvre avec les anciens soutiens du corrompu visait à exclure toute alliance avec les écologistes. Mais de nombreux électeurs ne se sont pas laissé prendre à ce piège grossier et au 2ème tour le maire n’a même pas pu atteindre la majorité des exprimés.
  • que les écologistes ont toujours pratiqué les recours au tribunal administratif quand il n’y avait pas d’autre solution face à des décisions illégales et illégitimes. C’était déjà le cas sous le mandat du corrompu mais également sous les mandats de M. Destot, ce qui n’a pas empêché ce dernier, contrairement à ses déclarations, de refaire alliance avec les écologistes en 2001. Parmi les recours déposés entre 1995 et 2001 contre certaines de ses décisions, il y a notamment ceux relatifs au contrat issu de la corruption qui permettait le maintien de la Lyonnaise des Eaux dans l’eau de Grenoble. Les recours des écologistes ont permis de faire revenir le service public de l’eau en régie municipale, qui fonctionne très bien et ont permis de multiplier par plus de 3 le montant des investissements pour ce service, avec un prix de l’eau parmi les plus faibles des grandes villes. Voilà bien la preuve que ce ne sont pas les recours au tribunal administratif qui ont empêché M. Destot de faire alliance avec les écologistes.

Les écologistes déposent des recours lorsque l’intérêt général est mis à mal et cette vigilance empêche de nombreuses autres irrégularités de se produire. La majorité et le maire ne peuvent invoquer l’effet de surprise, car chaque fois, c’est faute d’avoir été entendus, que contraints et forcés, les écologistes engagent des recours.

Le maire délaisse la ville, il s’absente régulièrement des fins de conseils municipaux, ne participe jamais aux commissions municipales et s’autorise en toute connaissance de cause des illégalités manifestes sur de nombreux dossiers. Le dernier en date est la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, mais d’autres illégalités seront prochainement jugées, notamment celles concernant les tarifs du service public de chauffage urbain.

CORYS, success story ou dégringolade story ?

Publié le 8 avril 2011

Le Dauphiné Libéré du 1er avril (non, ce n’est pas une blague) rapporte qu’à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la société Corys (filale d’Areva et d’Edf), M. Destot a déclaré que « c’est une belle histoire, une success story ».

En 1989, M. Destot ingénieur au CEA, crée une start up, Corys (Compagnie de réalisations et d’ingénierie des systèmes), pour simuler la conduite de réacteurs nucléaires. On y retrouve Stéphane Siebert, Geneviève Fioraso et d’autres personnes qui feront partie de la garde rapprochée du maire à partir de 1995.

L’histoire se termine lamentablement en 1997. Mise en redressement judiciaire, la société disparaîtra, reprise suite à une cession par la SA Corys Tess qui dépendait à l’époque de Tractebel (Suez- Lyonnaise des Eaux).

Pour préciser la dégringolade de la société, dont était président M. Destot avant d’être élu maire en juin 1995, rappelons que deux experts judiciaires sont mandatés le 30 octobre 1998 par le procureur auprès du T.G.I. pour examiner les comptes de la société des années 1995, 1996 et 1997. La conclusion des experts est la suivante : « compte tenu de tous ces éléments, on constate que la société se trouve dans une impasse financière dans le courant de l’exercice 1995. On peut de ce fait penser que la société CORYS SA se serait trouvée en cessation de paiement courant 1995, si elle avait respecté les règles régissant le financement des entreprises ».

En Octobre 1997, le Rouge et le Vert n° 61, écrivait :

« En vertu du principe des vases communicants, peut-on espérer que l’entrée de la Lyonnaise dans Corys la fasse sortir de l’eau de Grenoble ? » Il faut préciser qu’à cette date, le maire continuait à vouloir gérer l’eau de Grenoble dans un partenariat avec la Lyonnaise des Eaux en voulant conserver les contrats de la corruption. Dans de prochains articles nous raconterons comment M. Destot, qui avait promis le retour en gestion municipale de l’eau, pour se faire élire en 1995, a tout fait pour conserver la Lyonnaise dans la gestion de ce service public d’un bien commun essentiel. C’est contraint et forcé par les écologistes qu’il a été obligé de revenir à la gestion en Régie.

A droite un revenant

Publié le 25 février 2011

Dans un entretien que lui a accordé le Dauphiné Libéré du 17 février 2011, Richard Cazenave n’exclut pas de se représenter aux élections législatives de 2012 et aux municipales de 2014 à Grenoble. Voici un petit résumé de la carrière politique de cet artisan actif du «système Carignon».

Directeur de la Compagnie de Chauffage (CCIAG) de 1983 à 1989 puis président de 1989 à 1995 et administrateur minoritaire en 1995.

Conseiller régional de 1986 à 1998 (Vice Président de 1992 à 1998). Député de 1988 à 2007 dans la circonscription taillée sur mesure par Pasqua pour la droite. Conseiller municipal de Grenoble de 1989 à 1995 avec Carignon et dans l’opposition de 1995 à 2001.

Exclu de l’UMP le 15 mai 2007 lorsqu’il se présente contre Carignon aux législatives de 2007, le 9 juillet 2010 le comité départemental de l’UMP s’est prononcé positivement pour sa réintégration (qui n’est pas encore officielle).

En 1995, lorsque la municipalité de gauche et écologiste chasse la droite corrompue de la mairie, c’est un écologiste, Vincent Fristot, qui devient Président de la CCIAG et découvre de nombreuses malversations (documents antidatés, dépenses qui n’obéissent pas à l’objet de la société…). Il dépose plainte, et R. Cazenave et d’autres responsables de la CCIAG sont mis en cause pour abus de biens sociaux et autres délits, ils seront condamnés par la justice.

En 1999, le maire agit pour limiter les pouvoirs du président écologiste de la CCIAG et faire stopper les poursuites contre R. Cazenave. Alors que la CCIAG s’était constituée partie civile et demandait le remboursement des sommes détournées par son ancien directeur général et son ancien président, M. Destot a fait retirer la demande de partie civile de la SEM, lors du procès en appel à Aix-en-Provence.

Mais pourquoi Michel Destot veut-il arrêter ou atténuer les poursuites contre R. Cazenave ? Voici ce qu’il disait à l’époque (Le Point du 8 février 1997) :

« Nous nous sommes battus en temps utile contre les agissements d’Alain Carignon et de son équipe. Désormais, j’ai envie de parler de l’avenir. La succession des scandales a terni l’image de la ville. Et je m’emploie surtout à la redorer pour attirer des investisseurs. »

La vérité historique nous oblige à dire que Michel Destot ne s’est pas beaucoup battu contre le système Carignon. Si quelques rares socialistes ont agi au coté des écologistes le maire, lui, n’a jamais voulu remettre en cause les liens entre la ville et les grands groupes (Générale et Lyonnaise) qui avaient pénétrés les services publics grenoblois à travers les différentes SEM. Il a beaucoup défendu la présence de la Lyonnaise dans l’eau et à GEG et de la Générale (devenue Véolia) dans la Compagnie de Chauffage et il est le premier défenseur des tarifs excessifs de la CCIAG.

R. Cazenave a aussi été trésorier du RPR de l’Isère et a été mis en cause pour financement irrégulier du parti politique dans l’affaire « cabinet Martin ». Il lui était reproché d’avoir utilisé des fonds détournés de la comptabilité du cabinet Martin, créé à Lyon et spécialisé dans l’ingénierie thermique, afin de financer illégalement le RPR. Il a été condamné par la cour d’appel de Lyon en 2005.

Donc R. Cazenave veut revenir aux affaires. Il est tout de même curieux que la droite n’arrive pas à couper définitivement avec les personnes qui ont participé au système de corruption qui a coûté très cher aux Grenoblois. Il faut dire que le maire actuel leur donne un bon coup de main en recyclant dans sa majorité des personnes ayant participé de près à ce système.

Le budget 2006 de la Métro était illégal

Publié le 4 février 2011

Le budget 2006 de la Métro avait organisé un hold-up de 3 millions d’euros dans le budget annexe de l’assainissement pour équilibrer le budget principal en lourd déficit à cause des dépenses engagées pour le stade. R. Avrillier, qui était vice président chargé de l’assainissement, sachant que ce hold-up allait entraîner à terme des augmentations de tarifs aux usagers, s’était fermement opposé à cette décision avec le groupe des élus écologistes. Il a déposé un recours contre ce budget, et le tribunal administratif vient de lui donner raison en annulant le budget principal et le budget annexe de l’assainissement. Il aura fallu plus de 5 ans pour faire reconnaitre cette illégalité. Reste maintenant à régulariser cette situation, mais le vice président aux finances de la Métro a déclaré qu’il n’y avait rien à faire puisque le budget a été exécuté ! Voila une drôle conception du droit : l’illégalité est accomplie donc… il n’y a plus rien à voir ! Il n’est pas du tout sûr que ce soit aussi simple… à suivre.

Financements politiques

Publié le 2 novembre 2010

Les lobbys des marchands d’eau et des marchands de nucléaire financent directement des candidats aux élections américaines de novembre 2010.

Après avoir financé pendant des années, et officiellement en 1993 et 1994, les candidats de droite et de “ gauche ”, en particulier à Grenoble et en Isère, ces grands groupes mondialisent leur corruption officielle : GDF Suez, Suez Environnement (ex Lyonnaise des eaux), Véolia (ex Générale des eaux), Sodexho, Areva et autres. A lire sur Rue 89.

Pour mémoire, voici en francs les dons des entreprises aux candidats qui seront élus aux élections législatives de mars 1993 dans l’Isère (journal officiel du 27 avril 1994) : A . Carignon RPR (409 000 F), G. Biessy PCF (427 417 F), M. Destot PS (118 084 F), D. Migaud PS (75 000 F).

Affaires politico-financières, petits arrangements entre castes

Publié le 8 septembre 2010

Cet été des négociations entre le maire de Paris, J. Chirac, et l’UMP ont abouti à un projet de protocole d’accord sur les affaires des emplois fictifs (embauches par Chirac, alors maire, de « chargés de mission » mis à sa disposition pour sa carrière politique). Sur 699 « chargés de mission » embauchés entre 1983 et 1995, la justice n’a retenu après prescription que 23 de ces emplois irréguliers, ayant coûté 2,2 millions d’euros au budget municipal. Le protocole d’accord qui doit passer prochainement au Conseil municipal de Paris prévoit le remboursement par Chirac et l’UMP de cette somme en contrepartie du retrait par la Ville de Paris de sa constitution de partie civile dans le procès qui va avoir lieu.

Cette décision de B. Delanoë est contestable : l’abandon officiel ou tacite de la constitution de partie civile signifie que le maire et le conseil municipal de Paris considèrent que la Ville de Paris n’a pas été abusée et qu’elle est remboursée. En effet il reste un préjudice moral que la Ville doit faire valoir, sinon l’opération aboutit une fois de plus à démontrer que la justice est à deux vitesses, les politiques s’arrangeant entre eux pour échapper aux sanctions prévues par la loi. Le retrait de la partie civile est une faute politique, comme l’a indiqué Eva Joly.

Mais l’attitude critiquable de B. Delanoë l’est cependant moins que ce nous avons connu à Grenoble et en Isère lors du traitement des conséquences de la gestion municipale et départementale du corrompu.

A Grenoble, M. Destot a cherché à étouffer les affaires politico-financières, contre l’action des seuls éluEs écologistes, notamment sur quatre dossiers municipaux après 1995 :

Lire le reste de cet article »

La valse des préfets sous le règne du corrompu, un peu d’histoire

Publié le 15 avril 2010
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Le préfet Jean-Paul Proust est décédé le 8 avril 2010. Il avait été préfet de l’Isère au moment où A. Carignon privatisait le service de l’eau à ses amis de la Lyonnaise des Eaux.

Il est intéressant de revenir sur cette période (voir pour les détails le livre de R. Avrillier et Ph. Descamps, « Le système Carignon »). Le 13 juillet 1989 A. Carignon fait voter au Conseil municipal la privatisation du service de l’eau et de l’assainissement à la COGESE, filiale à 100 % Lyonnaise des Eaux, il transmet la délibération et le contrat au préfet pour en faire contrôler la légalité. Le 26 octobre 1989, le préfet demande au maire de revenir sur cette décision car il estime que la légalité est mise en cause, notamment il entre dans le calcul du prix de l’eau des éléments qui n’ont rien à voir avec le service public. Le 30 octobre 1989, A. Carignon refait voter le conseil municipal sur le même contrat. Le Préfet Proust est nommé en Guadeloupe, le secrétaire général de la préfecture assure l’intérim et transmet au maire les mêmes critiques et menace de déférer la délibération au tribunal administratif. Il sera nommé ailleurs et le nouveau préfet ne bougera pas. A noter que le Gouvernement est à majorité socialiste, mais le corrompu avait tout de même ses entrées ! Les élus de l’opposition (écologistes et gauche) déposent un recours le 28 décembre 1989 qui sera rejeté par le tribunal administratif, seul R. Avrillier poursuivra en appel et c’est le 1er décembre 1997 que le Conseil d’Etat annulera la délibération de privatisation de 1989.

Mais ce n’était pas la première fois qu’un préfet ne faisait pas long feu à cette époque à Grenoble. Le préfet Pensa a voulu s’opposer en 1985 à la concession d’Aquapole (usine d’assainissement) à une filiale commune de la Générale des Eaux et de la Lyonnaise des Eaux. Avant même de déférer l’affaire au tribunal administratif le préfet change d’affectation et son successeur posera la première pierre d’Aquapole…

Lire ou relire à ce sujet  nos ouvrages (vous pouvez nous les commander) :

Le « rayonnement » de la région grenobloise : sa cuvette et sa nappe, leurs contaminations nucléaires

Publié le 1 novembre 2008

Conférence de presse des écologistes grenoblois, le 30 octobre 2008

Des déchets anciens irradiants entreposés à Grenoble, sur le site du CEA

Les dispositifs de surveillance ne permettent pas actuellement d’évaluer la contamination des eaux souterraines et superficielles.

La nappe phréatique du site de la SICN à Veurey-Voroize est polluée à l’uranium.

Télécharger le texte en PDF (210 Ko)

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) vient de rendre un rapport sur l’état de la surveillance environnementale et le bilan du marquage des nappes phréatiques et des cours d’eau autour des sites nucléaires (15 septembre 2008). (1)

Les écologistes grenoblois rendent publiques des informations importantes que révèlent ce rapport, et annoncent les actions qu’ils ont engagées.

Lire le reste de cet article »

Révélations sur une personnalité qui s’est portée garante de la corruption à Grenoble

Publié le 6 mars 2008

Conférence de presse de Raymond Avrillier (1), conseiller municipal, président du groupe des éluEs écologistes EGC de La Métro, et Vincent Fristot (2), conseiller municipal et communautaire écologiste, le 29 février 2008

Le contrat de corruption-délégation (3) entre M. Carignon et la Lyonnaise des eaux à Grenoble a été cautionné par le « directeur général de la Lyonnaise des eaux », M. Guy de PANAFIEU, les 21 juillet 1989 et 26 octobre 1989.

Lire le reste de cet article »

Archives eau

Publié le 1 juin 2007

Retrouvez les archives sur le dossier de l’Eau de Grenoble