Le collectif Solidarité Roms est intervenu vendredi 24 septembre à la Métro et a remis aux élus un texte les interpellant sur les situations inadmissibles faites aux Roms, qui se termine par les demandes suivantes :
“Nous attendons de l’assemblée qu’elle traite aujourd’hui de ces points :
- État des lieux de la situation des Roms dans l’agglomération.
- Positionnement politique de l’assemblée face à la politique xénophobe de stigmatisation des Roms et au cortège répressif qu’elle met en œuvre.
- Mise en œuvre immédiate des compétences de l’assemblée pour apporter les solutions les plus rapides aux questions d’hébergement des Roms présents dans l’agglomération et plus particulièrement une décision immédiate concernant les familles Roms pour lesquelles des négociations ont déjà été engagées. ”
La présidente de la séance (G. Fioraso remplaçant M. Baïetto) a précisé qu’il y aurait ce sujet inscrit à l’ordre du jour à la prochaine réunion le la Métro le 29 octobre, ce qui ne répond pas à l’urgence de la situation.
Texte distribué par le collectif solidarité Roms aux élus de la Métro le 24 septembre
Le collectif Solidarité Roms a été crée le 16 septembre 2010. Il regroupe des militants de longue date représentants d’associations engagées dans les luttes sociales, en particulier celles concernant les sans papiers et les sans logis, des représentants de partis politiques, de syndicats, des élus, des professionnels de l’action sociale, ainsi que des Roms, des habitants de l’agglomération, des voisins des différents camps, ainsi que le collectif suivant depuis le printemps plus particulièrement les familles Roms qui ont été expulsées cet été à Saint Martin d’Hères.
Nous avons demandé cette prise de parole devant le Conseil de cette assemblée pour :
1) Exposer la situation d’ostracisme, de stigmatisation, d’exclusion sociale et même humanitaire dans laquelle vivent aujourd’hui, les Roms présents dans notre agglomération. Cette situation d’abandon, de désespoir, de peur est dégradante, inhumaine, pour eux, elle est une honte pour nous, elle doit l’être pour l’assemblée de cette métropole. C’est pourquoi nous vous demandons de ne pas ajouter à la honte du Discours de Grenoble, qui inaugura cette nouvelle saison de chasse aux Roms, la honte de ce vous n’aurez pas fait.
2) Demander donc solennellement à cette assemblée, de prendre une position forte, précise et sans détours pour condamner la politique mise en œuvre depuis cet été à leur encontre. Pour affirmer que le droit des Roms ne peut être uniquement celui du droit au retour volontaire. Une législation française et européenne existe.
3) Exiger que la Métro utilise les compétences qui sont les siennes pour mettre en œuvre immédiatement des solutions d’hébergement dans le cadre d’une procédure d’urgence humanitaire en balayant les rhétoriques dilatoires de l’appel d’air et du partage des compétences.
4) Exiger que la Métro donne une réponse aujourd’hui à la démarche en cours depuis le printemps avec les services de Monsieur Jean-Philippe Motte, concernant le logement des familles Roms qui étaient à Saint Martin d’Hères et qui vivent aujourd’hui dans un campement de fortune sans eau, ni toilettes, ni électricité à Saint Martin le Vinoux.