Archives pour le mot-clef ‘social’

Polémiques sur les finances de la ville et du CCAS

Publié le 17 septembre 2011

Le Président de l’UMP38 avait donné le La. L’attaque devait porter sur la gestion des responsables socialistes dans les diverses collectivités. On pouvait attendre un dossier travaillé, mais en fait rien de nouveau. A Grenoble, l’opposition de droite (les trois groupes dirigés par 3 UMP !) a embrayé de la même manière. Seule nouveauté très remarquée, les 3 groupes se sont exprimés ensemble pour la première fois depuis des mois.

M. Chamussy indique que l’augmentation probable des taux d’intérêt entrainera des dépenses supplémentaires pour Grenoble et la Métro, il déclare sur son blog : « Les collectivités locales sont actuellement en train de préparer leur budget pour 2012. Ce sera pour tout le monde un exercice difficile en cette période où l’argent public se fait rare. A Grenoble, l’exercice sera particulièrement complexe en raison du niveau extrêmement élevé de la dette. »

Or il n’est pas vrai que la dette de la ville soit extrêmement élevée. Il faut faire attention au vocabulaire employé. La dette est forte, elle atteint pour le seul budget principal 1700 € par habitant alors que la moyenne des grandes villes est de 1100 €/h. Mais sa capacité de désendettement est identique.

Il faudrait rappeler à la droite UMP que l’essentiel de la formation de la dette de la ville s’est faite sous le règne du corrompu (de 1983 à 1995 soit + 146 M€ en 12 ans), comme l’indique le graphique ci-dessous, alors que depuis 1995 la dette n’a augmenté que de 36 M€ et qu’elle est stabilisée.

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HP, une bonne nouvelle

Publié le 17 septembre 2011

Le PDG d’Hewlett-Packard France est venu le 13 septembre à Grenoble pour annoncer l’abandon d’un plan de délocalisation de 50% des postes grenoblois du service après-vente en charge de la zone Europe Moyen-Orient Afrique. Cela solde positivement presque un an d’une lutte mise sur la place publique en décembre dernier…

Dans le cadre de ce plan, la direction avait demandé au directeur du service de procéder à une délocalisation de la majorité des salariés d’Europe de l’Ouest. Ce dernier s’était opposé à cette décision, en désaccord avec cette restructuration. Elle ne répondait à aucune rationalité économique et niait les excellents résultats de ces équipes pour un dogme aberrant. Il a donc été licencié rapidement. Cette procédure expéditive a déclenché une réaction collective des cadres, plutôt étonnante : une grève de soutien très suivie en décembre 2010, à l’appel des 5 syndicats. Et un combat qui a donc porté ses fruits mardi.

Tous droits réservés

Ce manager, qui a fait prévaloir les intérêts collectifs de l’entreprise et de ses salariés s’appelle Eric Piolle. Nouvellement engagé en politique, il est élu régional Europe-Ecologie les Verts depuis mars 2010 et même Co-Président du groupe des 37 élus écologistes à la Région. En mettant en accord ses actes et ses idées, Eric Piolle a perdu son emploi mais démontré sa capacité à assumer personnellement un choix difficile. C’est assez rare, dans les échelons supérieurs de direction des entreprises comme dans le milieu politique, pour être salué.

Et c’est manifestement efficace !!!

Attention ça va décoiffer !

Publié le 17 septembre 2011

Voici un communiqué de l’association des maires des grandes villes de France (AMGVF), qui annonce une vraie révolution !

« Contre l’explosion de la pauvreté et la montée des inégalités, les maires des grandes villes défendent un nouveau modèle de société

La 11ème Conférence des Villes, organisée par l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), présidée par Michel Destot, député-maire de Grenoble, se déroulera à l’Hôtel de Ville de Paris le mercredi 28 septembre 2011, sur le thème « Urgence économique et sociale : oser de nouvelles réponses ».

Dans un contexte de fortes tensions financières, économiques, sociales, et à quelques mois d’échéances électorales majeures, les maires des grandes villes défendront un nouveau modèle de société capable de corriger les inégalités qui n’ont fait que se renforcer ces dernières années.

Ils débattront avec des intervenants de très haut niveau – grands patrons et personnalités de la société civile – autour de nombreuses séquences d’actualité : innovation, croissance, économie sociale et solidaire, lutte contre les nouvelles pauvretés et la ghettoïsation, intégration… Les élus feront valoir que l’économie ne doit pas être une fin en soi mais qu’elle doit être au service de l’humain. Ils présenteront des mesures concrètes, notamment, pour lutter contre la pauvreté, nouveau fléau du XXIe siècle comme en témoigne le dernier rapport de l’INSEE sur les niveaux de vie en France.

Ces mesures seront présentées à l’issue de la Conférence, dans un manifeste intitulé « Maires, de l’audace, encore de l’audace ! » qui donnera la priorité à la cohésion sociale… »

Il sera intéressant de voir dans les mois qui viennent quels vont être les changements fondamentaux proposés par le maire dans le budget municipal 2012. Rappelons en effet que tous les amendements budgétaires proposés depuis 3 ans par les élus écologistes pour renforcer les politiques sociales à Grenoble ont été refusés par la majorité municipale. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas de politique.

A moins que cette conférence ne soit qu’un avatar de plus d’une campagne électorale, le Président de l’AMGVF étant un spécialiste des promesses électorales non tenues.

Le logement social n’aurait plus la priorité dans la majorité municipale !

Publié le 9 septembre 2011

Contrairement aux idées reçues, de nombreux grenoblois sont favorables au logement social de qualité. Rappelons que plus des deux tiers des ménages peuvent prétendre accéder au logement social, qui est un outil de la solidarité ainsi qu’un moyen de lutte contre la spéculation foncière et immobilière, laquelle devient insupportable à Grenoble.

Un riverain d’une opération de la rue Vaujany nous a exprimé sa tristesse d’observer que cette opération de 15 logements sociaux construits par ACTIS est encore contestée et pourrait ne pas voir le jour. Que les riverains contestent, c’est souvent le cas et c’est leur droit le plus strict, mais que l’adjoint à l’urbanisme les soutiennent est beaucoup plus grave. Après l’opération Painlevé qui a été abandonnée, avec une promesse de l’adjoint à l’urbanisme de proposer rapidement un autre tènement, voilà une seconde opération qui pourrait ne pas aboutir.

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Fermeture des Gentianes à la Villeneuve

Publié le 2 septembre 2011

Malheureusement le Maire et le CCAS n’ont pas voulu entendre raison sur le maintien du foyer logement pour personnes âgées « les Gentianes » à la Villeneuve, malgré les nombreuses protestations de ces derniers mois. L’Association des Résidents et Familles des foyers logements de Grenoble communique :

« Les élus sont partis du constat que « personne ne veut plus venir dans ces foyers logements » (Cf Dauphiné Libéré du 1 juillet 2011). Ce constat de départ, sur lequel se base le CCAS pour fermer le foyer logement des Gentianes, est totalement faux. D’après les statistiques, fournies par le CCAS lui-même, le taux d’occupation des F1 bis était en 2010 de 91.78 % en moyenne sur les 6 établissements. On peut faire mieux mais c’est déjà pas mal, et le « turn over » est obligatoire. Le 100 % signifierait qu’il y a beaucoup d’attente pour les personnes âgées et les familles.

Diminuer le nombre de places sur la ville en passant, avec la fermeture des Gentianes, de 350 à 300 places correspond évidemment à un recul social important, Le vieillissement de la population demanderait plutôt l’augmentation du nombre de places. On annonce des ouvertures de nouvelles structures en 2016, mais que fait-on en attendant ? Construire 2 nouveaux établissements en 4 ans est-ce possible ?

La raison de la fermeture n’est pas dans le manque d’attraction du concept des foyers logements, mais elle est purement financière.

Combien va-t-on économiser, quand on sait que les foyers logements représentent 10 % du budget du CCAS ??? Les économies doivent-elles se faire sur le dos des personnes âgées ??

Quel est le coût social de l’opération ?

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La crise a frappé les plus modestes, estime l’Insee

Publié le 2 septembre 2011

L’Institut national de la statistique a rendu publique mardi son étude sur le niveau de vie des Français en 2009, elle démontre que la pauvreté ne cesse d’augmenter, voir le texte complet sur le site. Voici le résumé de présentation de cette étude :

« En 2009, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 080 euros annuels, soit une augmentation en euros constants de 0,4 % par rapport à 2008. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 410 euros tandis que pour les 10 % les plus aisées, ce niveau est d’au moins 35 840 euros, soit 3,4 fois plus.

Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 954 euros mensuels en 2009. 13,5 % des personnes vivent en dessous de ce seuil, soit 8,2 millions de personnes. Le taux de pauvreté s’accroît de 0,5 point entre 2008 et 2009.

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La suppression des hébergements d’urgence s’amplifie

Publié le 26 août 2011

Le Préfet applique avec zèle la politique gouvernementale de chasse des demandeurs d’asile. Un rassemblement a eu lieu le 1er août à Grenoble pour protester contre la liquidation dans un délai d’un mois de nombreux logements d’urgence (dont quelques appartements gérés par l’ADATE).

Plus récemment a eu lieu le procès pour expulser les Roms des squats. Ceux qui concernaient des bâtiments appartenant au Conseil Général ont été reportés au 4 octobre, celui concernant le squat de la rue Germain (qui appartient à la SAFILAF, promoteur immobilier) est  passé hier, avec délibéré le 13 octobre.

Le maire et le CCAS ferment le foyer « les Gentianes » à la Villeneuve

Publié le 1 juillet 2011

Malheureusement il n’y aura pas de bonne surprise en ce début d’été, la délibération proposant la fermeture du foyer logement pour personnes âgées (FLPA) les Gentianes sera votée le 1er juillet par le Conseil d’Administration du Centre communal d’action sociale – CCAS sous la Présidence du maire.

Mais pourquoi une telle décision ?

  • Le concept de foyer logement serait-il obsolète ? Réponse : non et c’est confirmé par un courrier du maire à tous les Grenoblois. Il y a même des projets de construction de nouveaux foyers pour les années à venir.
  • Est-ce pour des raisons financières ? On a pu le croire, mais après l’examen attentif de la réalité des dépenses du CCAS pour les FLPA, il n’apparaît aucune nouvelle difficulté à ce sujet. Il est normal que les FLPA soient déficitaires. La différence entre recettes et dépenses est comblée par une subvention de la ville et cette dernière est plutôt en diminution par rapport aux années précédentes : entre 2006 et 2008, le CCAS a mobilisé en moyenne 825 k€ de subvention de la ville pour équilibrer ce service, et entre 2009 et 2010 seulement 620 k€ en moyenne. Dans le Budget 2011 il est prévu à peine 700 k€ de subvention ville pour les FPLA. Ce ne sont donc pas les FLPA qui grèvent le budget du CCAS. Evidemment à l’annonce de la fermeture d’un foyer, certains de ses occupants, très inquiets, anticipent et quittent leur logement et des nouveaux demandeurs sont écartés. Du coup ces logements inoccupés engendrent une diminution des recettes. Les FLPA sont passés de 360 occupants en 2007 à 302 en 2010. Malgré cette politique l’équilibre financier n’est pas menacé. Et si par hasard il y avait une moindre demande pour entrer dans les foyers de la Villeneuve, le CCAS pourrait louer les logements actuellement vacants. Il n’y avait aucune urgence pour fermer un des foyers de la Villeneuve.
  • A sa manière, ce projet contribue à la fuite des habitants de la Villeneuve. Sinon quelle autre raison pourrait l’expliquer ? Malheureusement on n’en voit pas et celle-ci est très mauvaise.

Naïvement nous pensions que la défense de ce quartier était une priorité politique, dans les discours peut être mais pas dans les actes !

Un Centre d’Information et d’Orientation ferme…

Publié le 1 juillet 2011

Mardi 27 juin 2011, dernier jour du CIO Grenette (rue de Belgrade). Le moral dans les chaussettes, les employé(e)s, syndiqué(e)s ou non, ont organisé un enterrement de première classe. Installé depuis 1972, ce CIO était beaucoup fréquenté, car il se trouvait à un endroit stratégique, en plein centre Ville de Grenoble.

Nous étions une cinquantaine à nous réunir, puis essayer de chanter (mais le cœur n’y était pas), puis à aller Place Grenette pour distribuer des tracts explicatifs. Outre les personnels, étaient présents des professeurs et des usagers.

Au lieu de rapprocher cet outil des usagers, la logique actuelle est de grouper le maximum de personnels au même endroit pour pouvoir peut-être brader les locaux (qui appartiennent au Ministère de l’éducation nationale).

Les CIO sont une aide irremplaçable pour se faire guider dans l’orientation professionnelle. Dorénavant, les personnes qui auront besoin d’un CIO au centre de Grenoble seront obligées de se rendre au Lycée Guynemer, vers la MC2. Que de perte de temps en perspective…

Le niveau de vie à Grenoble reste très élevé !

Publié le 9 juin 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 31 mai, le maire de Grenoble a déclaré, pour justifier l’action de sa majorité : « Par ailleurs le niveau de vie reste très élevé à Grenoble malgré la crise que l’on a traversé » !

Il faut croire que le maire est décidément peu présent à Grenoble, toujours est-il que cette déclaration frise la publicité mensongère. En effet, l’observatoire fiscal de la Métro indique qu’en 2010, le revenu moyen par habitant à Grenoble, avec 12 200 € était le 22ème sur les 27 communes de l’agglomération. De plus son évolution depuis 2005 a été plus lente que la moyenne des autres communes (Grenoble a la 8ème plus faible évolution sur les 27 communes).

La Charité au Musée

Publié le 9 juin 2011

Il arrive parfois que certaines informations passent quasiment inaperçues. Il en va ainsi de la lutte contre la solitude, décrétée grande cause nationale 2011 par le premier ministre qui invitait les français à « combattre un mal social qui porte atteinte aux valeurs de solidarité et de fraternité de notre pacte républicain ». Il était en effet le mieux placé pour faire cette déclaration, lui qui avec son gouvernement s’ingénie au quotidien à mettre à mal le pacte républicain. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le label « grande cause nationale 2011 » a été attribuée à un collectif d’associations « pas de solitude dans une France fraternelle » fédéré par la société St Vincent de Paul dont le président national n’est autre que B. Dardelet, un membre éminent de l’équipe Carignon du temps de sa corruptive splendeur. Alors pour fêter cela… pardon, pour réfléchir à tout cela, on a prévu une journée de rencontre le 9 juin au Musée de Grenoble en présence de M. Destot sur le thème plein d’allant qui ne craint ni le ridicule ni le pathétique « on se bouge pour créer des relations et développer le lien social ». Autour de la table, des institutionnels (CCAS, Caisse d’Allocations familiales, Conseil général de l’Isère) et des associations de bénévoles. On cherche encore les professionnels de l’action sociale, ceux qui, auprès des personnes en difficultés, tentent chaque jour d’atténuer les effets du libéralisme ravageur. Mais au fond on peut comprendre que ces professionnels ne soient pas indispensables dans un tel contexte puisque si l’on se gargarise du mot solidarité, la réalité est tout autre. De la même manière que des ministres de la République culpabilisent les chômeurs en parlant d’assistanat, ici en lieu et place de solidarité républicaine, il est question d’actions caritatives, sous le patronage de St Vincent de Paul. Nous ne sommes plus très loin des dames patronnesses. La caution apportée à ce genre de manifestation par le premier magistrat de la ville, confirme la confusion des genres à laquelle on assiste depuis quelques temps. Ou comment un garant de l’intérêt général, le « socialiste » M. Destot ne sachant plus à quel saint se vouer, se tourne finalement vers B. Dardelet et St Vincent de Paul.

Avenir des foyers logement des personnes âgées

Publié le 28 mai 2011

Le vice-président du Comité communal d’action sociale – CCAS, O. Noblecourt adjoint au maire, veut fermer un des foyers logement de la Villeneuve et diminuer des services comme la restauration dans d’autres foyers, car ce type d’établissement serait en crise. De fortes protestations se font jour et des manifestations ont lieu lors des conseils municipaux. Le maire devrait rendre un arbitrage en juillet sur le choix du  foyer à fermer à la Villeneuve. Dans une lettre aux habitants il contredit son adjoint en affirmant qu’il faut « renforcer le modèle des logements foyers personnes âgées… et par une organisation plus efficace des services actuellement offerts par ces logements foyers au Centre-Ville et à la Villeneuve ». Une organisation plus efficace est effectivement contradictoire avec la disparition d’un service par la fermeture d’un des foyers logement. Une clarification rapide s’impose.

Fermeture d’un foyer logements des personnes âgées, suite

Publié le 20 mai 2011

La mobilisation contre la fermeture d’un foyer logement à la Villeneuve et des restaurants Montesquieu et Notre Dame se poursuit. L’Association des Résidents et Familles des EHPA de Grenoble a écrit au maire pour lui rappeler son opposition aux propositions du CCAS, en voici des extraits :

« Nous réaffirmons les points suivants :

–     En 2010, les 6 EHPA de Grenoble étaient, en moyenne, pleins à 91 % (voir étude d’Atis Phalène), ce qui est un taux de remplissage tout à fait normal et dans la moyenne nationale. Le 100 % ne peut être atteint. Bien sûr, on peut faire baisser artificiellement ce taux en bloquant les entrées.

En conséquence, il n’y a pas surcapacité. Avec une fermeture, il y aurait pénurie de places.

–     Une fermeture à la Villeneuve (où l’on trouve les logements les plus modernes) serait une catastrophe sur le plan humain pour 45 personnes aux Gentianes et 65 personnes au Lac. Ces personnes âgées sont fragiles. Elles ne supporteraient pas bien un nouveau déracinement. On ne voit pas où elles pourraient être relogées à l’équivalent.

–     Les fermetures des restaurants de Montesquieu et Notre-Dame auraient également des conséquences catastrophiques pour les personnes âgées vivant dans ces foyers-logements (isolement accru, moins de convivialité, alimentation déséquilibrée…)

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Foyers logement pour personnes âgées, suite…

Publié le 15 avril 2011

Le Conseil d’Administration du Centre communal d’action sociale CCAS vient d’adopter les évolutions pour les foyers logements pour personnes âgées. Seul le représentant du groupe Ecologie et Solidarité a voté contre après avoir proposé des amendements qui ont été refusés.

Il a été décidé de réunir les foyers du Lac et des Gentianes en un seul établissement, malgré les protestations des résidents et de leurs familles. Le foyer à fermer sera choisi en juillet par le maire qui laisse faire. Fermeture confirmée du restaurant à Notre Dame et aux Alpins ou Montesquieu.

Les réunions avec les résidents, dites de concertation, promises lors du dernier Conseil municipal, se borneront à leur faire avaler les couleuvres puisque les décisions ont été prises.

Les résidents et les familles actuellement à La Villeneuve  (une centaine) sont très inquiets.

Le constat de départ du CCAS « baisse de la demande » est une base erronée. Désormais personne n’est admis au Lac ou aux Gentianes (entrées bloquées et risque de déménager dans les 3 mois) : la baisse de la demande est organisée.

Le CCAS recherche des économies à tout prix et le service rendu passe après. Pourtant les réalités budgétaires du budget annexe des foyers logement ne sont pas inquiétantes à court terme, il y a donc le temps pour décider.

A Grenoble, l’habitude est de décider avant et de discuter après ! Encore une fois, la majorité démontre son incapacité à élaborer des politiques construites avec les habitants.

La politique sociale de la majorité municipale n’est pas à la hauteur de la situation, elle devrait être discutée de manière ouverte et ne pas être enfermée dans le bunker du CCAS. Si il y avait un vrai maire dans la ville centre, il prendrait une initiative forte pour que l’ensemble des politiques sociales dans l’agglomération soient réexaminées avec tous les partenaires publics, associatifs et les usagers.

Le droit de manifester bafoué par la Préfecture

Publié le 1 avril 2011

Le mercredi 30 mars de nombreuses organisations se proposaient de passer la nuit en face de la Préfecture pour tirer la sonnette d’alarme sur le nombre très important de personnes qui allaient se retrouver à la rue après la période hivernale. En effet, le Préfet ferme brutalement les hébergements hivernaux qui abritaient environ 550 personnes. Cette manifestation de « la nuit solidaire », pacifique et non violente a été réprimée de manière totalement disproportionnée. Alors que les tentes n’étaient pas montées, les toiles à peine étalées sur le sol, les gendarmes mobiles ont sans un mot chargé à coups de matraques les personnes présentes avec une rare violence, et arrêté un militant.

L’ADES s’élève vivement contre ces procédés inadmissibles. Voilà la seule réponse donnée par l’Etat à la demande des citoyens et des familles en difficultés. Le Préfet policier, au lieu de concentrer ses efforts pour améliorer la sécurité et protéger les citoyens, utilise les fonctionnaires de police pour réprimer des manifestations légitimes et non violentes.

Dernière nouvelle, le dispositif d’hébergement hivernal est prolongé jusqu’à fin avril, mais cela ne règle pas le problème de fond.

Vite !! Un « Grenelle de l’action sociale » à Grenoble et dans l’agglomération !

Publié le 11 mars 2011

A l’instar du Conseil Général, le Centre communal d’action sociale – CCAS de Grenoble mène à vive allure une politique d’économie à outrance : fermeture de foyers logements, fermeture de certaines restaurations… Tout cela se fait dans le secret sans que le conseil municipal n’en discute, sans que les premiers intéressés, usagers et personnels en soient informés. Et maintenant, après avoir embauché une directrice adjointe dont l’utilité est discutable, on s’attaque aux primes de certains personnels. Mais quelle est exactement la politique d’action sociale de la majorité municipale ? Les élus écologistes ont tiré le signal d’alarme lors du vote du budget 2011 de la ville, ils n’ont pas été entendus.

L’intersyndicale du CCAS (CGT-CFDT) proteste vivement contre la remise en cause, par le Vice Président du CCAS, du protocole d’accord d’avril 2000, obtenu après une grève importante. Ce dernier veut remettre en cause la prime de service annuelle qui reconnaissait la pénibilité de certains emplois (auxiliaire de puériculture, auxiliaires de soin, personnels du pôle d’hébergement d’urgence). Cette prime représente 444 € par an, elle est versée à 290 personnes. Les syndicats refusent que le déficit du CCAS soit payé par les plus mal payés : « les personnels de catégorie C n’ont pas à payer le déficit de l’institution et n’ont pas à être traités comme une simple variable d’ajustement économique. Cette mesure est d’autant plus injuste que ces agents perçoivent les traitements les plus bas de la fonction publique et que les déroulements de carrière leur sont défavorables. »

Le maire doit prendre, en urgence, l’initiative d’une réunion à l’échelle de l’agglomération associant les collectivités, les usagers, les associations et les personnels afin de définir les priorités et les moyens à mettre en œuvre pour l’action sociale. Il faut arrêter les bricolages désastreux du conseil général et du CCAS.

Analyse des besoins sociaux 2010 de Grenoble

Publié le 11 mars 2011

Il aura fallu de longues années de bataille menée par les élus écologistes durant le mandat 1995-2001 pour que le CCAS remplisse enfin chaque année sa mission d’analyse des besoins sociaux conformément à la réglementation :

« Les centres communaux et intercommunaux d’action sociale procèdent annuellement à une analyse des besoins sociaux de la population qui relève d’eux, et notamment ceux des familles, des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes en difficulté. Cette analyse fait l’objet d’un rapport présenté au conseil d’administration ». (article R123‐1 du Code de l’Action Sociale et des Familles)

Il s’agit d’un document de grande importance puisqu’il donne une photographie de la situation sociale à Grenoble et permet de voir les évolutions les plus significatives. Mais la ville et le CCAS en font très peu de publicité, c’est dommage.

G. Kuntz, élu « Ecologie et Solidarité » et membre du CA du CCAS met ce document à la disposition du public en ligne (MAJ 6/4/11 : le document est disponible sur le site de la Ville).

En voici les principales rubriques :

  • PARTIE I : Cadrage sur l’environnement social : Démographie – Population – Revenus – Précarité – Emploi – Logement – Santé.
  • PARTIE II : Approche par les publics : Ménages demandeurs d’aide sociale facultative – Personnes âgées – Les enfants de moins de 3 ans – Ménages demandeurs d’hébergement.
  • PARTIE III : Approche territoriale : Les fiches par secteurs (6) de la Ville.

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Non à la fermeture d’un foyer logement pour personnes âgées à la Villeneuve !

Publié le 5 mars 2011

Sous prétexte d’économies, ces jours ci le maire devait valider avec les responsables du Centre communal d’action sociale – CCAS le projet de fermeture d’un des deux foyers logements à la Villeneuve (le Lac ou les Gentianes). Cela sans débat au conseil municipal et surtout sans aucune discussion avec les locataires et les personnels de ces établissements pour personnes âgées, dont certaines sont dépendantes. Encore un service public qui risque de disparaître dans un des quartiers qui demanderait au contraire un renforcement de la présence publique.

Toujours pour les mêmes raisons d’économies, les responsables du CCAS ont fait la proposition, sans débat avec les intéressés, de supprimer la restauration au foyer logement Notre Dame au centre ville et de faire se déplacer les usagers au foyer Saint Laurent. De même pour les résidents de Montesquieu puisqu’il est envisagé d’y supprimer également la restauration et de les envoyer déjeuner aux Alpins.

Comme au Conseil général la seule ligne directrice ce sont les économies budgétaires sans aucune considération pour l’importance du service public.

Face aux difficultés budgétaires c’est la panique au CCAS. Pourtant les élus écologistes avaient tiré le signal d’alarme lors de l’adoption du budget 2011 et la trop faible subvention donnée au CCAS.

Faire de la politique c’est faire des choix. Notre choix c’est un CCAS fort dans la tradition de Grenoble, des foyers de logement pour personnes âgées autant que de besoin, des services de restauration proches et accueillants, bref des services publics dont on soit fiers, au service de tous les citoyens.

La majorité gauche/droite qui a plutôt choisi le prestige des stades et autre nanos au service de quelques uns et sans crainte du gaspillage, doit maintenant se refaire… Alors haro sur le social et vivent les petites économies de subventions et les fermetures et autres regroupements comptables !

Un communiqué de l’association de la Maison des Habitants des Baladins

Publié le 5 mars 2011

Suite à une agression d’un des personnels de la Maison des habitants, l’association a envoyé le 25 février le communiqué suivant qui annonçait la fermeture de la Maison pendant 3 jours pour protester contre ces violences.

« LA MAISON DES HABITANTS DES BALADINS A NOUVEAU FERMEE !

C’est en permanence que de jeunes adolescents commettent sur la place des Géants des « incivilités » de toute sorte.

Après une série d’invasions du centre social, d’effractions, de vols, de dégradations, de menaces, d’injures de tout type, un nouveau pas dans la violence a été franchi mardi soir. Sur la place un des jeunes a tenté d’intimider un membre de l’équipe avec une arme de poing factice ou véritable.

Devant une telle escalade de la violence, y compris vis-à-vis des commerces, l’ensemble des professionnels de la Maison des Habitants des Baladins par un mouvement collectif, a décidé la fermeture du centre.

NOUS NE POUVONS ACCEPTER DE TELLES ATTITUDES DE LA PART DES JEUNES SANS REAGIR

Nous sommes toujours convaincus qu’il faut poursuivre le travail éducatif de la Maison des Habitants des Baladins, dans le respect de tous. C’est pour ces raisons que nous nous engageons dans la gestion de cette Maison pour qu’un service de qualité soit donné aux familles habitantes du quartier (service social, centre de loisirs, activités culturelles ou sportives, manifestations conviviales) avec comme seul objectif d’améliorer la qualité de la vie sur le quartier.

CES EXACTIONS INCESSANTES RENDENT IMPOSSIBLE LA REALISATION DE CET OBJECTIF

Le bureau de l’association, composé d’habitants bénévoles du quartier, tient à affirmer sa solidarité totale avec l’ensemble des personnels de la Maison des Habitants des Baladins. Qu’ils soient salariés du Conseil général (Assistantes sociales) de la Ville et du CCAS ou de l’association.

Avec les autres associations du quartier nous avons exprimé dans le texte « SOS VILLENEUVE » qu’ « Il est urgent que les décideurs prennent leurs responsabilités. Ils n’ont pas d’autre choix que d’investir financièrement et humainement dans les secteurs où ils peuvent agir : emploi, formation, éducation, rappel des règles, vie collective, lien social, animation »…

L’apport de moyens humains supplémentaires est une nécessité avant qu’une nouvelle étape dans la violence ne soit franchie avec des conséquences que nous ne voulons pas imaginer. Aujourd’hui des moyens supplémentaires sont alloués face à l’urgence de la situation et nous nous en réjouissons.

LA MAISON DES HABITANTS ROUVRIRA SES PORTES LUNDI (lundi 28 février ndlr)

Et les activités proposées pendant les vacances scolaires se dérouleront normalement.

Le foyer des habitants (51 place des géants) restera fermé durant cette période.

Nous n’accepterons plus aucune incivilité et nous porterons plainte de manière systématique à la moindre incivilité et injure.

PAR AILLEURS

Le bureau de la Maison des Habitants ne comprenait pas les raisons qui poussaient le Conseil Général, à retirer les assistantes sociales qui travaillent sur le quartier et à les regrouper au centre ville. Le maintien et le renforcement de la proximité des services sociaux et éducatifs restent pour l’association une exigence absolue. »

Contre le regroupement des centres médicaux-sociaux par le Conseil général

Publié le 18 février 2011

Dans une lettre ouverte au Président du Conseil général de l’Isère (texte ci-dessous), l’intersyndicale CGT- CFDT demande de suspendre la réorganisation prévue concernant le regroupement des centres médico-sociaux en Isère et dénonce ses conséquences néfastes sur le travail social.

Elle organise un « Pic-nic action«  le jeudi 24 février de 12h à 14h, sur le parvis de l’Hôtel du département.

« Les mouvements de décentralisation ont profondément transformé les politiques d’action sociale. Le Conseil général de l’Isère a fait le choix de la territorialisation de ses services ; les multiples réorganisations passées et à venir de notre collectivité ont donc des conséquences importantes sur les pratiques d’intervention sociale. Le travail social se voit ainsi mis à l’épreuve du management et des impératifs gestionnaires.

Progressivement, on assiste à la remise en cause du travail social en tant que pratique d’accueil et d’accompagnement des personnes vulnérables.

Le Conseil général préfère privilégier une gestion de service sans qualité, déshumanisée, conforme aux idéaux d’une politique libérale rompant avec la politique de proximité et abandonnant les publics les plus fragiles.

Ce modèle qui tend à se généraliser ne permet plus d’appréhender la complexité de la pratique sociale ; il cherche au contraire à la simplifier pour mieux l’instrumentaliser en la réduisant à des dispositifs qui occultent la prévention et l’accompagnement global.

Si nous n’en prenons pas la mesure, nous risquons de voir nos professions s’éloigner de leur vocation première au service des populations fragilisées, à prendre soin des personnes les plus démunies.

Les évènements survenus l’été dernier à Grenoble ont mis en lumière la nécessité de maintenir et même remettre au cœur des quartiers dits « sensibles » des services publics et notamment des équipements sociaux de proximités. Face aux difficultés, un accompagnement social et l’accès facilité aux droits et aux services médico-sociaux restent une priorité.

Le regroupement des centres médico-sociaux du département va donc à l’encontre de toutes les réflexions sur le développement social local. »