
A Lyon, les plaques informent les citoyens. Pas à Grenoble...
Pour en atténuer les effets négatifs, on est rapidement passé du terme « vidéo surveillance » à « vidéo protection », donnant ainsi l’illusion au citoyen qu’une caméra pouvait protéger et prévenir un crime ou un délit, et effacer du même coup l’idée que ce même citoyen était sous surveillance.
En 2010 , Grenoble comptait déjà une trentaine de caméras, le long des voies de tramway, de circulation et sur des espaces publics. Aujourd’hui, officiellement, on devrait en dénombrer 18 de plus, installées dans les secteurs Jardin de Ville, Square La Fleur et au Village Olympique, si l’on s’en tient aux déclarations de la majorité municipale. Pourrait-on en douter ? Probablement, quand on constate combien, dès l’origine, la question de la vidéo surveillance et de l’installation de caméras sur l’espace public a été traitée en petit comité qui n’a fini par informer de ses intentions que sous la pression des habitants. Douter encore quand le bilan de « l’expérimentation » promis par J. Safar l’adjoint en charge des finances et de la sécurité, se fait toujours attendre, sans parler du fameux Collège d’Ethique mal parti dès sa constitution.