Lundi 9 janvier, les défenseurs, les promoteurs d’une clinique réellement mutualiste ont organisé une manifestation de deuil pour tirer le signal d’alarme devant le pompage financier de la trésorerie du GHM au profit du groupe Avec, les deux structures étant dirigées par Bernard Bensaid véritable prédateur, qui achète à tout va et pompe l’argent de l’une, pour payer les lourdes dettes de l’autre, le groupe Avec.
Un conseil d’administration du GHM aurait dû avoir lieu ce jour-là pour autoriser un nouveau prêt de 2,7 M€ du GHM à Avec, portant le total des prêts successifs à 9,2 M€, ce qui représente le coup du rachat du GHM par Bensaid. Les personnels du GHM et leurs soutiens sont très inquiets de voir ce pompage sans fin qui met la clinique mutualiste en grand danger, les prêts n’étant pas remboursés.
Heureusement les plaintes successives commencent à être entendues et prises au sérieux par la justice puisque ce 9 janvier Bernard Bensaid a été mis en garde à vue et entendu pour des soupçons de prise illégale d’intérêts et de détournement de fonds publics. Des perquisitions ont eu lieu. Le conseil d’administration du GHM a été annulé.
Bonne nouvelle pour les monnaies locales, notamment pour le CAIRN, un compromis a été trouvé à Bayonne, pour qu’une ville puisse payer certaines dépenses en monnaie locale. Après une bataille judiciaire de plusieurs mois, la ville de Bayonne et le préfet des Pyrénées-Atlantiques ont trouvé un accord et arrêté les recours.
La ville de Bayonne va pouvoir utiliser indirectement la monnaie locale eusko pour régler certaines de ses dépenses. Pour effectuer ses paiements, la ville devra passer par l’intermédiaire de l’association Euskal Moneta qui gère cette monnaie locale.
L’eusko est une monnaie qui représente environ 750.000 unités en circulation (un eusko égal un euro), avec près de 3.000 adhérents et 700 professionnels dans 185 communes du Pays basque, ce qui en fait la plus importante monnaie locale de France.
L’autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) vient de publier son premier rapport sur les comptes des sociétés concessionnaires des autoroutes pour l’année 2015.
Il ressort de ce rapport que « l’allongement de la durée des principales concessions, suite à l’accord sur le plan de relance autoroutier, conduit mécaniquement à réduire les amortissements et à améliorer le résultat d’exploitation des concessionnaires (+ 7,3 %), qui atteint 4,8 milliards d’euros. Les dividendes versés par les concessionnaires ont fortement augmenté pour atteindre 3,3 milliards d’euros (+127,5%), un montant supérieur au résultat net du secteur qui représente 2,2 milliards d’euros. »
Samedi 24 septembre 12 h, 7 Place Edmond Arnaud, le couscous républicain communautaire organisé par l’ODTI (Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels) dans le cadre de la 8ème édition de sa manifestation Equinox Mètis. C’est un moment symbolique de partage, d’hospitalité et de solidarité dont nous avons bien besoin en ces temps de grande régression politique. La musique sera de la fête avec un quintet de musiciens mandingues. Vendredi 23 septembre à 18 h 00, face à la grande régression idéologique et politique de la campagne présidentielle commençante, l’ODTI organise un débat sur le thème «Nos ancêtres n’étaient pas que des gaulois : migrant-es et diasporas métissées francophones».
Dans un article précédent, nous avions signalé l’importance du vote soumis à la Métropole au conseil du 1er juillet concernant les emprunts toxiques souscrits en 2006-2007 pour financer le Stade des Alpes. L’action des militants du CAC38 (Collectif pour un Audit Citoyen de la dette – Isère) avant et pendant la séance dans le public (photo) a permis qu’un long débat ait lieu au conseil de juillet. Au bout du compte, la proposition de l’exécutif de retirer la plainte de la Métro et d’accepter les conditions de la banque et de l’Etat a été votée à une courte majorité relative, le groupe du Rassemblement votant contre.
Le CAC38 n’est pas resté inactif face à ce choix et a déposé des recours contre les délibérations en cause auprès du Tribunal Administratif dès le 18 août. Mais le jugement au fond n’interviendra que dans plusieurs années au vu de l’engorgement de la justice.
Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique – Isère (CAC38) a organisé avec Patrick Saurin une réunion publique sur le scandale des emprunts bancaires toxiques qui ont touché de nombreuses collectivités. Lors d’une interview de P. Saurin et d’un dossier sur les emprunts toxiques de l’agglomération dans le Dauphiné Libéré le maire de Seyssins a expliqué qu’il avait préféré passer un accord avec Dexia et la SFIL plutôt que de poursuivre la banque en justice. La Métro se prononcera prochainement sur le maintien de son recours ou l’acceptation de recourir au fonds de soutien qui n’apporterait qu’un faible montant de ce que devra payer la Métro pour sortir de ces emprunts en contrepartie de l’abandon du recours de la Métro contre la banque.
Le CAC38 répond au maire de Seyssins en défendant le maintien des recours :
Le 7 avril, l’enquête du Monde sur les paradis fiscaux rapporte comment J. Glénat, éditeur grenoblois de bandes dessinées a utilisé les services du cabinet d’avocat Mossack Fonseca au centre du scandale « Panama papers » (voir plus loin).
Dans un article de janvier 2016, D. Dupré enseignant-chercheur en finance à l’université de Grenoble explique comment 97% des députés ont, en décembre 2015, empêché le vote d’un amendement qui visait à lutter contre l’évasion fiscale. Alors que le gouvernement impose une cure d’austérité sans précédent, 40 à 60 milliards d’euros échappent à l’impôt par an (la commission européenne estime que ce sont 1000 milliards à l’échelle de l’Europe) ; l’absence de 531 députés a permis de repousser un amendement obligeant les multinationales à la transparence. Malheureusement les députés de l’Isère font partie des déserteurs. Plutôt que de défendre les Grenoblois et les Isérois contre l’exil fiscal, ils préfèrent voter l’austérité imposée !
La direction de St Microelectronics annonce 1400 suppressions d’emplois dont 430 en France (et de nombreux à Grenoble) ; immédiatement la valeur de l’action monte de 3,13 % à Paris, merci pour les actionnaires. Rappelons que les aides publiques étaient liées à la création d’emplois. Verra t’on ST rembourser ces aides qui ont jusqu’à présent permis à ST de payer des dividendes à ses actionnaires dont l’Etat !
La division « Digital Product Group (DPG) » qui produit des décodeurs numériques pour la télévision et internet va arrêter la plupart de ses activités et certaines sont implantées à Grenoble sur le Polygone scientifique. Vu l’ampleur des suppressions de postes, 1400 sur les 2000 existants, il faut craindre des licenciements secs.
Lors de la session du Conseil Région Rhône-Alpes du 15 octobre, dernière session du mandat, les élus EELV, PG et Ensemble ont défendu un vœu de soutien aux salariés de ST Microelectronics menacés par un plan social et dénoncer l’absence dramatique de stratégie industrielle pour nos territoires. Alors que ST prépare des licenciements massifs, elle verse des dividendes excessivement élevés à ses actionnaires, y compris en cas de résultats négatifs ! Priorité au capital, le social dans le wagon de queue !
Pierre Mériaux, élu régional a défendu ce vœu en expliquant :
Conseil municipal lundi 23 mars à 18 h : Création des conseils Citoyens Indépendants (voir article), mise en place d’une mission d’information et d’évaluation sur les frais de mission des élus (voir article) et 56 autres délibérations : ordre du jour à décharger ici.
Mercredi 25 mars de 19h à 22h à l’Amphi Weil (campus de Grenoble). Lanceurs d’alerte et cas de censure, Clearstream contre Denis Robert.
L’attitude du gouvernement français en ce qui concerne la taxation des transactions financières est des plus troubles, en agissant afin que les transactions sur titres étrangers en soient exemptées. Si c’était adopté cela ferait perdre des dizaines de milliards d’euros de recettes à la France. C’est un rapport allemand qui le signale.
Le 9 mars 2015 diverses associations françaises (AIDES, ATTAC, Coalition Plus, Oxfam) dénoncent dans un communiqué cette attitude incompréhensible du gouvernement français.
Exempter ces transactions coûterait des milliards d’euros aux budgets des Etats européens engagés dans ce projet, en premier lieu la France. Ce serait autant de financement en moins pour la solidarité internationale, pour l’éradication du sida et l’adaptation au changement climatique des pays les plus pauvres. En réduisant grandement le champ des transactions taxées, cette exemption aboutirait également à priver la TTF d’une grande part de son pouvoir anti-spéculation.