Souvenez-vous, en avril 1986, un ministre de l’environnement déclarait que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière. Ce ministre s’appelait A. Carignon et il était maire de Grenoble pour encore 9 ans. Depuis des études se sont penchées sur la question de savoir s’il y a eu un impact sanitaire mesurable des retombées radioactives du nuage de Tchernobyl. En 2011, l’Institut de veille sanitaire INVS a édité un bilan des évolutions des cancers de la thyroïde en France.
Évolution de l’incidence du cancer de la thyroïde en France métropolitaine – Bilan sur 25 ans, 2011, 55 p.
« Le cancer de la thyroïde était relativement rare il y a 25-30 ans, mais le nombre de diagnostics a beaucoup augmenté depuis. L’incidence est très sensible aux pratiques médicales et diagnostiques, qui ont elles-mêmes beaucoup évolué. Une surveillance renforcée des cancers de la thyroïde est justifiée puisque cette pathologie peut être induite par une exposition aux rayonnements ionisants pendant l’enfance…
L’évolution des pratiques médicales est principalement évoquée pour expliquer ces évolutions. Les évaluations quantitatives de risque sanitaire, associées à la surveillance des évolutions temporelles et des répartitions spatiales du cancer de la thyroïde, ont permis d’exclure un impact important des retombées de Tchernobyl en France. La surveillance épidémiologique de ce cancer doit se poursuivre afin de confirmer les tendances récentes. »
Le cas du département de l’Isère est intéressant car il se distingue des autres départements étudiés par l’augmentation continue du nombre de cancers de la thyroïde :
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